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Trois types d'observations phytosociologiques ont servi à l’élaboration du catalogue des alliances et à la réalisation des cartes de répartition présentées dans les fiches descriptives.

Il s’agit ainsi de données issues :

  • du dépouillement de la littérature phytosociologique,
  • de cartographies de groupements végétaux,
  • de relevés phytosociologiques de terrain.

Soit un total de 110496 données recueillies pour l'ensemble des bassins versants.

Exploitation des données bibliographiques

L’étude de préfiguration (Guitton et al., 2014) a permis de recenser 436 références bibliographiques. Des références comprises dans deux territoires tests, contenant des relevés phytosociologiques interprétés et localisés, ont été sélectionnés. Des priorités ont ensuite été établies pour hiérarchiser l’ordre de dépouillement en fonction de l’intérêt apporté par la référence au regard des objectifs. Au total, 14 références bibliographiques ont été dépouillées, dont les relevés phytosociologiques sont intégrés dans Turboveg, base de données du Conservatoire. Les données ont été le plus souvent rattachées à la commune, faute de pointages précis des relevés.

Liste des références bibliographiques dépouillées :

Exploitation des données cartographiques et de terrain

Depuis 2013, le Conservatoire intègre des cartographies de groupements végétaux réalisées dans les Pays de la Loire dans la BIG Habitats. Ce travail s’est poursuivi en 2014 et en 2015, notamment en Sarthe, afin d’intégrer des cartographies dans les deux territoires tests (bassins versants de l’estuaire de la Loire et bassin du Loir), permettant ainsi de contribuer à l’élaboration du catalogue et de la cartographie des alliances. Seules les données phytosociologiques ont pu être exploitées dans le cadre de cette étude : soit un total de 94464 données.

Les relevés phytosociologiques issus d’inventaires de terrain et rattachés à des alliances de zones humides et aquatiques, ont été exploités pour élaborer le catalogue et les cartes de répartition.

Liste des cartographies intégrées à la BIG Habitat ayant servi à l’élaboration des cartes et du catalogue :


Répartition de l ’ensemble des 110496 données au sein des bassins versants de SAGE :

Seul le bassin versant de SAGE du Couesnon ne dispose d’aucune donnée phytosociologique d’alliance de zone humide ou aquatique. Il s’agit cependant d’un territoire de seulement 7km² en Pays de la Loire, ce qui explique cette absence de donnée. A l’opposé, le bassin versant de SAGE marais Breton et Baie de Bourgneuf abrite à lui seul plus de 55% des données phytosociologiques. Ceci s’explique par la cartographie fine de près de 27000ha de marais subhalophile qui y a été réalisée. En revanche le nombre d’alliances recensées n’est pas proportionnel au nombre de données, le marais cartographié étant ‘’peu’’ diversifié.

D’une manière générale, les territoires les mieux connus sur le plan des habitats sont les territoires disposant à la fois de cartographies exhaustives (même sur de petites surfaces) sur des écosystèmes diversifiés et de données de terrain en nombre important. C’est le cas du bassin versant de SAGE de l’estuaire de la Loire, dont l’état des connaissances peut être jugé satisfaisant. Les bassins versants de SAGE de la Vilaine, Vie et Jaunay, marais Breton et Baie de Bourgneuf ainsi que Loir présentent un état des connaissances qui peut être jugé moyen. Les autres bassins versants de SAGE disposent d’une connaisance très lacunaire (état des connaissances jugé mauvais).

La grande majorité des définitions sont tirées du dictionnaire de sociologie et synécologie végétales (Géhu, 2006).
Abréviations : adj. : adjectif ; n. f. : nom féminin ; n. m. nom masculin ; loc. m. : locution masculine ; pref. : préfixe

 

