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L’UMS PatriNat rédige actuellement une méthodologie nationale d'évaluation de l'état de conservation des habitats d’intérêt communautaire de landes humides à l'échelle des sites Natura 2000. Le Conservatoire botanique a accueilli les rédactrices afin de tester la méthode sur le terrain.

Objectifs de l'évaluation nationale des landes humides

  • Permettre aux gestionnaires d'espaces naturels d’orienter leurs actions de gestion en faveur de ces habitats.
  • Recueillir les informations nécessaires au suivi de leur état de conservation à l’échelle européenne.

Des tests armoricains

Cet été, les rédactrices (Margaux Mistarz et Lisa Grivel) sont venues en Bretagne et en Normandie afin de rencontrer les acteurs locaux travaillant sur ces milieux, dont le Conservatoire botanique national de Brest. Il s'agissait de présenter la méthode et de la tester sur le terrain.

Le Conservatoire les a ainsi accompagnées sur 4 sites représentatifs du Massif armoricain :

  • tourbière de Langazel (Finistère),
  • landes et tourbières du Vénec (Finistère),
  • Tertre Bizet (Orne),
  • landes de Lessay (Manche).

La présence des opérateurs Natura 2000 et des gestionnaires a permis d'avoir des échanges concrets sur les landes (caractérisation, historique de la gestion, avis d'expert sur l'état de conservation des parcelles visitées, espèces animales et végétales présentes) afin de caler au mieux la méthode sur la réalité de terrain.

Cette méthode est également testée dans d’autres régions de France où les conservatoires botaniques nationaux sont également mis à contribution.

Qu'est-ce que l'UMS Patrinat ?

Créée en janvier 2017, l’Unité mixte de service Patrimoine naturel (UMS PatriNat) assure des missions d’expertise et de gestion des connaissances pour ses trois tutelles, que sont l’Agence française pour la biodiversité (AFB), le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
L’évaluation de l’état de conservation dans les sites Natura 2000 étant une obligation dans le droit français, pour faciliter le travail des opérateurs et permettre une future comparaison et mutualisation des données entre les sites, l'UMS PatriNat a été chargée par le ministère en charge de l’Ecologie, de mettre en place des méthodes standardisées au niveau de la France métropolitaine pour évaluer l’état de conservation de tous les habitats d’intérêt communautaire. Elle est ainsi garante de l’homogénéité des méthodes liées à l’application en France de la directive européenne Habitats-Faune-Flore.

En savoir +

Contact

Margaux Mistarz
Chargée de mission "Surveillance des habitats humides"
Muséum national d'histoire naturelle - UMS PatriNat
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Les conservatoires botaniques nationaux de Bailleul et de Brest publient, avec un réseau de partenaires, la première liste de plantes vasculaires exotiques envahissantes pour la région Normandie.

Contexte

Les acteurs institutionnels, techniques et scientifiques se mobilisent en Normandie :

  • la Région s'est engagée dans une nouvelle stratégie régionale relative aux espèces exotiques envahissantes pour la période 2018-2020,
  • les conservatoires des espaces naturels Normandie-Seine et Normandie-Ouest animent le Programme régional d'actions relatif aux espèces exotiques envahissantes
  • les conservatoires botaniques nationaux de Bailleul et de Brest ont été identifiés comme "référents flore" pour la connaissance et la mise en évidence des enjeux liés aux espèces végétales exotiques envahissantes de Normandie.

Afin de mettre en évidence les priorités régionales pour la gestion des plantes vasculaires exotiques envahissantes, ils ont travaillé de concert pour produire une première liste régionale, en partenariat avec la DREAL, la Région et l'Agence de l'eau Seine-Normandie.

Vasculaires ? Ce sont les plantes à fleurs et les fougères.

Objectifs de cette première liste

Il s'agit d'une liste provisoire opérationnelle, dans l’attente de la publication d'une méthode nationale pour les listes régionales de plantes vasculaires exotiques envahissantes. Elle met en évidence les plantes prioritaires et/ou les localités prioritaires et facilite ainsi la mise en place d’actions de gestion, de connaissance, d’information et de sensibilisation.

Cette liste a été réalisée à partir des deux listes existantes avant la réunification de la Normandie (Buchet et al., 2015 et Waymel et al., 2016).

En chiffres

117 espèces évaluées dont :

  • 33 espèces invasives avérées,
  • 35 espèces invasives potentielles,
  • 4 espèces désignées à "enjeu sanitaire" par l'Agence régionale de Santé de Normandie.

