Titre : |
Les prairies permanentes du Pays d'Auge : approche phytosociologique, essai d'interprétation agronomique |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Dominique Caullet, Auteur ; Institut national agronomique Paris-Grignon (Paris, France), Organisme de soutenance |
Année de publication : |
1980 |
Importance : |
81 p. + annexes |
Note générale : |
Thèse présentée à l'institut national agronomique Paris-Grignon pour obtenir le titre de docteur-ingénieur en "sciences agronomiques" soutenue le 8 juillet 1980 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[ZG] BASSE-NORMANDIE (25) [habitats/milieux] 3 - Landes, fruticées et prairies
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Mots-clés : |
phytosociologie agronomie prairie permanente |
Résumé : |
"Les prairies permanentes du pays d'Auge sont installées, pour la plus grande partie d'entre elles, soit sur des terrains relativement riches et profonds où le régime de l'eau ne pose pas de problème : limons de plateaux, alluvions modernes non gleyifiés, bas de versant ; soit sur des terrains argileux peu profonds : colluvions de pentes ou zones de plateaux n'ayant pas reçu de placages limoneux, où les réserves en eau sont limitées en même temps que la richesse minérale du sol est moindre. Les effets des techniques d'exploitation sur la végétation ne sont pas les mêmes selon qu'on se trouve dans un cas ou dans l'autre.
Sur les terrains du premier groupe, les prairies uniquement pâturées sont du type Lolio-cynosuretum sous association typique ou légèrement hygrophile, quel que soit le système de pâturage et l'intensité de la fumure reçue. L'influence des modalités d'exploitation, notamment celle de la fumure azotée, est toutefois sensible sur la répartition des espèces en différents groupes d'espèces fourragères ou indicatrices, et sur le rendement UF/ha obtenu. Une augmentation des apports d'azote se traduit par une amélioration des rendements en même temps que la contribution spécifique des très bonnes graminées devient plus importante. Parallèlement, les contributions spécifiques des graminées moyennes, des légumineuses et des espèces nitrofuges diminuent.
En système de pâturage "extensif" (pâturage libre et fumure faible ou nulle, Net P2O5 < 30 unités/an), la végétation des prairies uniquement pâturées sur les terrains du deuxième groupe peut appartenir au groupement du Lolio-cynosuretum sous-association, qui est à la fois plus pauvre et plus "sèche" que le Lolio-cynosuretum typique. En système "intensif" (pâturage tournant et fumure azotée importante > 200 kg N/an), elle appartient au Lolio-cynosuretum typique. L'augmentation des apports d'azote agit sur les mêmes groupes d'espèces et dans le même sens que sur les terrains dont les potentialités sont meilleures, que l'on soit en système de pâturage tournant ou de pâturage libre. Par contre, elle semble sans effet sur les rendements qui restent très moyens (~ 2500 UF/ha), l'alimentation en eau étant ici un facteur limitant (déficit possible dès le mois de mai).
Lorsqu'il s'agit de prairies mixtes (fauche et pâture), l'étude de l'interaction terrain-exploitation est moins facile, d'une part à cause de l'influence de la fauche sur l'ensemble de ces prairies, et d'autre part à cause de la plus grande homogénéité des modalités d'exploitation. Il semble cependant que le même type de distinction puisse être fait entre les effets des techniques selon qu'il s'agit de l'une ou l'autre des catégories de terrain, notamment en ce qui concerne les effets de la fumure azotée sur le rendement.
Sur les terrains plus marginaux du point de vue de la surface qu'ils recouvrent, tels que les terrains calcaires peu profonds et en pente des picanes, ou les limons à pseudogley, nous avons relevé des exemples de l'évolution possible de la végétation sous l'effet de différentes techniques. Cependant, comme dans le cas des terrains argileux, les rendements restent faibles. Bien qu'une certaine uniformisation de la végétation des prairies se réalise sous l'action de techniques d'exploitation intensives, l'influence du terrain est toujours sensible si l'on examine le détail des combinaisons floristiques et les rendements obtenus, ce qui pose le problème de la valorisation des techniques employées selon la nature du terrain.
L'analyse complète de ce problème nécessiterait une étude beaucoup plus longue que celle que nous avons menée. Il faudrait pouvoir étudier par type de terrain l'impact particulier de chacune des composantes (ou techniques) du système d'exploitation. Il serait également utile de recueillir des données précises quant à la valeur alimentaire des espèces, notamment en ce qui concerne leur richesse en éléments minéraux, de manière à mieux caractériser la végétation des prairies. La diversité des espèces étant sans doute à l'origine d'un certain équilibre de l'alimentation, notion sur laquelle celle de rendement a peut-être trop souvent pris le pas. Les premiers résultats que nous avons présentés peuvent être considérés comme un préalable utile, voire indispensable, à la mise en place d'une étude de ce type au niveau régional. Ils permettraient en effet d'optimiser l'efficacité du système expérimental, tant dans le choix des parcelles que dans les possibilités de généralisation des résultats obtenus sur une parcelle à l'ensemble des prairies d'une même catégorie. Précisons d'ailleurs à ce propos que la démarche que nous avons adoptée pourrait s'adapter à une autre région herbagère. Enfin, il faudrait faire une étude économique du fonctionnement des exploitations de manière à disposer de l'ensemble des éléments nécessaires au choix des techniques les mieux appropriées à chaque cas. |
Type de publication : |
thèse, mémoire, stage |
Référence biblio : |
Caullet D., 1980 - Les prairies permanentes du Pays d'Auge : approche phytosociologique, essai d'interprétation agronomique. Thèse de docteur-ingénieur : Sciences agronomiques. Paris : Institut national agronomique Paris-Grignon, 81 p. + annexes. |
ID PMB : |
58131 |
Permalink : |
http://www.cbnbrest.fr/catalogue_en_ligne/index.php?lvl=notice_display&id=58131 |
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