  • Acide : adj. Qualifie un sol ou un milieu dont le pH est inférieur à 7, en général de 6,5 à 3,5 selon le dégré d’acidité.
  • Acidicline (ou acidocline) : adj. Qui tend vers l’acidité.
  • Acidiphile : adj. Qualifie une espèce ou une végétation qui se développe sur les sols acides, riches en silice, dont le pH se situe entre 3,5 et 5.
  • Aérohalin : adj. Qui est soumis aux vents de mer chargés d’embruns salés.
  • Aérohalophile : adj. Qualifie une plante ou une communauté se développant dans des secteurs aérohalins.
  • Alcalin, e, : adj. Qui est riche en ions Na+ (sodium) et K+ (potassium). Par abus de langage, synonyme de basique.
  • Alliance : n. f. En phytosociologie, unité supérieure du synsystème regroupant les associations végétales floristiquement et écologiquement affines et possédant en commun de nombreuses espèces végétales, dont certaines sont des caractéristiques propres à l’alliance.
  • Amphibie : n. m. ou adj. Se dit d’un végétal ou d’une végétation capable de vivre à l’air et dans l’eau. Les plantes amphibies ont le plus souvent leur partie basse immergée, mais, en cas de sécheresse, elles peuvent vivre comme des plantes terrestres. Ces plantes présentent habituellement un dimorphisme prononcé.
  • Aquatique : adj. Qui vit dans l’eau douce et se dit également d’un milieu caractérisé par la présence de l’eau.
  • Basicline : adj. Qui tend à être basique.
  • Basiphile : adj. Qualifie une espèce végétale qui aime ou supporte les substrats à réaction basique (pH supérieur à 7).
  • Basique : adj. Se dit d’un substrat dont le pH est supérieur à 7.
  • Bas-marais : loc. m. Terrain saturé d’eau jusqu’en surface par affleurement de la nappe phréatique, en général sans ou avec peu d’écoulement naturel. Point le plus bas des marécages, les bas-marais, suivant leur contexte, peuvent être de nature oligo- ou mésotrophe. Ils hébergent souvent des végétations turficoles des Scheuchzerio-Caricetea fuscae.
  • Calcique : adj. Se dit d’un sol ou d’un humus non carbonaté, mais saturé, dans lequel dominent les ions calcium.
  • Cariçaie : n. f. Végétation, généralement des stations marécageuses, dominées par des cypéracées du genre Carex. Telles sont par exemple les grandes cariçaies ou magnocariçaies de l’alliance du Magnocaricion elatae, en bordure des plans d’eau et dans les zones périodiquement inondables.
  • Chaméphytes : n. f. pl. Forme biologique concernant des plantes herbacées ou sous-arbrisseaux dont les bourgeons hivernaux sont situés à une faible distance du sol et peuvent donc, en région froide, être protégés par la couche de neige.
  • Chasmochomophyte : n. f. Végétal vivant aussi bien sur des dalles recouvertes d’une pellicule de substrat que dans les fissures des rochers.
  • Chasmochomophytique : adj. S’applique à une végétation formée de végétaux chasmochomophytes.
  • Chasmophyte : n. f. ou n. m. Végétal lié aux falaises, aux rochers, dont les racines s’insèrent dans les fissures rocheuses et ayant développé des modalités d’adapation physioécologiques à de faibles quantité de sol.
  • Chomophyte : n. f. ou n. m. Végétal colonisant des roches recouvertes de débris végétaux ou d’une pellicule de substrat.
  • Classe de formation : n. f. Entité définie par les formes architecturales dominantes, c’est-à-dire les formes architecturales ayant un haut pourcentage de recouvrement, généralement dans la strate supérieure (arbustive ou arborescente) .
  • Classe phytosociologique : n. f. Unité supérieure du plus haut niveau de la classification phytosociologique reconnue par le Code nomenclatural et regroupant un ou plusieurs ordres. Du point de vue nomenclatural, la classe est désignée par le suffixe « -etea » sur le nom du genre de l’espèce la plus significative, ex. : Lemnetea minoris.
  • Dystrophe : adj. Qui correspond à un milieu très déséquilibré du point de vue nutritif, par excès ou manque d’un élément.
  • Eury-atlantique : adj. De répartition atlantique au sens large.
  • Eutrophe : adj. Qualifie un milieu riche en éléments minéraux nutritifs dissous ou biogènes favorisant une forte activité biologique des végétaux.
  • Glycophile : adj. et n. f. Plante [ou communauté] qui n’aime pas les sols à teneur élevée en sel.
  • Groupe sociologique (G.S.) : loc. m. Ensemble d’espèces végétales se retrouvant souvent ensemble dans un endroit donné. Ce concept est à la base de la phytosociologie.
  • Halonitrophile : adj. Qualifie une espèce ou une communauté végétale liée à l’abondance de sels et de dérivés azotés dans le substrat.
  • Halophile : adj. ou n. f. Qualifie une espèce ou une communauté se développant sur des sols contenant du chlorure de sodium.
