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Depuis 2018, le Conservatoire botanique national de Brest travaille sur la scénarisation de balades botaniques interactives qui sont accessibles gratuitement sur Baludik, une application pour smartphone. "En'Quête de plantes" encourage les habitants et les touristes à observer les plantes sauvages et les milieux naturels de la vallée de la Loire sous la forme de petites missions ludiques.

 

 

Contexte

La vallée de la Loire est un espace de nature exceptionnel dont l'intérêt pour la biodiversité et le rôle écologique sont établis et reconnus par divers statuts de protection. Pourtant elle demeure parfois encore mystérieuse et assez méconnue des habitants et des touristes.

Ce réseau de balades botaniques numériques "En'Quête de plantes" permet de faire découvrir le patrimoine floristique exceptionnel, contribuer à une dynamique partenariale autour des enjeux de conservation, donner les clés de compréhension simples des écosystèmes et du rapport des êtres humains au territoire et permet au public de vivre une véritable expérience de nature par une approche ludique.

Objectifs

Le réseau de balades botaniques numériques "En'Quête de plantes", résolument tourné vers le public familial, est accessible sur l'application Baludik.

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Charlotte Dissez
Responsable de communication
Conservatoire botanique national de Brest
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Dossier de presse du 24 mai 2019 "En’Quête de plantes, des balades ludiques pour en’quêter avec son smartphone sur les plantes sauvages des bords de Loire"

Onze projets pour le tourisme durable aidés par le Département de Loire-Atlantique - article d'Ouest-France du 20/10/2017

De 2018 à 2020, le Conservatoire botanique s'est engagé, avec 10 autres partenaires financiers, dans un grand programme de cartographie régional et mutualisé permettant de visualiser la répartition de 27 grands types de végétation à l'échelle de la Bretagne administrative.

Ce programme fait suite à une première expérimentation sur le territoire du Parc naturel régional d’Armorique dans le cadre d'un Contrat Nature 2013-2017 sur les méthodes d'inventaire et de cartographie de végétation.

 

Pourquoi ?

Les cartes de végétation sont indispensables aux acteurs de la préservation de la biodiversité et de l’aménagement du territoire afin d’obtenir des informations sur leurs localisations ou leurs états écologiques et d'alimenter leurs documents stratégiques et opérationnels comme les Schémas régionaux de cohérence écologique, les Schémas de cohérence territoriale, les Trames vertes et bleues…

Logo FEDER bzh Les cartes mobilisent le plus souvent des données d’occupation du sol à large échelle (Corine Land Cover au 1/100 000) et sont inadaptées aux territoires des intercommunalités et des sites protégés (Natura 2000, Espaces naturels sensibles des Départements…).

Avec une échelle au 1/25000 et une typologie emboitée suivant les typologies les plus fines utilisées en phytosociologie, la carte des grands types de végétation réalisée par le Conservatoire botanique permet d'identifier les enjeux de biodiversité sur des territoires plus vastes tels que les communautés de communes et les départements.

 

Objectifs

  • Contribuer à la mise en oeuvre des stratégies nationales, régionales et infrarégionales en faveur de la biodiversité : identification et caractérisation des trames vertes et bleues, identification de secteurs à forts enjeux biodiversité, analyse du territoire à travers la surface et la portion de territoire occupée par les différents types de végétation...
  • Contribuer à l’étude du fonctionnement des écosystèmes par croisement avec des données sur les espèces et/ou les habitats naturels, des facteurs environnementaux...

 

Méthodologie

La carte a été produite à l'aide d'une méthode de cartographie semi-automatique. Il s’agit d’associer des techniques de télédétection (segmentation, classification et photo-interprétation) et des données géographiques existantes (routes, bâti, eau issues de la BD TOPO® de l’IGN, inventaires communaux des zones humides…).

Elle distingue 27 grands types de végétation.

