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Dans le cadre de programmes sur la conservation de la flore malgache, le Conservatoire botanique national de Brest et ses partenaires font face au développement incontrôlé des espèces exotiques envahissantes. Ils testent actuellement un outil manuel afin de déraciner des arbustes.

Contexte

Depuis 2012, le Conservatoire botanique participe à la connaissance et à la préservation de la flore de la Montagne des Français à Madagascar. Il collabore avec SAGE, le gestionnaire de cette aire protégée, pour faire émerger des compétences locales et développer des pépinières dédiées à la reforestation.

Dans cette aire protégée de la Montagne des Français, le Lantana camara tient la première place parmi les plantes exotiques envahissantes. Cet arbuste sud-américain fait de très jolies fleurs, suivies de fruits que les oiseaux égrainent un peu partout, principalement sur les zones déboisées et dégradées par la culture sur brulis. 

La culture sur brulis est une technique agricole qui consiste à brûler une terre pour défricher la végétation existante et, du même coup, fertiliser le sol grâce à la cendre ainsi créée.

Objectif

Grâce au savoir faire des artisans malgaches, le Conservatoire botanique et ses partenaires malgaches ont élaboré un outil manuel qui permet de déraciner le Lantana camara sans utiliser de produits toxiques et sans abimer le sol souvent fragile et soumis à l'érosion. Ils se sont inspirés du Tree Popper d'une entreprise sud africaine.

Très simple d'utilisation, sa mâchoire emprisonne la base ligneuse de l'arbuste et son levier permet d'extraire sans effort la plante avec ses racines. Son efficacité est avérée pour arracher toute plante ligneuse même les Acacias ou les Eucalyptus. Les plantes arrachées sont ensuite laissées sur place et en se décomposant, elles participent à l'enrichissement des sols.

Cet outil n'est malheureusement trouvable qu'en Afrique du Sud et en Australie, ce qui nous incite à le fabriquer artisanalement.

Démonstration

 

Partenaires 

Contact

Delphine Cabanis
Technicienne de conservation
Actions internationales
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Articles associés

En savoir plus

 

Les serres tropicales du Conservatoire botanique seront ouvertes

  • du 20 avril au 5 mai 2024
  • du 6 juillet au 1er septembre 2024
  • du 19 octobre au 3 novembre 2024

Venez-vous évader sous les tropiques

Profitez-en pour vous détendre, vous faire du bien, vous reconnecter à la nature, vous émerveiller. Venez goûter aux tropiques à Brest en embarquant dans une végétation exotique qui évoque par ici les forêts humides de Guyane ou par là les paysages arides de Madagascar.

Les serres tropicales du Conservatoire sont un équipement unique en France. A la pointe finistérienne se trouve la plus grande collection de plantes en voie de disparition. Certaines des espèces présentées dans les serres ont d'ailleurs disparu à l'état sauvage. C'est donc une occasion rare de pouvoir les contempler et découvrir leurs histoires. Le Conservatoire vous explique aussi les actions mises en place pour les préserver.

Un jeu de piste permet aux enfants de chercher l'emplacement de l'arbre au trésor : pensez à vous munir d'un crayon pour pouvoir faire le jeu de piste lors de votre visite !

En chiffres

  • 1 000 m² de serres tropicales
  • 4 climats tropicaux : montagnes humides, iles océaniques, zones sèches, forêts humides
  • 500 espèces présentées dont 95% en voie de disparition
  • Compter 30 à 45 min de visite

Côté pratique

  • Visite en autonomie tous les jours du 20 avril au 5 mai 2024 de 14h à 17h30.
  • Visite en autonomie tous les jours du 6 juillet au 1er septembre 2024 de 14h à 17h30.
  • Visite en autonomie tous les jours du 19 octobre au 3 novembre 2024 de 14h à 17h30.

Visite autonome des serres :

  • Tous les jours de 14h à 17h30
  • Billets à retirer au pavillon d'accueil avant 17h
  • Plus de 18 ans : 6 € / De 8 à 18 ans : 4 €

Visite guidée des serres :

  • Mercredi et jeudi à 11h
  • Billets à retirer au pavillon d'accueil de 10h30 à 11h
  • Visite limitée à 25 personnes
  • Plein tarif : 8 € / Réduit : 5 €

 

Quelles conditions de visite ?