  • Haut-marais : loc. m. Biotope dont le fonctionnement hydrologique est entièrement ombrotrophe, c’est-à-dire exclusivement alimenté par l’eau de pluie. Il est constitué d’une mosaïque de banquettes de sphaignes ombrominérotrophes et de buttes de sphaignes ombrotrophes appartenant à l’alliance de l’Oxycocco palustris – Ericion tetralicis et de gouilles plus ou moins inondées abritant les alliances du Rhynchosporion albae ou du Sphagno cuspidati – Utricularion minoris.
  • Héliophile : adj. Qualifie toute espèce ou communauté végétale nécéssitant un fort ensoleillement pour se développer de façon optimale.
  • Hélophyte : n. m. ou n. f. Plante des biotopes marécageux et des bords des eaux dont les organes de surive subsistent l’hiver dans la vase, sous le niveau de l’eau. Les roselières (classe des Phragmito – Magnocaricetea elatae) sont constituées de grandes hélophytes.
  • Hémi- : pref. Signifiant à moitié.
  • Hémicryptophyte : n. m. Forme biologique d’une plante herbacée vivace, dont les bourgeons et organes de survie d’hiver sont placés à la surface du sol.
  • Hydrophile : adj. Qui aime l’eau. Se dit d’une espèce ou d’une communauté nécessitant pour son développement la présence d’eau libre.
  • Hygrophile : adj. Qualifie un taxon ou une communauté exigeant de fortes quantités d’eau tout au long de son existence et se développant en milieu très humide, climatiquement et (ou) édaphiquement.
  • Magnocariçaie : n. f. Formation végétale hygrophile dominée par les laîches (Carex) de grande taille, avec ou sans touradons. Phytosociologiquement, les magnocariçaies appartiennent le plus souvent à l’ordre des Magnocaricetalia elatae, réunissant de nombreuses associations de Carex (C. elata, C. paniculata, C. riparia, C. vesicaria…).
  • Méso-eutrophe : adj. Qualifie un milieu moyennement riche en éléments nutritifs.
  • Mésohalin : voir définition de ‘Salinité’.
  • Mésohygrophile : adj. Qualifie une plante ou une communauté végétale moyennement hygrophile.
  • Mésophile : adj. Qualifie une espèce ou une communauté végétale vivant dans des conditions moyennes de valeur d’un facteur écologique, notamment d’humidité, de température, de richesse du sol. Remarque : ce terme est généralement employé pour décrire le facteur d’humidité, ce qui est le cas dans cette clé.
  • Mésotherme : adj. Qualifie un végétal dont l’optimum thermique est moyen (de 12 à 15 °C).
  • Mésotrophe : adj. Qualifie un milieu, aquatique ou terrestre, dont la teneur en éléments minéraux nutritifs est moyenne du type intermédiaire entre oligotrophe et eutrophe. Les humus de pH 5 à 6 et de taux de saturation 25 à 50 % des cations du sol peuvent être qualifiés de mésotrophes.
  • Mésoxérophile : adj. Qualifie une plante ou une communauté végétale relativement xérophile, mais ne résistant pas à de très grandes conditions de sécheresse.
  • Minérotrophe (= minéralotrophe) : adj. Concerne une tourbière basse ou plate, développée au contact ou au sein de nappes d’eau libre ou d’origine phréatique, généralement riches en éléments minéraux, qui se trouvent dans la tourbe ainsi formée.
  • Nano- : préf. Signifiant très petit.
  • Neutro- : pref. Signifiant chimiquement neutre.
  • Neutro-alcalin : adj. Qualifie un substrat, et plus particulièrement les tourbes carbonatées, de pH oscillant entre 6 et 8.
  • Neutrobasiphile : adj. Qualifie une plantes ou une communauté végétale des sols neutres à basiques.
  • Neutrocline : adj. Qualifie une plante ou une communauté végétale ayant tendance à se développer sur un sol proche de la neutralité.
  • Neutrophile : adj. Qualifie une plante ou une communauté végétale exigeant pour se développer des conditions de sol à pH proche de la neutralité (6 à 7 en général).
  • Nitrophile : adj. Qualifie une espèce végétale liée aux sols riches en dérivés azotés minéraux (sels ammoniacaux, nitrates), comme le sable enrichi par la décomposition des algues et des débris rejetés en laisse de mer.
  • Oligo- : pref. Signifiant pauvre, très peu.
  • Oligohalin : voir définition de ‘Salinité’.
  • Oligotrophe : adj. Se dit d’un milieu, d’un sol, d’une eau très pauvres en matières nutritives assimillables, généralement acides, aux activités biologiques réduites. Contr. eutrophe.
  • Oligotrophile : adj. Qualifie un végétal ou une communauté végétale lié aux milieux oligotrophes.
  • Ombrominérotrophe : adj. Qualifie une tourbière de transition de nature double ombrotrophe et minérotrophe.
  • Ombrotrophe : adj. Qualifie une tourbière née de la rétention d’eau de pluie dans des irrégularités topographiques.
  • Ombrotrophile : adj. Qualifie un végétal ou une communauté végétale lié aux tourbières ombrotrophes.