 

Points forts

  • Une vision globale de la répartition des grands types de végétation
  • Une carte complémentaire aux cartes d’occupation du sol ou des cartes précises à l’échelle de sites naturels
  • Un référentiel commun et homogène à l'ensemble des acteurs de la biodiversité et de l'aménagement du territoire en Bretagne
  • Des productions numériques en accès libre

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Résultats

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Contact

Vanessa Sellin
Chargée de projets géomatiques
Conservatoire botanique national de Brest
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Depuis 2015, le Conservatoire botanique assiste techniquement et scientifiquement le Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire dans son animation du réseau régional «Espèces exotiques envahissantes (EEE)», sur les questions portant sur la flore et la végétation. Dans ce cadre, il va réaliser une série de fiches d'alerte détaillées, visant à donner les informations essentielles aux opérateurs de terrain pour reconnaître et signaler précocement des stations de plantes exotiques envahissantes émergentes dans la région, afin d’engager une réaction rapide. La première fiche d'alerte porte sur la Crassule de Helms, complétée par une synthèse des connaissances nationales.

Contexte

La Crassule de Helms (Crassula helmsii) est une petite plante grasse des milieux aquatiques à inondables, originaire d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Vendue comme plante d’aquarium ou de plans d’eau d’ornement, elle est signalée dans les milieux naturels de la métropole française depuis 1999 près de Langon (Ille-et-Vilaine) et est en expansion rapide depuis quelques années dans le Nord-Ouest de la France.

Les connaissances actuelles sur sa biologie et son écologie montrent qu’elle a une croissance rapide, une large amplitude écologique et d’importantes capacités de dispersion. Malgré son caractère invasif avéré en Europe, elle ne fait cependant l’objet d’aucune mesure actuelle de réglementation.

Résultats

Une fiche d'alerte pour la région des Pays de la Loire

Le Conservatoire botanique national de Brest a réalisé une fiche alerte détaillée indiquant la marche à suivre en cas de découverte d’une station (précautions, signalement…). Cette fiche vise à donner les informations essentielles aux opérateurs de terrain pour reconnaître et signaler précocement des stations afin d’engager une réaction rapide, dans le cadre d’un dispositif d’accompagnement spécifique proposé par le réseau EEE Pays de la Loire.

> Télécharger la fiche d'alerte

Une synthèse des connaissances nationales

Le Conservatoire a également participé à une synthèse faisant un état détaillé des connaissances sur l’espèce en France métropolitaine, en lien avec le Groupe de travail sur les invasions biologiques en milieu aquatique.

Rédigée par Fabien Dortel (Conservatoire botanique national de Brest) et Alain Dutartre (hydrobiologiste indépendant auprès du Groupe de travail sur les invasions biologiques en milieu aquatique) et basée sur les plus récentes connaissances scientifiques, elle présente une description morphologique de l’espèce, de sa biologie et de son écologie, de sa répartition actuellement connue en France et en Europe ainsi que les possibilités de gestion assorties de mesures de biosécurité spécifiques.

Le but d’une telle synthèse est de donner aux opérateurs de terrain, toutes les clés de compréhension pour mieux appréhender les enjeux liés à la Crassule. Elle argumente aussi en faveur de l’inscription de la Crassule de Helms sur la liste nationale des espèces exotiques envahissantes préoccupantes, comme le permet le règlement européen récemment transcrit en droit français (JORF n°0044 du 22 février 2018). Datée de novembre 2017, cette synthèse sera mise à jour régulièrement car la situation autant que les connaissances sur cette espèce évoluent vite.

> Télécharger la synthèse des connaissances

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Synthèse des connaissances sur la situation de la Crassule de Helms en métropole sur le site web du Groupe de travail sur les invasions biologiques en milieu aquatique

Retours d'expériences de gestion réalisés dans le cadre du GTIBMA - Groupe de travail invasions biologiques en milieux aquatiques coordonné par l'Agence française pour la biodiversité et l'UICN France

Depuis 2012, le Conservatoire botanique participe à la connaissance et à la préservation de la flore de la Montagne des Français à Madagascar. Il collabore avec SAGE, le gestionnaire de cette aire protégée, pour faire émerger des compétences locales et développer des pépinières dédiées à la reforestation.

