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Gaëtan, chargé d'étude flore et habitats
Gaëtan Masson est l’un des 20 chargé.e.s d’étude flore et habitats au Conservatoire botanique national de Brest. En quoi consiste son métier ? Découvrez le en vidéo dans le premier épisode d'une websérie réalisée par le Conservatoire botanique et Klorane Botanical Foundation sur les métiers de la botanique.
"Je m’appelle Gaëtan Masson, je suis chargé d’études flore et habitats au Conservatoire botanique national de Brest.
Mon métier consiste à observer et décrire la flore sauvage de Bretagne.
Botanique.
C’est la discipline scientifique à la base de mon travail. C’est-à-dire que je suis amené à reconnaître et identifier les familles, les genres et les espèces de plantes que j’observe sur le terrain. A l’échelle d’un territoire comme la Bretagne par exemple, cela nous amène à analyser la répartition des espèces, d’identifier celles qui sont rares et celles qui sont plus communes. C’est de cette mission de connaissance que découle le reste de mon travail.
Milieu naturel.
Reconnaître les plantes permet aussi de comprendre sur le terrain comment elles se regroupent. On se donne des clés pour comprendre les conditions écologiques qui déterminent les milieux naturels. On analyse aussi les milieux naturels qui sont communs et ceux qui sont plus rares.
Expertise.
Nous sommes sollicités au Conservatoire botanique national de Brest pour répondre à des questions diverses ayant trait à la connaissance ou la gestion de la flore sauvage et des milieux naturels. On accompagne les gestionnaires d’espaces naturels ou les politiques publiques liées à l’environnement, par exemple les atlas de biodiversité communale, les réserves naturelles ou encore le dispositif européen Natua 2000 par exemple.
Conservation.
Enfin et c’est sans doute la finalité de mes missions, préserver la diversité les plantes et les milieux naturels qui sont identifiés comme rares et menacés. On va pouvoir le faire grâce à deux types de mesures : les mesures in situ, c’est-à-dire sur le terrain, avec par exemple le suivi de population ou la mise en place de mesures de gestion, et les mesures ex situ, c’est-à-dire en dehors du terrain, en laboratoire pour la préservation de graines ou de spores ou la multiplication sous serres.
Notre travail et les moyens techniques dont nous disposons ont pour finalité de conseiller, d’accompagner et surtout de préserver les plantes et les milieux naturels identifiés comme rares et en danger sur notre territoire."En savoir +
11/10/2022
Sylvie, directrice scientifique des actions régionales et interrégionales
"Aujourd’hui, la prise de conscience est là, mais nous n’en sommes pas encore au stade de la priorité politique. Pour que ça s’améliore, il faudrait admettre que les enjeux de la biodiversité sont à placer comme le fondement de tout, de nos vies, de nos économies"…
Sylvie Magnanon, directrice des actions régionales et interrégionales du Conservatoire botanique revient, dans le magazine Sillages de Brest métropole, sur 30 ans d'action de l'établissement et donne son avis sur les enjeux d'aujourd'hui.
Extraits de l'article
"En 30 ans, le Conservatoire a énormément changé, dans sa structure comme dans son action. Nous sommes passés d’une équipe de 8 personnes en 1991 à un pôle de 40 personnes en charge des trois régions de l’Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie). Entre-temps, nous avons développé l’action en faveur de la connaissance de la flore sauvage et acquis énormément de connaissances sur le sujet. Nous avons mis en oeuvre des plans d’actions sur l’état des populations, proposé des solutions pour leur sauvegarde… mais nous n’avons pas la main sur leur préservation, puisque cela dépend à la fois des politiques d’aménagement du territoire et de la prise en compte de ces espèces dans les pratiques agricoles, mais aussi de la manière dont les personnes respectent les espèces et leur milieu au quotidien..."
"Quel pourrait être le déclic pour que nos schémas s’inversent ? Quand on aura compris que la biodiversité c’est notre vie à nous les humains, que c’est grâce à elle qu’on se nourrit, qu’on s’habille, qu’on respire… Et puis, il y a le sensible : on ne respecte ni ne comprend quelque chose que l’on ne connaît pas. Je crois donc à une politique d’éducation à l’environnement forte, dès le plus jeune âge, de sorte qu’il devienne évident que la biodiversité est quelque chose dont on a besoin pour vivre, qu’elle n’est ni un ennemi ni une contrainte réglementaire, qu’elle est tout simplement vitale, et joyeuse ! Tant qu’une majeure partie de la population n’aura pas conscience de ça, on ramera".
