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Pauline Rascle, étudiante en doctorat à l'Université de Bretagne Occidentale, a soutenu une thèse parlant de la biologie et de l'écologie d'une population isolée en prenant pour exemple le Panicaut vivipare (Eryngium viviparum). Elle vise à répondre aux questions scientifiques de l'écologie et de la biologie du Panicaut vivipare en vue d'adapter les stratégies de conservation et de réintroduction.

La thèse est disponible juste ici

Résumé de la thèse

L'isolement géographique est une menace élevée pour le maintien des populations sur le long terme. Il est donc primordial de comprendre selon quel degré la viabilité des populations est affectée par leur isolement, notamment en vue de définir des priorités en terme de conservation. Eryngium viviparum J.Gay (Apiaceae) est une des espèces végétales les plus menacées d'Europe avec une distribution Ibéro-armoricaine très fragmentée. En France, son statut de conservation est devenu particulièrement critique avec la disparition de la presque totalité de ses populations au cours des années 1980, à l'exception d'une seule, suite à la destruction de son habitat par les activités humaines. Cette unique population fait depuis plusieurs années l'objet d'une conservation et d'une gestion attentive au sein d'une réserve protégée. Malgré ces actions, l'isolement de cette population soulève des interrogations sur sa viabilité sur le long terme.

Dans ce cadre et à travers une approche multidisciplinaire, la thèse propose un renforcement des connaissances sur les caractèristiques écologiques et biologiques d'E. viviparum, et plus particulièrement concernant sa dernière population française.

Elle s'articule selon trois axes principaux :

  1. 1. L'étude de l'amplitude écologique de l'espèce, puis la caractérisation de ses préférences écologiques à fine échelle au sein de la dernière population française.
  2. 2. L'évaluation de la viabilité de la population isolée d'après ses paramètres démographiques, son niveau de diversité génétique et son degré de différenciation avec d'autres populations.
  3. 3. L'expérimentation des modalités de réintroduction en France.

Les résultats apportés par ce travail contribueront à définir les prochaines priorités en matière de gestion et de conservation pour assurer le maintien d'E. viviparum sur le long terme en France.

Le cas d'E. viviparum fournit un bon modèle d'étude pour évaluer l'effet de l'isolement ur la dynamique d'une population isolée et pour appliquer une conservation adaptée à cette problématique.