  • Ordre : n. m. En syntaxonomie, unité regroupant plusieurs alliances de groupements végétaux (suff. -etalia ; ex. : Magnocaricetalia elatae).
  • Parvocariçaie : n. f. Cariçaie constituée d’espèces du genre Carex de petite taille, par opposition à une magnocariaie.
  • Phanérophytes : n. f. pl. Forme biologique concernant les ligneux (arbres, arbustes, arbrisseaux, lianes) dont les bourgeons de renouvellement se situent à plus de 25-50 cm au dessus du sol.
  • Pleustophytes : n. m. Végétaux aquatiques flottant librement.
  • Polyhalin : voir définition de ‘Salinité’.
  • Psychrophile : adj. Qualifie des organismes adaptés au froid et capables de vivre à basse température. Syn. : cryophile, contr. : thermophile.
  • Salinité : n. f. (unité utilisée : psu [unité pratique de salinité] = g/L)
  • Eau douce : < 0,5 (très peu salé)
  • Oligohaline : de 0,5 à 5-6 (peu salé)
  • Mésohaline : de 5-6 à 18-20 (moyennement salé)
  • Polyhaline : de 18-20 à 30 (fortement salé)
  • Euhaline : > 30 (totalement salé)
  • Salinité de l’eau de mer : 35
  • Saumâtre : adj. S’applique à une eau contenant des quantités de chlorure de sodium nettement moindres que l’eau de mer.
  • Slikke : n. f. Mot d’origine flamande, correspondant à la partie inférieure, en vasière, des marais maritimes des baies et estuaires. Ces vasières sont séparées par une microfalaise du schorre qui les surmonte. Les basses slikkes, généralement dépourvues de végétation phanérogamique (sauf si elles sont assez sableuses pour permettre le développement des herbiers de zostères (Zosteretea)), sont recouvertes par la mer à chaque marée. Les hautes slikkes restent émergées durant les périodes de morte-eau et sont le lieu d’élection de développement, sur les côtes atlantiques, des communautés de salicornes annuelles tétraploïdes (Thero-Salicornietea, Salicornion dolichostachyo-fragilis) et des spartines vivaces (Spartinetea).
  • Schorre : n. m. Mot d’origine néerlandaise qualifiant la partie supérieure, enherbée, des prés salés recouverts seulement par les marées de vives-eaux, dans les baies et les estuaires. […] Une microfalaise sépare généralement le schorre des vasières sous-jacentes de la slikke. Les schorres sont le domaine des prés salés des Asteretea tripolii et des Salicornietea fruticosae. Sur le haut-schorre se développent des communautés de l’Armerion maritimae et sur le bas-schorre celles du Puccinellion maritimae.
  • Sciaphile : adj. Désigne une espèce végétale conditionnée par l’ombre ou les lieux ombragés. Les sciaphiles strictes ne supportent pas d’insolation directe. Les sciaphiles tolérantes acceptent un ensoleillement modéré.
  • Sub- : pref. Signifiant sous, pas complètement, presque, moindre, inférieur.
  • Subhalophile : adj. ou n. f. Qualifie une espèce ou une communauté se développant sur des sols contenant du chlorure de sodium en faible quantité, de concentration nettement moindre que l’eau de mer.
  • Thermophile : adj. Qualifie un végétal ou une végétation exigeant en chaleur. Telles sont de nombreuses espèces considérées commes ‘calcicoles’ simplement parce-que vers le nord de leur aire elles se réfugient dans les biotopes calcaires plus chauds. Le chêne pubescent en est un exemple.
  • Thérophyte : n. et adj. Végétal subsistant à l’état de graine durant la saison défavorable. La vie des thérophytes est brève, quelques semaines à quelques mois s’écoulant entre le moment où germe la graine et celui où la plante meurt, après avoir dispersé ses semences.
  • Tourbière de transition : loc. f. Tourbière haute ou de pente, alimentée à la fois par des eaux phréatiques et météoriques. Peut aussi désigner une évolution temporelle ou une transition spatiale, du bas-marais vers le haut-marais.
  • Tremblant : n. m. Radeau flottant constitué par les lacis des rhizomes des cypéracées ou l’enchevêtrement de sphaignes dans les stades initiaux ou de cicatrisation des tourbières.
  • Turfigène : adj. Qualifie un milieu, généralement hydromorphe, favorable à la formation de la tourbe.
  • Xérophile : adj. Qualifie une plante ou une communauté végétale adaptée à la sécheresse de l’air ou (et) du sol, capable de survivre grâce à des adaptations aux milieux très secs.
  • Zone humide : loc. f. Expression générale qualifiant les milieux situés entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, englobant des termes tels que marais, marécages, tourbières, vasières… Du fait de leur intérêt biologique exceptionnel, les zones humides sont prises en considération dans le cadre du programme international de conservation, la Convention de « Ramsar », qui engage chaque pays membre à des mesures strictes de protection. Désigne les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année (loi sur l'eau 1992).