A lire dans Sillages n°240 • en feuilletant ou en téléchargeant le numéro (7,34Mo).Articles associés
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17/10/2022
Delphine, technicienne de conservation
Delphine Cabanis est technicienne de conservation. Son métier se partage entre les serres, le jardin, son bureau et elle va régulièrement à l'étranger comme à Madagascar ou à l'île Maurice. Découvrez dans en vidéo, un métier tout terrain !
"Je m’appelle Delphine Cabanis et je suis technicienne de conservation au Conservatoire botanique national de Brest.
Mon métier se partage entre les serres, le jardin et mon bureau, et je vais régulièrement à l’étranger, à Madagascar ou à l’île Maurice.
Expertise.
Suite à des demandes locales, nous participons à des projets et des programmes de conservation d’espèces ou de milieux et nous apportons notre expertise pour mettre en place des outils de conservation adaptés. Le but : sauvegarder des espèces végétales et participer à la préservation de milieux menacés.
Conservation ex situ.
Quand un environnement est trop dégradé on ne peut plus conserver des espèces à l’intérieur, on les conserve donc en ex situ, c’est-à-dire à l’extérieur de leur milieu. Nous les multiplions en serres dans le but de les réintroduire ensuite dans leur habitat d’origine.
A titre d’exemple, nous travaillons avec des partenaires malgaches sur le Baobab de Suarez qui est en danger de disparition. Nous travaillons également avec des partenaires mauriciens autour de Cylindrocline commersonii ou Hyophorbe amaricaulis qui sont tous les deux au bord de l’extinction.
Gestion de la collection.
Après 40 ans d’existence, le Conservatoire botanique national de Brest possède la troisième plus grande collection au monde d’espèces menacées sous forme de graines ou de plantes, avec environ 4 100 taxons.
Je travaille en étroite collaboration avec les jardiniers de Brest métropole et nous multiplions ces espèces. Je participe à la gestion de cette collection, je l’inventorie, je mets en place des protocoles de culture ou de suivi de certaines espèces menacées.
Les moyens techniques dont nous disposons au Conservatoire nous permettent d’accompagner et de conseiller au mieux les partenaires sur place pour sauvegarder des espèces menacées et des milieux en danger."En savoir +
17/10/2022
Vanessa, géomaticienne
La géomatique c’est quoi ? C’est la contraction de deux mots : géographie et informatique. Découvrez le métier discret et pourtant essentiel de géomaticienne avec Vanessa Sellin.
"Je m’appelle Vanessa Sellin et je suis géomaticienne au Conservatoire botanique national de Brest.
La géomatique c’est quoi ? C’est la contraction de deux mots : géographie et informatique.
Concrètement, l’essentiel de mon travail se passe derrière un écran d’ordinateur à traiter des données géographiques qui sont récoltées sur le terrain par mes collègues botanistes, phytosociologues ou par des partenaires du Conservatoire. Et l’objectif c’est de traiter ces données géographiques pour en extraire des nouvelles informations que l’on va valoriser sous forme de cartes ou de statistiques.
Gestion des données géographiques.
Il s’agit dans un premier temps d’intégrer et de valider dans les bases toutes les données qui nous sont envoyées ou qui sont saisies via nos applications de saisie en ligne. Cela peut être des inventaires de terrain, bibliographiques ou toute autre donnée de localisation précise d’espèces, d’habitats ou de végétations.
Traitement des données géographiques.
Pour traiter les données, on utilise un système d’information géographique. Qu’est-ce qu’un SIG ? C’est à la fois les bases de données dans lesquelles sont stockées les données géographiques mais également les applications spécifiques qui nous permettent de faire interagir ces données entre elles pour produire de nouvelles informations elles-mêmes géoréférencées. On peut aussi faire appel à des données géographiques de référence de producteurs extérieurs comme par exemple des données sur les zones humides ou sur le sol, ce qui va nous permettre d’enrichir nos analyses.
Diffusion des données géographiques.
Ou trouve-t-on cette plante ? Est-ce qu’elle est rare ? Menacée ? Protégée ? Invasive ? Quel type de végétation je vais trouver sur mon territoire ? C’est le type de question qui nous sont très fréquemment posées au Conservatoire et en tant que structure référente dans son domaine, nous sommes tenus de produire des données qui soient cohérentes, fiables, traçables et de les mettre à disposition du public.
Pour se faire, on a développé des applications de consultation en ligne et des catalogues de données qui sont mis à disposition d’un très large public.
Au Conservatoire botanique national de Brest, on est chargé de produire des analyses qui sont utiles aux professionnels responsables de l’aménagement du territoire et de la gestion du patrimoine naturel."En savoir +
17/10/2022