 

 

Contexte

Madagascar Montagnes des Francais 6

Madagascar figure parmi les principaux hotspots de la biodiversité mondiale. Ce pays possède un fort taux d'endémisme (près de 90%), tant animal que végétal, et est considéré comme une priorité mondiale en terme de conservation. Sur les 14 000 espèces de plantes, 83% sont endémiques, ainsi que 61% de ses oiseaux, 92% de ses reptiles, 99% de ses amphibiens et bien-sur, les lémuriens, emblèmes du pays. Ces espèces n'existent nulle par ailleurs sur la planète.

Ce patrimoine naturel est grandement menacé de disparition, notamment les forêts naturelles primaires qui couvraient autrefois la majeure partie de l'île et ne représentent aujourd'hui plus que 10% du territoire.

Depuis 2012, le Conservatoire est un partenaire technique et scientifique de l’ONG malgache SAGE, gestionnaire de la petite aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français dans l’extrême nord du pays. D’une superficie de 6000 hectares, cette forêt sèche est d’une incroyable richesse avec 639 espèces végétales. 9 espèces sont identifiées comme endémiques locales (espèces propres à ce territoire) dont le très caractéristique Baobab de Suarez (Adansonia suarezensis) classé en danger d’extinction ou l’Aloe de Suarez (Aloe suarezensis). 110 espèces sont menacées (9 sont en danger critique, 65 en danger et 37 vulnérables). L’aire protégée est aussi très riche au plan faunistique avec une forte présence de reptiles, d’amphibiens, d’oiseaux et bien sur de lémuriens. Diverses menaces pèsent sur cette forêt avec en premier lieu le surpâturage des zébus qui fragilise les sols, la culture sur brulis qui fragmente sévèrement la futaie et accentue le développement des plantes envahissantes mais aussi la coupe d’arbres pour le charbonnage ou la coupe de bois précieux comme l’ébène ou le palissandre. Plusieurs programmes sont menés conjointement par le SAGE et le Conservatoire pour mener des actions de conservation de la flore et des milieux naturels ainsi que pour développer l’écotourisme en sein de l’aire protégée.

 

Objectifs

Madagascar Montagnes des Francais 7

  • Connaissance de la flore : inventaires floristiques, mise en herbiers d'échantillons.
  • Conservation : création d’outils de multiplication, reboisement de parcelles déforestées au sein de l'aire protégée, création de divers protocoles de travail, protection des espèces menacées et de leur habitat.
  • Expertise : formation de divers agents (techniciens, pépiniéristes), échange de connaissances pratiques, mise en réseau des différents intervenants.
  • Sensibilisation : développement d'un volet écotouristique avec la mise en place de circuits de randonnées, de panneaux explicatifs, de dépliants.

Quelques résultats

Deux pépinières ont été développées avec pour objectif la production annuelle de 15000 arbres autochtones et la plantation au sein du noyau dur de l’aire protégée d’au moins 10000 arbres par an. Un arboretum a également été créé à proximité. Il permet de préserver des arbres locaux et des espèces menacées et de former divers public à leur reconnaissance. Un espace de stockage de graines a vu le jour pour permettre l’étalement des semis sur quelques années. Parallèlement à ces actions, un travail d’éradication des plantes invasives est mené sur le terrain avec les communautés.

 

Actualités

Madagascar Montagnes des Francais 8Deux nouveaux programmes sont développés simultanément en 2020 sur cette même zone pour permettre une bonne complémentarité des actions.

  1. Le centre écotouristique Mikajy pour permettre aux communautés villageoises d’accueillir des visiteurs via une muséographie et un jardin de plantes endémiques et médicinales. Les villageois eux-mêmes sont chargés d’accueillir les personnes et de les guider à travers l’aire protégée.
  2. Un programme d’intensification de restauration forestière en développant une pépinière de production d’arbres dans chacun des 7 villages de l’aire protégée. Chaque pépinière produira 3500 plants qui seront ensuite replanté avec chaque communauté sur le territoire du village. L’association Jardins du monde complète ce programme en proposant à chaque village une sensibilisation théâtrale à la biodiversité ainsi que 10 séances de formation à l’usage des plantes médicinales.