A noter : 11 espèces végétales de la liste nationale (2019) sont présentes en Normandie et 12 autres espèces végétales n'ont pour le moment pas été signalées ni en Basse-Normandie ni en Haute-Normandie. La vigilance s'impose.

Parmi les priorités

10 espèces doivent bénéficier d'une mise en place d'actions prioritaires :

  • Ambroisie à feuille d'armoise
  • Ambroisie à épis lisses
  • Berce du Caucase
  • Crassule de Helms
  • Egérie dense
  • Grand lagarosiphon
  • Hydocotyle fausse-renoncule
  • Jussie à grandes fleurs
  • Jussie rampante
  •  Myriophylle du Brésil

En savoir +

Références bibliographiques des anciennes listes

Contact

Juliette Waymel
Chargée d'études flore
Antenne Normandie-Caen
Conservatoire botanique national de Brest
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La carte des grands types de végétation d'Ille-et-Vilaine est en accès libre depuis septembre 2019. 684 400 hectares ont été cartographiés.
 

         

 

Quelle analyse peut-on faire du territoire ?

La végétation d’Ille-et-Vilaine est dominée par des cultures et d’importants massifs forestiers. Une lecture approfondie permet d’identifier des zones à forts enjeux environnementaux :

  • des zones de bocage dense dans le nord-ouest et le sud-ouest du département,
  • une importante surface de végétation des marais salés sur la partie est du littoral,
  • une forte présence de zones humides avec les marais de Dol, les marais de Redon, les bords de la Vilaine...,
  • de nombreux étangs,
  • des zones à forte pression d’urbanisation, notamment autour de Rennes, le long de l’axe Rennes - Redon avec le développement de la 2 x 2 voies et sur l’ouest du littoral.

Chiffres clés

  • 684 400 hectares cartographiés
  • 3 728 km² de cultures
  • 614 km² de forêts sèches et mésophiles
  • 422 km² de végétations naturelles humides

 

Comment visualiser et utiliser la carte ?



En cliquant sur "visualiser la carte d'Ille-et-Vilaine", vous accédez à la fiche de métadonnées avec le visualiseur et la notice détaillant la méthode, les résultats, les fiches descriptives de chaque grand type de végétation. Vous trouvez aussi des précisions sur le contenu de la couche géographique, les sources, les modalités d'utilisation et de citation de la carte.

  • La notice est indispensable à lire pour mieux comprendre la méthode et les données géographiques mobilisées sur le département et découvrir des analyses statistiques.
  • La légende est accessible dans les pictos de droite à partir de la fonctionnalité "Couches". Il faut ensuite sélectionner l'écrou "Informations sur la couche".

 

Comment télécharger la carte ?

  • La carte est seulement visualisable.
  • Si vous êtes un professionnel de l'environnement et de la géomatique, remplissez le formulaire pour obtenir les couches et les intégrer à vos logiciels SIG.

 

Ressources en lien avec la carte

Articles associés

Contact

Programme "Cartographie des grands types de végétation de Bretagne"
Conservatoire botanique national de Brest
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Logos partenaires CGTV bzh

 

En savoir plus

Organisé par le Conservatoire botanique national de Brest, Bretagne vivante et leurs partenaires, le colloque international "La cartographie de la flore, un outil au service des politiques publiques de la biodiversité" en hommage au professeur Pierre Dupont a rassemblé 150 participants les vendredi 7 et samedi 8 juin 2019 à Nantes. Ce colloque avait pour but de mettre en avant les relations entre les travaux scientifiques actuels sur la biodiversité végétale, dont la cartographie floristique, et les politiques publiques de la préservation de la nature.

L'évènement a été marqué par la richesse et la qualité des interventions ainsi que par la bonne humeur et le sérieux des participants. 18 interventions et 10 posters ont été présentés lors de la journée du vendredi et 2 sorties organisées le samedi à la dune du Tresson (Vendée) et au vallon du Gobert (Loire-Atlantique), deux espaces naturels sensibles.

Retrouvez dans cet article toutes les ressources en téléchargement.
 