Arborescence dans le R.N.F.O

(onglet « Consultation »)

 

Critères morphologiques principaux à examiner

  • longueur des pétales
  • position des stigmates par rapport aux pétales
  • coloration des sépales
  • présence ou absence de macules rouges punctiformes sur la plante (tige, ovaires…)
  • type de pubescence (poils raides, glanduleux, sétiformes…)

Commentaires

La détermination des oenothères est souvent délicate car les différentes espèces sont morphologiquement proches. Ces difficultés sont liées en partie à un mode de reproduction unique complexe avec des phénomènes d’hybridation, mutations, la naissance d’espèces autonomes… Par ailleurs, des problèmes nomenclaturaux s’ajoutent à cela avec des conceptions différentes entre auteurs. Tout cela conduit à ce que les oenothères soient peu notés dans les inventaires, et que des données rester à analyser du fait d’erreurs d’identification et de confusions.

Dans ce contexte, il est nécessaire de collecter des échantillons et de prendre des photographies des critères diagnostiques permettant de confirmer la détermination. La présence et la répartition des différents taxons restent à donc préciser.

Documents de référence 

 
 

 

 

Cette application de reconnaissance des groupements végétaux de zones humides et aquatiques des Pays de la Loire contient un ensemble de ressources en ligne destinées à un public de praticiens intervenant dans le domaine de la gestion de l'eau et de la gestion des espaces naturels. 

Objectifs

Il s'agit d'accompagner l'utilisateur dans l'identification sur le terrain des communautés de plantes qui constituent des éléments caractéristiques de zones humides (au sens de l'arrêté ministériel du 1er octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides, en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'Environnement) avec :

  • une clé de détermination qui accompagne pas à pas l'utilisateur (sur le modèle des clés dichotomiques des flores pour la reconnaissance des espèces végétales) dans l'identification d'un des groupements végétaux listés par l'arrêté du 24 juin 2008 ou bien, le cas échéant, aboutit à la conclusion que le groupement qui fait l'objet du diagnostic ne relève pas de l'arrêté ;
  • des fiches descriptives des groupements végétaux humides qui dans un premier temps doivent servir à confirmer le diagnostic de la clé de détermination grâce à une description plus détaillée, en apportant un certain nombre d'informations relatives à la composition floristique, la physionomie, l'écologie, la phénologie, la dynamique, les contacts, la répartition, la valeur patrimoniale ou le cadre de gestion... ;
  • un catalogue régional des groupements végétaux de zones humides et sa déclinaison en sous-catalogues dressés à l’échelle de chaque bassin versant de SAGE présent dans la région (voir carte des bassins versants). Il couvre non seulement les 87 alliances phytosociologiques présentes en Pays de la Loire qui sont identifiées par l’arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l'arrêté du 24 juin 2008, mais intègre également 15 alliances qui sont soit nouvellement décrites, soit dont le nom a été modifié depuis la parution de l’arrêté, ainsi que 7 alliances se rapportant à des groupements végétaux considérés comme étant strictement aquatiques.En effet, si les végétations aquatiques ne font pas partie des zones humides qui sont définies comme des espaces de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, il est considéré ici qu'elles leur sont intimement liées dans une approche de terrain, en particulier appliquée à la gestion des milieux naturels.

