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De 2013 à 2017, un réseau breton de 19 fermes et 90 parcelles agricoles en zones humides a été passé à la loupe des agronomes, des botanistes et des entomologistes. Ce travail a été mené par les Chambres d’agriculture de Bretagne avec l’appui des partenaires scientifiques et techniques : Conservatoire botanique national de Brest, Groupe régional d’étude des invertébrés armoricains et Institut national de la recherche agronomique.

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Contexte

La préservation des zones humides est un enjeu majeur pour la Bretagne, tant que pour leur rôle dans la gestion de la ressource en eau que de la préservation de la biodiversité. Les agriculteurs en tant que gestionnaires jouent un rôle important pour la préservation de leurs fonctions. Alors comment concilier exploitation agricole et préservation des fonctions environnementales des zones humides ? Comment contribuer à la préservation de la biodiversité tout en assurant un revenu à l’agriculteur ? Quelle contribution des zones humides agricoles à la préservation de la ressource en eau ?

Objectifs

Le programme "Réseau des fermes de référence en Bretagne" sur les zones humides et leur place dans la gestion agricole associe une approche "de terrain" sur des parcelles et une approche plus globale s'intéressant notamment aux services environnementaux rendus par les zones humides agricoles.

Les études de terrain se sont surtout intéressées aux prairies humides dont le maintien est lié aux usages agricoles tels que la fauche ou le pâturage. Elles ont mis en évidence les liens entre type de prairie, richesse biologique et pratiques agricoles et de mesurer l’efficacité des zones humides pour la dénitrification et la qualité de la ressource en eau.

Résultats

Les résultats de ce programme de 4 ans sont synthétisés dans un guide "Zones humides : rôle et place dans la gestion agricole".

Ce guide s’adresse à un public d’agriculteurs et de techniciens. Il doit permettre aux agriculteurs de prendre conscience de la valeur des zones humides, et particulièrement des prairies humides entretenues par leurs soins. Il fournit un référentiel de connaissances et des clés pour adapter les pratiques aux caractéristiques écologiques des praires : être en mesure de reconnaître les prairies les plus sensibles, d’adapter leur gestion pour permettre leur préservation…

Ce guide comporte ainsi, un certain nombre de fiches techniques à valoriser dans l’objectif de :

  • Maintenir des milieux riches et utiles pour l’environnement, tout en assurant aux agriculteurs des solutions pérennes et économiques viables.
  • Redonner aux agriculteurs un vrai rôle d’acteur dans ces milieux, afin de valoriser leurs savoir-faire et de leur redonner envie de s’y investir, c’est certainement une des clés pour parvenir à des résultats probants et durables.

Ce guide a été récompensé par un « Trophée de l’eau » décerné par l’Agence de l’eau Loire Bretagne, le 20 juin 2017.

Partenaires

Scientifiques et techniques

Financiers

En savoir plus

Guide "Zones humides : rôle et place dans la gestion agricole"

Article sur le programme "Fermes de références en Bretagne"

Vidéo "Gestion agricole des zones humides en Bretagne"

Ressources, guides et fiches techniques sur les zones humides en Bretagne

 

Grâce au soutien de ses partenaires, le Conservatoire botanique national de Brest a pu développer depuis 2009 un programme ambitieux d’inventaire de la flore sauvage sur l'ensemble des communes du Calvados. Il s'agit du premier état des lieux départemental publié en 2017.

Contexte

Cette aventure a pu voir le jour grâce à la mobilisation de 170 observateurs locaux et une dizaine de structures naturalistes en appui à l’équipe professionnelle du Conservatoire. Afin d’apporter une finalité sur la connaissance de la biodiversité locale et fournir des éléments sur son évolution, un important travail de recueil des données anciennes a été conduit parallèlement à partir des flores, des atlas et des revues naturalistes de Normandie. Ils fournissent un témoignage réaliste de l’état de la flore sauvage à des périodes charnières de l’évolution de nos paysages : début du 20ème siècle, années 1970-1980, années 2000 puis 2010. Au total, plus de 252000 observations botaniques ont ainsi été collectées.

