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Cette application de reconnaissance des groupements végétaux de zones humides et aquatiques des Pays de la Loire contient un ensemble de ressources en ligne destinées à un public de praticiens intervenant dans le domaine de la gestion de l'eau et de la gestion des espaces naturels. 

Objectifs

Il s'agit d'accompagner l'utilisateur dans l'identification sur le terrain des communautés de plantes qui constituent des éléments caractéristiques de zones humides (au sens de l'arrêté ministériel du 1er octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides, en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'Environnement) avec :

  • une clé de détermination qui accompagne pas à pas l'utilisateur (sur le modèle des clés dichotomiques des flores pour la reconnaissance des espèces végétales) dans l'identification d'un des groupements végétaux listés par l'arrêté du 24 juin 2008 ou bien, le cas échéant, aboutit à la conclusion que le groupement qui fait l'objet du diagnostic ne relève pas de l'arrêté ;
  • des fiches descriptives des groupements végétaux humides qui dans un premier temps doivent servir à confirmer le diagnostic de la clé de détermination grâce à une description plus détaillée, en apportant un certain nombre d'informations relatives à la composition floristique, la physionomie, l'écologie, la phénologie, la dynamique, les contacts, la répartition, la valeur patrimoniale ou le cadre de gestion... ;
  • un catalogue régional des groupements végétaux de zones humides et sa déclinaison en sous-catalogues dressés à l’échelle de chaque bassin versant de SAGE présent dans la région (voir carte des bassins versants). Il couvre non seulement les 87 alliances phytosociologiques présentes en Pays de la Loire qui sont identifiées par l’arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l'arrêté du 24 juin 2008, mais intègre également 15 alliances qui sont soit nouvellement décrites, soit dont le nom a été modifié depuis la parution de l’arrêté, ainsi que 7 alliances se rapportant à des groupements végétaux considérés comme étant strictement aquatiques.En effet, si les végétations aquatiques ne font pas partie des zones humides qui sont définies comme des espaces de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, il est considéré ici qu'elles leur sont intimement liées dans une approche de terrain, en particulier appliquée à la gestion des milieux naturels.

Cadre d’utilisation

Il s'agit d'abord d'un outil pour décrire et qualifier les zones humides afin d'en assurer une gestion dans un bon état de conservation. Son utilisation éventuelle à des fins de reconnaissance du caractère humide d'un secteur, doit être resituée dans le cadre défini par l'arrêté en ayant au besoin recours aux autres méthodes de définition des zones humides qui sont retenues (critères pédologiques et  critères floristiques sur les plantes indicatrices dominantes). Cela est d'autant plus important, qu'un nombre non négligeable de groupements végétaux inscrits à l'annexe II de l'arrêté (intitulée « habitats humides selon la nomenclature du prodrome des végétations de France »), ne sont considérés que pour partie humides car définis au rang de l'alliance phytosociologique, qui peut inclure des associations végétales possédant des affinités variables sur le plan du facteur d'humidité. Le travail effectué par le Conservatoire botanique national de Brest à la demande des partenaires financiers (Région Pays de la Loire et Agence de l'eau) s'est strictement conformé à cet arrêté de référence.

Les outils de l’application (et tout particulièrement la clé de détermination) doivent être utilisés uniquement à l’intérieur des Pays de la Loire car ils ont été conçus dans ce cadre géographique.

Méthode d'élaboration et limites d'utilisation

Cette application repose sur un travail de synthèse bibliographique et de terrain qui s’est concentré sur deux bassins versants de SAGE tests constitués par l’estuaire de la Loire (Loire-Atlantique) et la vallée du Loir (Maine-et-Loire, Sarthe), à partir desquels les résultats ont été extrapolés à l’échelle régionale. La diversité des groupements végétaux représentés dans ces deux bassins versants a permis de contacter une très grande partie des groupements végétaux du catalogue régional et de valider rétrospectivement le choix de ces deux bassins versants tests. Toutefois, les données qui alimentent les catalogues des autres bassins versants n’ont pas été enrichies par le programme et demeurent très partielles en l’état des connaissances du Conservatoire botanique national de Brest. Nous espérons pouvoir y remédier à moyen-long terme par le dépouillement des données bibliographiques existantes et la réalisation de campagnes d’inventaires de terrain complémentaires.

Arborescence dans le R.N.F.O

(onglet « Consultation »)

 

Critères morphologiques principaux à examiner

  • longueur des pétales
  • position des stigmates par rapport aux pétales
  • coloration des sépales
  • présence ou absence de macules rouges punctiformes sur la plante (tige, ovaires…)
  • type de pubescence (poils raides, glanduleux, sétiformes…)

Commentaires

La détermination des oenothères est souvent délicate car les différentes espèces sont morphologiquement proches. Ces difficultés sont liées en partie à un mode de reproduction unique complexe avec des phénomènes d’hybridation, mutations, la naissance d’espèces autonomes… Par ailleurs, des problèmes nomenclaturaux s’ajoutent à cela avec des conceptions différentes entre auteurs. Tout cela conduit à ce que les oenothères soient peu notés dans les inventaires, et que des données rester à analyser du fait d’erreurs d’identification et de confusions.