Articles à consulter

 

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Contact

Delphine Cabanis
Technicienne de conservation
Conservatoire botanique national de Brest
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Depuis 2004 en Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest coordonne un "Plan régional de conservation" en faveur de l'Ail des landes. Cette espèce protégée est extrêmement rare dans la région. Seules 4 stations se maintiennent actuellement, toutes localisées sur la commune d'Herbignac. La mise en œuvre du plan est coordonnée conjointement par le Conservatoire, le Parc naturel régional de Brière et Bretagne Vivante, en partenariat avec les propriétaires des différentes stations.

Contexte

En France, l’Ail des landes (Allium ericetorum Thore) doit faire face à la régression généralisée des landes et des milieux associés suite à la modification des pratiques agricoles (abandon des pratiques extensives de fauche, étrépage, écobuage, pastoralisme...) souvent accompagnée de plantations de résineux. Relativement répandue dans le sud-ouest du pays, la situation est particulièrement critique pour la population armoricaine, où l’espèce ne subsiste plus aujourd’hui qu’en de très faibles effectifs dans la seule commune d’Herbignac (Loire-Atlantique).

Comme 16 autres plantes rares et menacées des Pays de la Loire, elle fait l’objet d’un "Plan régional de conservation"  qui a été rédigé en 2004 par le Conservatoire botanique avec l’appui de la DREAL et de la Région Pays de la Loire.

L'espèce

Taxonomie Noms vernaculaires : Ail des landes, Ail des bruyères
Nom latin : Allium ericetorum Thore
Etymologie : Allium pourrait provenir du Celte "all", qui signifie brûlant, ericetorum fait référence à Erica qui est le nom des bruyères caractéristiques des landes.
Reconnaissance Description : plante vivace à bulbe allongé, enveloppé d’une tunique très filamenteuse. La tige est dressée, assez grêle et longue de 30 à 60 cm. Elle porte jusqu’au tiers de sa hauteur des feuilles linéaires, étroites, non fistuleuses. Les fleurs sont d’un blanc légèrement jaunâtre, rassemblées en tête serrée globuleuse de 20 à 30 mm de diamètre, non bulbillifère et à faible odeur douce, entourée par une spathe à deux bractées membraneuses égales, ovales, plus courtes que les pédicelles. Ceux-ci sont de taille égale, supérieure à celle de la fleur. Le fruit est une capsule globuleuse de 4-5 mm à 3 loges contenant chacune 2 graines noires, chagrinées et allongées-fusiformes.
Floraison : août-septembre
Répartition Espèce de répartition atlantique, sub-endémique de France, également connu en Espagne et au Portugal
Ecologie et habitat Plante des landes atlantiques intérieures (non maritimes)subsèches à fraîches, des végétations hygrophiles dominée par la molinie (moliniaies. Cette plante largement présente en plaine dans le sud-ouest de la France, remonte plus ou moins aux étages montagnard et subalpin dans les Pyrénées, les Monts cantabriques en Espagne et la Serra de Gerez au Portugal.
Protection et vulnérabilité Protection régionale (PR) : figure sur l'arrêté ministériel du 25 janvier 1993 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Pays de la Loire complétant la liste nationale.
Vulnérabilité (EN) : figure sur la liste rouge régionale "en danger de disparition" en Pays de la Loire.

Objectifs

  • Améliorer les connaissances sur l’espèce : rechercher d’anciennes stations, étudier les secteurs proches des stations actuelles, se documenter sur les travaux taxonomiques, effectuer des comparaisons morphologiques, conduire des investigations sur l'identité génétique...
  • Préserver les populations existantes : contrôler le développement des arbustes et des ronces, expérimenter des pratiques de fauche annuelle et précoce, réaliser des essais d'étrépage, mettre en place un suivi annuel des populations, restaurer les landes à proximité...
  • Conservation en culture : poursuivre la culture, entretenir le lot de semences de sécurité, poursuivre les collectes de graines, effectuer régulièrement des tests de germination, se documenter sur la longévité des semences...
  • Information et sensibilisation : informer les acteurs locaux et les partenaires des enjeux de conservation, développer les collaborations...

Actualités

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Réintroduction de l'Ail des landes en février 2018 à Coët-Caret sur la commune d'Herbignac en Loire-Atlantique

Vidéo sur la réintroduction de l'Ail des landes à Herbignac par le Parc naturel régional de Brière