[article]
Titre : |
Coupling phytosociological data and Ellenberg indicator values to predict global change effects on European wetland habitats |
Auteurs : |
Bernard Clément, Auteur ; Ahmed Aidoud, Auteur |
Année de publication : |
2014 |
Article en page(s) : |
pp. 150-179 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[ZG] Europe [habitats/milieux] ZH - Zones humides
|
Mots-clés : |
eutrophisation hydrologie syntaxon niveau trophique vulnérabilité changements globaux |
Résumé : |
"Changements globaux et dynamique de la biodiversité constituent deux thématiques sociétales actuelles. Dans le cadre du 6ème programme cadre de recherche européenne, le projet intégré EUROLIMPACS, avait pour objectif de prédire les réponses des écosystèmes d’eau douce (rivières, lacs et zones humides) aux changements climatiques et aux usages. Changements du régime des précipitations et des températures affectent directement les durées d’inondation et de saturation des zones humides et, indirectement, les disponibilités en nutriments. L’eutrophisation des écosystèmes d’eau douce est le principal facteur modifiant les communautés végétales. L’objectif de cette présentation est notamment d’évaluer la sensibilité et la vulnérabilité des habitats de zones humides européennes.
L’étude a été menée à partir des données issues des travaux de phytosociologie. Ainsi, la base des données comprend 960 syntaxons, représentant 33 179 relevés phytosociologiques. La méta–analyse des données est conduite via l’utilisation des analyses multivariées (DCA, CCA, etc…). Cependant, les tableaux phytosociologiques et leurs syntaxons ne permettent pas de préciser les caractéristiques abiotiques de leur habitat. La base des données Ellenberg permet de pallier à ce déficit en calculant différents indices, humidité (F), réaction (R) et trophie (N) pour chaque syntaxon ; à noter que l’indice N est une évaluation fiable du niveau de fertilité de l’habitat et donc de sa productivité.
Logiquement, le premier facteur gouvernant la réponse des syntaxons est l’humidité du substrat, facteur de 1er ordre. Ainsi, l’analyse de la base de données identifie en premier lieu les végétations palustres, en mode
amphibie, et les végétations des niveaux supérieurs en mode sature. Mais, le second facteur déterminant les assemblages est le facteur trophique, 2eme ordre, identifiant nettement habitats méso–eutrophes et habitats oligotrophes. Le seuil de 3.0 / 3.5 sur le gradient Ellenberg communauté est un seuil de sensibilité pour les habitats oligotrophes. Il est remarquable que ce déterminisme oligotrophe soit associé au déterminisme géographique à l’échelle européenne. Cette observation confère une importance majeure à cet état oligotrophe et à sa préservation ; ceci pour trois raisons : ce sont les habitats oligotrophes et leurs communautés biologiques qui possèdent l’essentiel des taxons remarquables de la flore des zones humides ; leur distribution est dépendante du maintien de l’état oligotrophe des milieux ; les changements globaux conduisent à leur eutrophisation généralisée.Les habitats oligotrophes sont le plus souvent fragmentes à l’échelle des régions et les capacités de migration et d’accueil de leur espèces sont de fait très limitées et aléatoires.
Il ressort de cette analyse que la préservation de l’hydrodynamique d’une part et du faible niveau trophique d’autre part sont un enjeu de préservation majeur de la biodiversité des zones humides oligotrophes, écosystèmes les plus vulnérables aux changements globaux." (source : auteurs) |
Type de publication : |
périodique |
Référence biblio : |
Clément B., Aidoud A., 2014 - Coupling phytosociological data and Ellenberg indicator values to predict global change effects on European wetland habitats. Documents phytosociologiques, 3 (1) : 150-179. |
ID PMB : |
58539 |
Permalink : |
http://www.cbnbrest.fr/catalogue_en_ligne/index.php?lvl=notice_display&id=58539 |
in Documents phytosociologiques > 3eS, vol. 1 (Année 2014) . - pp. 150-179
[article]
|