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Le problème du Schoenus nigricans L. / Pierre Allorge in Annales des sciences naturelles. Botanique, 10eS, t. 19 (Année 1937)

Public [article]  inAnnales des sciences naturelles. Botanique > 10eS, t. 19 (Année 1937) . - pp. 1-5 Titre : Le problème du Schoenus nigricans L. Auteurs : Pierre Allorge, Auteur Année de publication : 1937 Article en page(s) : pp. 1-5 Langues : Français (fre) Catégories : [ZG] France [Espèces (in biblio)] Schoenus nigricans [Thèmes] Biogéographie [Thèmes] Ecologie Résumé : "Des deux représentants européens du genre Schoenus L., l'un, le Schoenus ferrugineus L., a des exigences écologiques très étroites (tourbières alcalines) et une aire réduite (endémique médio-européenne montagnarde), l'autre, le Schoenus nigricans L., s'accommode de stations très variées et présente, hors d'Europe, où il ne manque que dans les régions subarctiques et à haute montagne, une répartition assez vaste et disjointe (Afrique boréale et australe, Asie Mineure, Amérique du Nord subtropicale). Le Schoenus nigricans, dont l'écologie et la sociologie ont été étudiées surtout par des botanistes de l'Europe centrale, est le plus souvent considéré comme une plante de tourbière alcaline et d'halipèdes ; en réalité, il est beaucoup moins spécialisé et, dans l'Europe occidentale, c'est une des espèces les plus éclectiques quant à son milieu et quant à ses associés, d'après les observations que j'ai faites en France et dans la péninsule Ibérique. De toutes ces observations, on peut conclure que le Schoenus nigricans s'accommode des climats les plus divers, depuis le climat hyperatlantique de la pénéplaine galicienne (avec plus de 1 800 millimètres de pluie annuelle) jusqu'au climat subdésertique du littoral murcien (avec moins de 200 millimètres certaines années). Pour ce qui est des facteurs édaphiques : teneur du sol en eau, en humus, en sels, acidité, il peut s'ajuster aussi à des valeurs extrêmes. Mais, vis-à-vis d'un facteur, la lumière, il ne possède qu'une marge d'adaptation étroite : en effet, il ne prospère que dans des stations très éclairées et disparaît rapidement dès qu'il est ombragé par des végétaux de plus haute taille. Malgré cette grande amplitude écologique, le Schoenus varie très peu dans sa morphologie générale, et seules des différences de taille s'observent : le Schoenus des dunes de Sagres n'a guère plus de 25-30 centimètres de haut, celui des étangs landais peut atteindre 1,50 m. Mais cette stabilité morphologique doit masquer d'importantes différences physiologiques : des cultures expérimentales et des essais de transplantation révéleraient sans doute l'existence de plusieurs écotypes. Une monographie caryologique, microchimique et physiologique pourrait résoudre l'intéressant problème posé par le Schoenus nigricans. Sa structure dite xérophile ne suffit pas à expliquer son extraordinaire euryécie. Type de publication : périodique Référence biblio : Allorge P., 1937 - Le problème du Schoenus nigricans L. Annales des sciences naturelles. Botanique, 10 (19) : 1-5. ID PMB : 72309 Permalink : http://www.cbnbrest.fr/catalogue_en_ligne/index.php?lvl=notice_display&id=72309 [article]

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