Photo : Charlotte Dissez (CBN de Brest)

 

Contexte

Le 22 janvier 2017, Pierre Dupont (1925-2017) s’éteignait près de Bordeaux, à l’âge de 91 ans. Il fut notamment directeur du laboratoire d’écologie et de phytogéographie de la Faculté des sciences de Nantes pendant plus de 25 ans. La communauté des botanistes reconnaît l’importance de sa contribution scientifique dans le champ de la phytogéographie du domaine atlantique, de la cartographie floristique et de l’écologie végétale. Ses liens étaient forts avec les gestionnaires d’espaces naturels, les collectivités locales et les services de l’état en charge des dossiers environnementaux.

S’appuyant sur ses thèmes et axes de travail historiques, le Conservatoire botanique national de Brest et Bretagne vivante organisaient, en collaboration avec les Conservatoires botaniques nationaux Sud-Atlantique et des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, l’Université de Nantes, la Société botanique du Centre-Ouest et l’Université de Bretagne occidentale, un colloque international à sa mémoire.

 

Découvrez le portrait de Pierre Dupont à travers la présentation introductive du colloque

Réalisation : Université de Nantes.

 

Programme

Vendredi 7 juin : communications orales

> Session 1 • La cartographie floristique en réseau et la connaissance des aires de répartition
Pierre Dupont fut, en France, le promoteur de la cartographie floristique « en réseau » (cartographie basée sur un découpage géographique du territoire en mailles géométriques standardisées). Il disposait d’une vision européenne des travaux réalisés pour la connaissance de la répartition de la flore, notamment à travers son engagement dans le projet Flora europaea. Son rôle historique appelle, dans cette première session, un état des lieux de l’application de cette méthode et des résultats phytogéographiques qu’elle produit.

> Session 2 • La phytogéographie et l’identification des enjeux de conservation
L’inventaire et la cartographie floristiques étaient pour Pierre Dupont des outils essentiels d’information et d’aide à la décision. La connaissance des aires de répartition sur une vaste échelle lui donnait une vision globale des enjeux qu’il employait pour hiérarchiser les priorités de conservation notamment dans le cadre d’études d’évaluation de l’intérêt floristique de sites. Cette session est consacrée aux méthodes et outils utilisés pour identifier les enjeux de conservation d’un territoire.

> Session 3 • Les enjeux de conservation de la flore et les politiques publiques de la biodiversité
Pierre Dupont a incarné une certaine époque où la totalité les universités (notamment dans le grand Ouest de la France) abritaient la plupart des chercheurs militants impliqués dans les réseaux de la protection de la nature. Ses travaux ont trouvé de nombreux prolongements, notamment dans les domaines du droit (protection réglementaire d’espèces et de sites) ou de l’ingénierie écologique (proposition de plans de gestion, de documents d’aide à la décision…). Collaborant tout au long de son parcours professionnel avec les services de l’État, les collectivités et les gestionnaires d’espaces, notamment dans le monde agricole, il ancrait son travail de recherche au cœur des politiques publiques de l’environnement et de l’aménagement du territoire. Après avoir lui–même formé nombre d’étudiants pendant sa carrière universitaire, il a aussi activement plaidé pour la formation de botanistes et leur intégration dans les services compétents sur les questions d’aménagement. Cette dernière session propose une mise en perspective interdisciplinaire interrogeant le lien entre la connaissance scientifique et les politiques publiques de la préservation de la biodiversité. Adoptant un point de vue se situant à la croisée des problématiques science et société, elle traite des modes de collaboration entre acteurs de la connaissance, de la gestion et de la protection de l’environnement ; elle questionne également les dispositifs et les actions permettant de mieux prendre en compte les enjeux de conservation de la flore dans l’aménagement du territoire.

Samedi 8 juin : visites d'Espaces naturels sensibles

> Espace naturel sensible du Département de Vendée à la Guérinière sur l’île de Noirmoutier
La dune de la Tresson constitue un ensemble dunaire exceptionnel dont Pierre Dupont avait souligné, en 1992, l’intérêt sur le plan de la flore et de la végétation dans une publication de la Société des sciences naturelles de l’Ouest de la France (p. 30 à 34). Le botaniste et le Conservatoire botanique national de Brest avaient alerté à l’époque sur les conséquences négatives d’un projet d’aménagement d’un complexe de golf, en déplorant aussi la réduction de l’espace dunaire par l’urbanisation et son atteinte par différents usages. Sur la base de ces alertes, le Département avait alors pris la décision d’abandonner ce projet et de privilégier une approche environnementale. Sur cet Espace naturel sensible de 86 hectares, le Département de la Vendée œuvre à sa préservation dans le cadre d’un plan de gestion. Celui-ci est déployé avec la collaboration de partenaires techniques et scientifiques du Département pour la gestion des milieux et des espèces.

