[article]
Titre : |
Phytosociology today : methodological and conceptual evolution |
Auteurs : |
Edoardo Biondi, Auteur |
Année de publication : |
2011 |
Article en page(s) : |
pp. 19-29 |
Langues : |
Anglais (eng) |
Mots-clés : |
phytosociologie synécologique association végétale espèce préférentielle modèle environnemental écologie des végétations |
Résumé : |
« Un aperçu méthodologique et conceptuel concis de l'état actuel de la phytosociologie, 100 ans après sa fondation, est présenté. La plénitude de la phytosociologie en tant que science synécologique est mise en évidence. Cette approche scientifique, inhérente à la phytosociologie dès ses débuts, a fait de grands progrès grâce à l'analyse détaillée des conditions des populations végétales, depuis le niveau de la communauté jusqu'à celui des successions dynamiques trouvées dans les contextes paysagers. Cela a conduit à la création et au développement de plusieurs domaines d'analyse intégrés qui ont aidé à produire des modèles hautement prédictifs basés sur la distribution des gradients environnementaux, qui agissent donc comme des bio-indicateurs valables qui peuvent être utilisés dans la gestion de l'environnement et de l'aménagement. Le développement de la phytosociologie a conduit, au fil du temps, à la nécessité de reconsidérer le concept de base de l'association. Dans cet article, nous proposons une nouvelle définition de l'association, en actualisant celle élaborée par Braun-Blanquet en 1928, afin qu'elle reflète mieux l'évolution conceptuelle de la discipline. Dans cette nouvelle définition, le concept d'« espèce caractéristique » est remplacé par celui d'« espèce préférentielle » en termes statistiques et structurels, voire en termes territoriaux.
L'ensemble de ces espèces constitue la « composition caractéristique des espèces », qui exprime « l'écologie particulière et autonome » de l'association visée par la définition de Braun-Blanquet. La nouvelle définition tient également compte de la meilleure connaissance des processus dynamiques, qui ne sont plus considérés comme des aspects marginaux dans l'étude des communautés, mais comme ayant une importance fondamentale dans la transformation du paysage végétal.
L'introduction du concept de valeur écologique dans la définition exprime, en termes quantitatifs, la réponse et le domaine d'existence d'une association en fonction du changement d'un facteur environnemental. En ce qui concerne la phytosociologie dynamique, liée au concept de série végétale (sigmetum), nous proposons de remplacer le concept de climax, qui sert à définir le stade le plus mature de l'essai sériel et exprime le potentiel de végétation dans la zone de la série (tesela), par celui de « végétation potentielle actuelle », c'est-à-dire la végétation identifiée actuellement et interprétée en fonction de l'étude historique des successions. Nous présentons également l'approche phytosociologique du paysage végétal, qui conduit à la définition de l'unité paysagère appelée géosigmetum, composée d'un système intégré de séries végétales qui se répètent dans une zone présentant les mêmes conditions édaphiques, bioclimatiques et biogéographiques. Aujourd'hui, ces modèles expriment la distribution de la végétation en fonction des gradients environnementaux ; ils permettent d'évaluer en profondeur la signification écologique des différentes communautés et des successions sérielles, en fournissant des valeurs qualitatives et quantitatives du modèle cénocline que l'analyse géosynphytosociologique représente au niveau du paysage végétal pour chaque ceinture bioclimatique. Les technologies modernes dans un environnement SIG ont permis de réaliser d'énormes progrès dans la représentation cartographique de la végétation (carte de la végétation), des séries de végétation (carte de la végétation syndynamique) et de la représentation du paysage végétal (carte du paysage végétal). Enfin, certaines questions de mise en œuvre sont abordées dans le contexte des objectifs de la directive « Habitats » (92/43/CEE), concernant la reconnaissance des habitats et la définition des plans de gestion. Par ailleurs, la phytosociologie trouve de nombreuses applications dans le secteur agricole grâce à l'identification des zones agricoles à Haute Valeur Naturelle (HVN) et, plus généralement, à la nouvelle politique agricole de la Communauté européenne (PAC), dont la mise en œuvre est prévue pour 2013 et qui représente une réforme radicale de la politique agricole en faveur d'une production de qualité et de l'environnement. » (traduit avec deepl.com)
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”A concise methodological and conceptual overview of the present state of phytosociology, 100 years after its foundation, is presented. The fullness of phytosociology as a synecological science is highlighted. This scientific approach, which was inherent in phytosociology from the very beginning, has made great strides forward thanks to the detailed analysis of the conditions of vegetation populations, from the community level to that of dynamic successions found in landscape contexts. This has led to the creation and development of several integrated areas of analysis that have helped to produce highly predictive models based on the distribution of environmental gradients, which thus act as valid bio-indicators that can be used in environmental and planning management. The development of phytosociology has led over time to the need to reconsider the basic concept of association. In this article, we propose a new definition of association, updating the one drawn up by Braun-Blanquet in 1928, so that it reflects the conceptual evolution of the discipline more closely. In this new definition, the concept of “characteristic species” is replaced by the concept of “preferential species” in statistical and structural terms, even in territorial terms. Taken together, these species constitute the “characteristic composition of species”, which expresses the “particular and autonomous ecology” of the association referred to in Braun-Blanquet's definition. The new definition also considers the greater knowledge we have gained of dynamic processes, which are no longer regarded as marginal aspects in the study of communities but are considered to be of fundamental importance in the transformation of plant landscape. The introduction of the concept of ecological value in the definition expresses, in quantitative terms, the response and the field of existence of an association according to the change in an environmental factor. As regards dynamic phytosociology, which is related to the concept of vegetation series (sigmetum), we suggest replacing the concept of climax, which is used to define the more mature stage of the serial trial and expresses the vegetation potential within the area of the series (tesela), with that of “current potential vegetation”, by which we mean the vegetation that is identified at present and that is interpreted according to the historical study of successions. We also present the phytosociological approach to plant landscape, which leads to the definition of the landscape unit named geosigmetum, made up of an integrated system of vegetation series that is repeated in an area with the same edaphic, bioclimatic and biogeographic conditions. Nowadays such models express the distribution of vegetation according to environmental gradients; they allow the ecological meaning of different communities and serial successions to be assessed thoroughly, providing qualitative and quantitative values of the cenocline model that the geosynphytosociological analysis represents at the plant landscape level for every bioclimatic belt. Modern technologies in a GIS environment have led to huge progress being made in the cartographic representation of vegetation (vegetation map), of vegetation series (syndynamic vegetation map) and of the representation of plant landscape (plant landscape map). Lastly, some implementation issues are addressed within the context of the objectives of the Habitats Directive (92/43/EEC), concerning the recognition of habitats and the definition of management plans. Furthermore, phytosociology has numerous applications in the agricultural sector thanks to the identification of High Nature Value (HNV) farmland areas and, more generally, to the new European Community Agricultural Policy (CAP), which is due to be implemented in 2013 and represents a radical reform of agricultural politics in favour of quality production and the environment.” (source : auteur) |
Type de publication : |
périodique |
Référence biblio : |
Biondi E., 2011 - Phytosociology today : methodological and conceptual evolution. Plant Biosystems, 145 (1) : 19-29. |
ID PMB : |
50390 |
Permalink : |
http://www.cbnbrest.fr/catalogue_en_ligne/index.php?lvl=notice_display&id=50390 |
in Plant Biosystems > vol. 145, suppl. 1 (Année 2011) . - pp. 19-29
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