Résultats

Un cahier scientifique et technique

Couv cahier 3

"La flore du Calvados. Evolution et enjeux de préservation" s’adresse aux spécialistes de la botanique, aux personnes passionnées par la nature et à toutes celles qui se préoccupent de la flore sauvage, des paysages et de leur évolution. Illustrée par de nombreuses photographies et cartes, c’est une mine d’informations concrètes.

Une application web

"Flore du Calvados" permet de rechercher une plante présente dans le Calvados par nom latin ou français et d’obtenir sa répartition. Pour les rares, les protégées et les invasives, s’y trouvent également des informations sur l’écologie, la période de floraison ou encore des références bibliographiques pour aller plus loin.

L'application s'enrichit tous les ans :

Partenaires

  • Département du Calvados
  • Direction régionale de l’environnement de Normandie (DREAL)
  • Fonds européens FEDER et FEADER

Contact

Thomas Bousquet
Antenne Normandie-Caen
Conservatoire botanique national de Brest
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02 31 96 77 56

 

 

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Cahier #3 - La flore su Calvados

Application - Les plantes sauvages du Calvados

Exposition - Regards sur les plantes sauvages du Calvados

 

Depuis plus de 10 ans, le CBN de Bailleul, le CBN de Brest et désormais le Conservatoire botanique de Normandie, le Conservatoire des Espaces naturels de Normandie, le département de l’Eure et leurs partenaires mettent en place des actions pour préserver les plantes messicoles en Normandie.

A l’occasion de la publication du second plan national d'actions (PNA) en faveur des espèces et communautés inféodées aux moissons, vignes et vergers, les acteurs régionaux ont eu la volonté de poursuivre et développer les actions engagées en faveur de ces communautés en danger et ainsi, un plan régional d’actions (PRA) a été élaboré.

Ce PRA correspond à la déclinaison régionale du PNA. Il est également le résultat d’une mobilisation forte des acteurs régionaux qui pendant un an ont été interrogés sur la problématique et sont donc à l’origine des 22 actions.

Cette mobilisation apparait comme l’enjeu majeur pour la mise en œuvre et l’aboutissement des actions sur le territoire entre 2024 et 2033.

Pour toute demande d’information, vous pouvez contacter Juliette Waymel :

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Déclinaison régionale du Plan national d'actions en faveur des plantes messicoles Normandie 2024-2033

Déclinaison régionale du Plan national d'action en faveur des plantes messicoles en Normandie 2015-2020

Liste des 91 plantes messicoles de Normandie

Accès à la liste normande en format .xls

Etat des lieux des plantes messicoles en Normandie - Publication de l'Agence normande de la biodiversité et du développement durable

Le site web national sur les messicoles

En 2011, soutenu par la DREAL et la Région des Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest été missionné pour réaliser un plan de lutte régional contre l’Hydrocotyle fausse-renoncule afin d'empêcher la diffusion de cette plante invasive émergente à l’ensemble des milieux humides de la région. Une première expérience en Pays de la Loire et l’une des premières en France.

Contexte

Découverte en 2007 à La Turballe (44), l’Hydrocotyle fausse-renoncule (Hydrocotyle ranunculoides L.f.) est une plante amphibie qui est maintenant présente sur 4 communes ligériennes, toutes situées en Loire-Atlantique. Son caractère envahissant est reconnu par  l’Organisation européenne pour la protection des plantes (O.E.P.P) qui l’a inscrite sur sa liste des organismes dits "de quarantaine".

Objectifs

Le plan de lutte ambitionne d’anticiper et de contrôler la prolifération de la plante invasive afin d’éviter une colonisation qui pourrait vite devenir incontrôlable.

  • Il évalue le potentiel invasif de la plante dans la région en étudiant les sites déjà colonisés.
  • Il fournit auprès des gestionnaires des préconisations visant son éradication.
  • Il propose des mesures d’amélioration des connaissances et des mesures préventives pour mieux surveiller la progression de l'Hyrdocotyle et éviter son introduction dans le milieu naturel.

Le Conservatoire botanique assure la mise en oeuvre du plan de lutte contre l’Hydrocotyle fausse-renoncule, en lien avec le Comité régional de gestion des plantes exotiques envahissantes des Pays de la Loire. Il collaborent ainsi avec les collectivités, les acteurs de gestion et de conservation de la nature et sensibilisent les professionnels de l’horticulture et du jardinage pour une meilleure prise de conscience sur les risques inhérents à la diffusion de cette plante invasive dans la région (biodiversité, économie...).