> Espace naturel sensible du Département de Loire-Atlantique à Mauves-sur-Loire
S’inscrivant dans un ensemble d’espaces naturels sensibles situés entre les marais de l’Erdre et la vallée de la Loire, le vallon du Gobert fait l’objet d’une gestion active du Département de Loire-Atlantique, sur les bases d’un plan de gestion quinquennal 2018-2022. Les gestionnaires détailleront les actions de gestion qui visent la restauration et l’entretien de prairies humides et plus sèches mais qui doivent aussi s’adapter à un nouvel arrivant dont l’action modifie sensiblement le milieu : le castor !
 

 

Photos

Retrouvez les photos du colloque sur la galerie Google photo :


Photos : Jean-Yves Bernard (Bretagne vivante)

Diaporamas des communications orales en téléchargement


> Introduction


> Session 1 • La cartographie floristique en réseau et la connaissance des aires de répartition


> Session 2 • La phytogéographie et l’identification des enjeux de conservation


> Session 3 • Les enjeux de conservation de la flore et les politiques publiques de la biodiversité

 

Posters en téléchargement

 

Co-organisateurs

  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante

Comité d'organisation

  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante
  • Université de Nantes
  • Conservatoire botanique national des Pyrénées et Midi-Pyrénées
  • Conservatoire botanique national Sud-Atlantique
  • Société botanique du Centre-Ouest
  • Université de Bretagne occidentale

Partenaires financiers

  • DREAL Pays de la Loire
  • Conseil départemental de Loire-Atlantique
  • Conseil départemental de Vendée
  • Fédération des conservatoires botaniques nationaux
  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante

En savoir +

4 arrêtés préfectoraux ont été pris sous l’impulsion de plusieurs organismes afin d’enrayer la progression de 2 plantes exotiques envahissantes dans les quatres département de Bretagne.

Quelles sont les plantes sont mises en cause ?

L'Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia)

Comment reconnaître la plante ?

  • Taille : de 20cm à 2m de haut
  • Tige : ronde, pleine et poilue.
  • Feuilles : de la même couleur sur les deux faces, divisées en plusieurs lobes jusqu’à la nervure centrale, extrémité fine et pointue.
  • Fleurs : vertes en forme de cloches réunies en grappe au sommet de la plante.
  • Ne pas confondre avec l'Armoise vulgaire !

Quels risques pour ma santé ?

  • Pollen très allergisant.

Comment agir ?

  • Ne pas laisser fleurir.
  • Arracher en portant des gants avant la floraison.

 

Images : FREDON Bretagne

 

La Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)

Comment reconnaître la plante ?

  • Très grande taille : de 3 à 5 m de haut.
  • Feuilles : composées, profondément découpées pouvant atteindre 1 m.
  • Feuilles : blanches, regroupées en ombrelles jusqu’à 50 cm de diamètre.
  • Tige : robuste, creuse, cannelée, tachetée de pourpre.
  • Ne pas confondre avec la Berce commune !

Quels risques pour ma santé ?

  • Provoque de très graves brûlures.

Comment agir ?

  • Ne pas toucher.
  • Ne pas laisser grainer.
  • Arracher à la bêche en se protégeant (gants, combinaison, bottes, visière).

 

Images : FREDON Bretagne

Pourquoi des arrêtés ?

Ces arrêtés apportent une réponse supplémentaire dans le cadre de la lutte contre ces plantes exotiques envahissantes impactant la santé. L’obligation de lutte et de non dissémination est applicable dès à présent et les mesures de préventions sont à privilégier pour une action plus efficace.

 

  • L’Agence régionale de la santé de Bretagne supervise le dispositif de surveillance et de lutte contre ces plantes.
  • La Fredon Bretagne met en oeuvre la surveillance et la lutte en lien avec les gestionnaires d’espaces. Elle coordonne l’action des différents acteurs, les forme et les conseille dans les méthodes de lutte à mettre en place.
  • L’ensemble des acteurs des territoires (collectivités, agriculteurs, particuliers…) peuvent signaler la présence de la plante à la Fredon Bretagne qui, en fonction de la situation, préconise des moyens de lutte adaptés.
  • Le Conservatoire botanique national de Brest tient à jour la Liste des espèces exotiques envahissantes de Bretagne.


Contact

Fredon Bretagne
02 23 21 18 18
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