Le paiement par carte bancaire et sans contact sont privilégiés en billetterie.

ll n'y a pas de réservation possible ou d'achat en ligne de billet.

En savoir +

Thomas Bousquet, responsable régional du réseau des correspondants du Conservatoire botanique en Normandie, nous fait part des découvertes de ce printemps 2020 dans l'Orne, la Manche et le Calvados.

"Ce printemps est décidément très chaud. J'ai appris que nous avions eu plus de soleil au mois d'avril que dans le bassin méditerranéen... Pas rassurant tout ça mais c'est l'occasion certaine de voir sortir de belles choses en botanique et de petites curiosités ! Ouvrons donc les yeux car ça commence très fort cette année !

  • Dans l'Orne : j'ai eu le plaisir de découvrir une population de milliers de pieds de Cardamine à bulbilles (Cardamina bulbifera). Cette espèce est très rare, en Normandie elle est en limite d'aire de répartition. Elle bénéficie d'un plan de conservation en région. J'ai aussi observé une petite curiosité : le Gesse commune (Lathyrus sativus) n'avait pas été revu depuis le 19e siècle. Pourtant ses fleurs d'un magnifique bleu attirent forcément l'oeil. 
  • Dans la Manche : c'est avec un grand plaisir que j'ai appris que Sammuel Roetzinger a découvert une nouvelle station de la très rare Canneberge (Vaccinium oxycoccos) dans le Cotentin. Cette espèce bénéficie également d'un suivi très fin en région.
  • Dans le Calvados : c'est Nicolas Girard qui a découvert dans le Bessin une nouvelle espèce pour la région. Il s'agit du Sérapias à petites fleurs (Serapias parviflora), une petite orchidée très discrète qui était auparavant rare en France et localisée au bassin méditerranéen et la côte atlantique. L'espèce est protégée et semble en expansion ; est-ce du au réchauffement climatique ? Elle s'arrêtait aux côtes bretonnes et voilà qu'elle vient de faire un bond jusqu'en Normandie. J'ai eu le plaisir d'aller l'observer  en compagnie du découvreur ainsi que de Patrick Martin du réseau des correspondants bénévoles. Ouvrez les yeux elle se cache peut être chez nous, je pense notamment au littoral de la Manche mais aussi sur les pelouses urbaines dans les terres...

Je vous souhaite à tous d'excellentes observations botaniques."

Photos : Thomas Bousquet (CBN de Brest) et Sammuel Roetzinger.

Contact

Thomas Bousquet
Chargé d'études flore
Antenne Normandie-Caen
Conservatoire botanique national de Brest
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
02 31 96 77 56

 

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Vous êtes botaniste et correspondant du Conservatoire ? Vous aimez le terrain, vous avez du temps libre pour rechercher des plantes en Loire-Atlantique ? Ça tombe bien ! Le Conservatoire botanique national de Brest et l'association Bretagne Vivante vous proposent de concentrer vos regards sur les orchidées de Loire-Atlantique afin de mieux connaître leur répartition et dresser un bilan de la situation de ces espèces dans le département.

Un atlas des orchidées de Loire-Atlantique en ligne de mire

En partenariat avec le Conservatoire botanique national de Brest, Bretagne Vivante travaille à mieux connaître la répartition des orchidées sauvage dans le département de Loire-Atlantique, 20 ans après le premier atlas floristique du département. Ces inventaires permettront de dresser un bilan de la situation de ces espèces qui ont beaucoup souffert de la destruction de leur habitat.

La Loire-Atlantique compte 32 espèces d'orchidées sauvages qui fleurissent de mars à octobre. Certaines orchidées sont communes comme l’Orchis bouffon, d’autres très rares, n’ont parfois été observées qu’une seule fois comme l’Ophrys mouche ou sont présumées disparues du département comme la Spiranthe d’été. La diversité de leurs couleurs, de leurs formes et de leur parfum est surprenante. De curieux, on devient captivés lorsque l’on découvre leurs savants subterfuges déployés pour attirer les insectes indispensables à leur pollinisation…

Quelles espèces rechercher ?