Dans ce contexte, il est nécessaire de collecter des échantillons et de prendre des photographies des critères diagnostiques permettant de confirmer la détermination. La présence et la répartition des différents taxons restent à donc préciser.

Documents de référence 

 
 

 

 

Arborescence dans le R.N.F.O

(onglet « Consultation »)

 

Critères morphologiques principaux à examiner

  • forme des poils à la face inférieure des feuilles : majoritairement simples ou insérés par leur milieu
  • disposition des poils à la face inférieure des feuilles :généralement dressés, généralement apprimés

Commentaires

La sous-espèce sanguinea est une plante indigène, largement présente à l’état spontané sur notre territoire (Référentiel - RNFO).

La sous-espèce australis (C.A. Mey.) Jáv. a pour répartition naturelle le Sud-Est de l’Europe et le Sud-Ouest de l’Asie. Les observations récentes montrent qu’elle est abondamment plantée dans les haies «bocagères», les lotissements, aménagements routiers... Ce taxon vient seulement d’être découvert en 2017 en dehors de ces lieux de plantations : il a été trouvé échappé à la Roche-sur-Yon (Vendée) en fond de vallon (vallée de l'Yon). L’hybride entre les 2 sous-espèces (nsubsp. hungarica (Kárpáti) Grosset) a aussi été détecté au même endroit.

Des recherches plus fines sont à entreprendre pour détecter la présence de la plante non indigène et de l’hybride, et leur éventuel impact sur la flore locale.

Documents de référence 

Arborescence dans le R.N.F.O

(onglet « Consultation »)

 

Critères morphologiques principaux à examiner

  • diamètre et forme du limbe
  • nombre de faisceaux vasculaires par feuille

Commentaires

Jamais signalée dans l’Ouest de la France, la subsp. subtriflora a été découverte en 2016 en Sarthe en contexte héliophile au sein d’une pelouse-prairie acidiphile, hygrophile et oligotrophile.

Se séparant assez bien des autres sous-espèces de D. cespitosa, il existe visiblement une proximité morphologique avec D. media avec laquelle des confusions sont possibles.

Pourtant, il semblerait que D. cespitosa subsp. subtriflora et D. media aient été observés dans des stations géographiquement proches (voir en contact) par le passé (Le Grand, 1899), il serait donc intéressant de prospecter les stations anciennement citées de D. media, en Vendée et en Maine-et-Loire, afin de vérifier d’une part l’identité de ces taxons, du fait du risque de confusion, et d’autre part, de vérifier si les deux taxons ne sont pas présents à proximité l’un de l’autre, du fait de leur autoécologie en partie commune, La consultation de parts d’herbiers de D. media prélevés dans l’ouest de la France, serait un travail complémentaire à certaines investigations de terrain.

D. cespitosa subsp. subtriflora est visiblement méconnue et doit être recherchée.

Documents de référence 

  • Bayer & Lopez, 1994  – Observaciones sobre el género Deschampsia P. Beauv. (Gramineae) en la peninsule Iberica. Anales Jard. Bot. Madrid 52 (1) :53-65.
  • Le Grand, 1899 - Au sujet de Aira cespitosa var. convulata. Le Grand Bull. Soc. Bot. Rochelaise, 20 (1898) : 36-38.
  • Tison J.-M. et Foucault B. (de) (coord.), 2014 - Flora Gallica. Flore de France. Mèze : Biotope éditions, XX-1195 p.
  • Présentation "Découverte de Deschampsia cespitosa en Sarthe" lors de la réunion annuelle des correspondant.e.s des Pays de la Loire le 28/01/2017 à Ancenis.

Arborescence dans le R.N.F.O

(onglet « Consultation »)

 

Critères morphologiques principaux à examiner

  • pilosité des feuilles et des tiges stériles
  • taille ou couleur du limbe des tiges stériles

Commentaires

La taille et la couleur du limbe des rameaux stériles permettent généralement d’attirer l’attention du botaniste. Cependant, il convient de regarder en détail la forme des poils des tiges stériles pour assurer la détermination. Des critères restent à étudier en détail comme le nombre de fleurs par ombelle par exemple.

Globalement, la distinction entre les deux sous-espèces reste à faire en détail sur notre territoire. Toutefois, les observations récentes permettent de dire que la sous-espèce helix est largement présente partout. A l’inverse, la sous-espèce hibernica (Kirchn.) D.C.McClint. est constatée ponctuellement sur le littoral (sous-bois) mais semble souvent plantée et s’en échappe ponctuellement.

Documents de référence