Résumé : |
"Jusqu'au XVIè siècle, l'île Maurice était entièrement recouverte de forêts tropicales. Mais depuis l'arrivée des premiers colons, ces forêts ont été majoritairement détruites et remplacées par des cultures de canne à sucre. Cette petite île volcanique de l'Océan Indien possède 750 espèces de plantes vasculaires dont 43% sont endémiques et 22 % menacées. Cinquante espèces ont même disparu. Depuis décembre 2011, le Conservatoire botanique national de Brest (CBNB), avec l'aide du National Park and Conservation Service mauricien (NPCS), a réintroduit 30 espèces végétales endémiques disparues ou menacées de disparition. Le CBNB, premier conservatoire botanique à avoir été créé (1975), possède la plus grande collection de taxons d'origine insulaire au monde. Il a pu, notamment, sauver l'espèce mauricienne dioïque et endémique Dombeya mauritiana dont il ne restait qu'un seul pied mâle : l'utilisation d'hormones végétales (cytokinines) a permis de féminiser des fleurs mâles et d'obtenir des graines à l'origine de nouveaux arbres mâles ou femelles. Autre rescapé mauricien l'arbuste endémique Cylindrocline lorencei dont il ne restait que des graines, mais qui n'arrivaient pas à germer. La culture in vitro de cellules embryonnaires et la micropropagation in vitro ont permis d'obtenir plusieurs centaines de jeunes plants. Le CNB et le NPCS vont tout mettre en œuvre pour que cette réintroduction, qui est une première, soit une réussite." (source : auteur) |