 

Céphalanthère à longues feuilles Cephalanthera longifolia (L.) Fritsch Fiche Répartition
Epipactis des marais Epipactis palustris (L.) Crantz Fiche Répartition
Epipactis helleborine Epipactis helléborine (L.) Crantz Fiche Répartition
Listère à feuille ovale Neottia ovata
= Listera ovata
(L.) R.Br.
Fiche Répartition
Malaxis des marais Hammarbya paludosa (L.) Kuntze Fiche Répartition
Néottie nid d’oiseau Neottia nidus-avis (L.) Rich. Fiche Répartition
Ophrys abeille Ophrys apifera Huds. Fiche Répartition
Ophrys araignée Ophrys sphegodes Mill. Fiche Répartition
Ophrys de la passion Ophrys passionnis Sennen Fiche Répartition
Ophrys mouche Ophrys insectifera L. Fiche Répartition
Orchis à fleurs lâches Anacamptis laxiflora
= Orchis laxiflora
Lam.
Fiche Répartition
Orchis bouc Himantoglossum hircinum Fiche Répartition
Orchis bouffon Anacamptis morio
= Orchis morio L.
Fiche Répartition
Orchis brûlé Neotine ustulata
= Orchis ustulata
L.
Fiche Répartition
Orchis de Fuchs Dactylorhiza fuchsii (Druce) Soó subsp. fuchsii Fiche Répartition
Orchis des marais Anacamptis palustris (L.) Rich.
= Orchis palustris Jacq.
Fiche Répartition
Orchis grenouille Coeglossum viride (L.) Hartm. Fiche Répartition
Orchis homme-pendu Orchis anthropophora
= Aceras anthropophorum (L.) W.T.Aiton
Fiche Répartition
Orchis incarnat Dactylorhiza incarnata (L.) Soó subsp. incarnata Fiche Répartition
Orchis mâle Orchis mascula (L.) L. subsp. mascula Fiche Répartition
Orchis moucheron Gymnadenia conopsea (L.) R.Br. Fiche Répartition
Orchis punaise Anacamptis coriophora
= Orchis coriophora L.
Fiche Répartition
Orchis pyramidal Anacamptis pyramidalis (L.) Rich. Fiche Répartition
Orchis singe Orchis simia Lam. Fiche Répartition
Orchis tacheté Dactylorhiza maculata (L.) Soó Fiche Répartition
Orchis verdâtre Platanthera chlorantha (Custer) Rchb. Fiche Répartition
Platanthère à deux feuilles Platanthera bifolia (L.) Rich. Fiche Répartition
Sérapias à petites fleurs Serapias parviflora Parl. Fiche Répartition
Sérapias en cœur Serapias cordigera L. Fiche Répartition
Sérapias langue Serapias lingua L. Fiche Répartition
Spiranthe d’automne Spiranthes spiralis (L.) Chevall. Fiche Répartition
Spiranthe d’été Spiranthes aestivalis (Poir.) Rich. Fiche Répartition

 

Transmettre ses observations

Dès que vous dénichez l'une de ces orchidées, seule ou en petit groupe Ophrys, vous avez le choix entre plusieurs façons de procéder :

Vous souhaitez utiliser les outils du Conservatoire botanique :

  • si vous êtes correspondant bénévole du Conservatoire, saisissez votre relevé directement dans le Carnet de terrain du Conservatoire,
  • si vous n'êtes pas encore correspondant mais que vous voulez l'être, faites une demande à Fabien Dortel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pour saisir votre relevé dans le Carnet de terrain du Conservatoire.