Cadre d’utilisation

Il s'agit d'abord d'un outil pour décrire et qualifier les zones humides afin d'en assurer une gestion dans un bon état de conservation. Son utilisation éventuelle à des fins de reconnaissance du caractère humide d'un secteur, doit être resituée dans le cadre défini par l'arrêté en ayant au besoin recours aux autres méthodes de définition des zones humides qui sont retenues (critères pédologiques et  critères floristiques sur les plantes indicatrices dominantes). Cela est d'autant plus important, qu'un nombre non négligeable de groupements végétaux inscrits à l'annexe II de l'arrêté (intitulée « habitats humides selon la nomenclature du prodrome des végétations de France »), ne sont considérés que pour partie humides car définis au rang de l'alliance phytosociologique, qui peut inclure des associations végétales possédant des affinités variables sur le plan du facteur d'humidité. Le travail effectué par le Conservatoire botanique national de Brest à la demande des partenaires financiers (Région Pays de la Loire et Agence de l'eau) s'est strictement conformé à cet arrêté de référence.

Les outils de l’application (et tout particulièrement la clé de détermination) doivent être utilisés uniquement à l’intérieur des Pays de la Loire car ils ont été conçus dans ce cadre géographique.

Méthode d'élaboration et limites d'utilisation

Cette application repose sur un travail de synthèse bibliographique et de terrain qui s’est concentré sur deux bassins versants de SAGE tests constitués par l’estuaire de la Loire (Loire-Atlantique) et la vallée du Loir (Maine-et-Loire, Sarthe), à partir desquels les résultats ont été extrapolés à l’échelle régionale. La diversité des groupements végétaux représentés dans ces deux bassins versants a permis de contacter une très grande partie des groupements végétaux du catalogue régional et de valider rétrospectivement le choix de ces deux bassins versants tests. Toutefois, les données qui alimentent les catalogues des autres bassins versants n’ont pas été enrichies par le programme et demeurent très partielles en l’état des connaissances du Conservatoire botanique national de Brest. Nous espérons pouvoir y remédier à moyen-long terme par le dépouillement des données bibliographiques existantes et la réalisation de campagnes d’inventaires de terrain complémentaires.

Arborescence dans le R.N.F.O

(onglet « Consultation »)

 

Critères morphologiques principaux à examiner

  • diamètre et forme du limbe
  • nombre de faisceaux vasculaires par feuille

Commentaires

Jamais signalée dans l’Ouest de la France, la subsp. subtriflora a été découverte en 2016 en Sarthe en contexte héliophile au sein d’une pelouse-prairie acidiphile, hygrophile et oligotrophile.

Se séparant assez bien des autres sous-espèces de D. cespitosa, il existe visiblement une proximité morphologique avec D. media avec laquelle des confusions sont possibles.

Pourtant, il semblerait que D. cespitosa subsp. subtriflora et D. media aient été observés dans des stations géographiquement proches (voir en contact) par le passé (Le Grand, 1899), il serait donc intéressant de prospecter les stations anciennement citées de D. media, en Vendée et en Maine-et-Loire, afin de vérifier d’une part l’identité de ces taxons, du fait du risque de confusion, et d’autre part, de vérifier si les deux taxons ne sont pas présents à proximité l’un de l’autre, du fait de leur autoécologie en partie commune, La consultation de parts d’herbiers de D. media prélevés dans l’ouest de la France, serait un travail complémentaire à certaines investigations de terrain.

D. cespitosa subsp. subtriflora est visiblement méconnue et doit être recherchée.

Documents de référence 

  • Bayer & Lopez, 1994  – Observaciones sobre el género Deschampsia P. Beauv. (Gramineae) en la peninsule Iberica. Anales Jard. Bot. Madrid 52 (1) :53-65.
  • Le Grand, 1899 - Au sujet de Aira cespitosa var. convulata. Le Grand Bull. Soc. Bot. Rochelaise, 20 (1898) : 36-38.
  • Tison J.-M. et Foucault B. (de) (coord.), 2014 - Flora Gallica. Flore de France. Mèze : Biotope éditions, XX-1195 p.
  • Présentation "Découverte de Deschampsia cespitosa en Sarthe" lors de la réunion annuelle des correspondant.e.s des Pays de la Loire le 28/01/2017 à Ancenis.