En cas de découverte d’une station d’Hydrocotyle fausse renoncule, merci d’envoyer photos et description à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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Rapport "Plan de lutte contre l'Hydrocotyle fausse-renoncule en Pays de la Loire"

Depuis 2004 en Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest coordonne un "Plan régional de conservation" en faveur de la Tulipe sauvage. Cette espèce, emblématique du vignoble, est en voie de disparition. L’Etat, le Conseil régional des Pays de la Loire, des gestionnaires d'espaces naturels, des associations naturalistes et des viticulteurs participent ainsi à sa préservation.

Contexte

La Tulipe sauvage (Tulipa sylvestris L. subsp. sylvestris) est une plante à bulbe de la famille des Liliacées haute de 30 à 50 cm. C’est l’une des 10 tulipes sauvages d’Europe. Même si sa répartition est relativement étendue en France, ses populations sont en forte régression depuis les années 1970. L’usage des phytosanitaires a remplacé les techniques traditionnelles de désherbage (cavaillonnage-décavaillonnage) qui participaient au mode de propagation de l’espèce dans les vignobles. Alors que les données bibiographiques anciennes indiquent sa présence dans 20 communes des Pays de la Loire, elle n'est recensée que sur seulement 8 communes en 2004.

Comme 16 autres plantes rares et menacées des Pays de la Loire, elle fait l’objet d’un "Plan régional de conservation" rédigé en 2004 par le Conservatoire botanique avec l’appui de la DREAL et de la Région Pays de la Loire. Suivi des sites, réintroduction, avis de recherche, vigne expérimentale, étude sur les pratiques viticoles, sensibilisation... En collaboration avec le Jardin botanique de Nantes, Mayenne nature environnement, le CPIE Loire Anjou, la LPO Anjou et le Conservatoire d'espaces naturels des Pays de la Loire, des opérations sont menées et semblent garantir une situation plus favorable pour la Tulipe sauvage.

La Tulipe sauvage fleurit fin mars-début avril, d'où son surnom "Avant-Pâques". C’est une plante vivace : elle peut vivre plusieurs années. Elle est capable de se reproduire grâce à ses graines disséminées par le vent. Mais c’est majoritairement la reproduction végétative (production de bulbilles à partir des bulbes mères) qui est son mode principal de reproduction. C'est avant tout une plante des terres cultivées : vignes, champs de céréales et vergers. Dans les Pays de la Loire, on la trouve systématiquement associée à la présence ancienne sinon actuelle de vignes (vignobles nantais et d'Anjou-Saumur, du Mans, du sud-est de la Mayenne...). Plus surprenant et rare, elle est observée en Mayenne dans des milieux non cultivés ou modifiés au niveau d’un affleurement rocheux.

Objectifs

  • Améliorer les connaissances sur l’espèce : rechercher d’anciennes stations, étudier les secteurs proches des stations actuelles, étudier le maintien à long terme de la tulipe dans des milieux autres que la vigne, préciser les pratiques fines d’entretien, expérimenter la production de bulbilles
  • Préserver les populations existantes : maintenir la tulipe dans un contexte de production viticole ou dans des prairies dérivant d’anciennes vignes, maintenir la tulipe par des mesures conservatoires à Saint-Denis d’Anjou et surveiller son évolution)
  • Conservation en culture : entretenir un stock de graines de sécurité, multiplier la plante
  • Information et sensibilisation : valorisation de l’engagement des viticulteurs, publications d’articles, réalisation d'avis de recherche
  • Suivi : comptage dans les stations, cartographie des populations

Actualités

  • 2021 - Découvrez une belle station de plus de 6000 pieds fleuris de tulipes sauvages avec la LPO Anjou, suite à un labour assez profond du vigneron qui a permis de faire remonter les bulbes en surface. Ces nombreuses tulipes ont permis d'initier une expérimentation de translocation portée par la LPO Anjou au sein de la Réserve naturelle régionale des coteaux du Pont Barré.

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Dossier de presse "Une situation plus favorable pour la Tulipe sauvage en Pays de la Loire" (2014)

La Tulipe sauvage, sentinelle de la biodiversité en Pays de la Loire