Vous souhaitez utiliser les outils de Bretagne Vivante :

  • remplissez la fiche type de terrain et envoyez la, avec vos photos éventuelles, à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

N'oubliez pas d'indiquer ces informations très importantes :

  • le nom de la commune
  • la date du relevé
  • les coordonnées géographiques (longitude et latitude) du relevé. Pour avoir ces données, vous pouvez aller sur le site Géoportail
  • le nom de l'observateur
  • le nombre d’individus fleuris ou s’il y en a beaucoup estimer le nombre de pieds selon une fourchette :
    • moins de 25 pieds
    • de 25 à 50 pieds
    • de 51 à 100 pieds
    • de 101 à 1000 pieds
    • de 1001 à 10 000 pieds

A SAVOIR • Chaque relevé que vous ferez nous permettra de mieux connaître la répartition et l’abondance des orchidées en Loire-Atlantique. L'ensemble des relevés sera transmis au Conservatoire botanique pour analyse et synthèse. L'application eCalluna sera ainsi actualisée. Toutes ces données seront partagées entre Bretagne Vivante et le Conservatoire botanique national de Brest.

Liens utiles

Suivre l'avancée des observations

Logo ecalluna reflexionSi vous souhaitez suivre l'avancée des observations collectées, rendez-vous sur l'application web eCalluna. Actualisée chaque jour, elle affiche, une fois que les données ont été validées, la liste des plantes de votre commune, le nombre de données par région, par département...

Pour cela privilégiez la "Recherche par territoire".

Et si vous souhaitez connaître la répartition d'une plante sur département ou une région, tentez votre chance du côté de la "Recherche par plante".

Contacts

Aurélia Lachaud
Chargée de missions naturalistes
Bretagne Vivante
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Fabien Dortel
Chargé d'étude flore et reponsable régional flore
Antenne Pays de la Loire
Conservatoire botanique national de Brest
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Une seule population de Sélin à feuilles de carvi est recensée aujourd'hui en Anjou. Le Conservatoire botanique étudie avec la communauté de communes des Vallées du Haut-Anjou et la commune nouvelle Erdre-en-Anjou* les mesures à mettre en place pour mieux la préserver.

Focus sur le Sélin à feuilles de carvi

Le Sélin à feuilles de carvi (Selinum carvifolia) vit dans les prairies humides, les roselières et les bois clairs. Elle appartient à la famille des Apiacées caractérisée par une inflorescence (groupement de plusieurs fleurs) typique en forme d'ombelle : d'où leur appellation d'ombellifères.

Ses fruits sont profondément sillonnés de même que sa tige. Ses feuilles à contour allongé sont deux à trois fois complètement divisées.

Cette plante est inscrite sur la liste des espèces protégées en Pays de la Loire et considérée comme quasi menacée sur la liste rouge de la région.

Un constat alarmant

Les récents inventaires floristiques menés en Anjou, notamment dans le cadre de l’Atlas de la flore de Maine-et-Loire, ont permis de faire un constat alarmant. Cette plante n'a été recensée que dans une seule localité alors qu'elle était signalée au 19e siècle dans les prés humides bordant l’Oudon et la Verzée et dans le quart nord-ouest du Maine-et-Loire.

Le Conservatoire botanique a donc alerté la communauté de communes des Vallées du Haut-Anjou, où se situe la population actuelle, afin de faire part de l’existence de cette espèce et des enjeux associés, ainsi que d’étudier ensemble les actions envisageables pour la préservation de cette plante.

L’accueil a été d’autant plus favorable que la commune d’Erdre-en-Anjou a lancé un Atlas de la biodiversité communale pour mieux connaître et préserver son patrimoine naturel.

Prochainement

Une rencontre sur le terrain est prévue en juillet entre les différents acteurs pour discuter des mesures à mettre en place. Des recherches ciblées vont également être lancées pour tenter de découvrir d’autres populations.

Malgré cette situation très précaire, il est permis d’espérer offrir un avenir meilleur à cette ombellifère des prairies humides.

Contact

Julien Geslin
Chargé d'étude flore
Antenne Pays de la Loire
Conservatoire botanique national de Brest
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Partenaires

En savoir +

 

* La commune nouvelle Erdre-en-Anjou est issue de la fusion de 4 communes : Brain-sur-Longuenée, Genée, La Pouëze, Vern d'Anjou.