L’Antinorie faux-agrostis (Antinoria agrostidea (DC.) Parl.) est une petite graminée très rare qui est menacée de disparition en Pays de la Loire, où seules deux stations sont aujourd’hui observées. C’est pourquoi un plan de conservation a été élaboré à l’échelle de la région, qui vise à assurer le maintien de ses populations et de ses habitats pour le long terme. Des recherches au niveau de stations historiques, qui étaient beaucoup plus nombreuses autrefois, sont également à entreprendre. Ce nouveau plan de conservation complète celui déjà élaboré pour l’Antinorie faux-Agrostis en Bretagne, ce qui permet une prise en compte de l’ensemble des populations armoricaines de l’espèce.
Contexte
L’Antinorie faux-agrostis (Antinoria agrostidea (DC.) Parl.) est une plante méditerranéo-atlantique que l’on rencontre à l’ouest de l’Europe (France, Espagne Portugal, Italie) et également en Afrique du Nord. Devenue rare en France, elle est aujourd’hui principalement représentée dans la partie orientale du Massif armoricain (Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, etc.) et sur les contreforts nord-ouest du Massif central (Limousin).
Évaluée comme « en danger » d’extinction à l’échelle de la France et de la Bretagne, la plante est jugée comme extrêmement menacée de disparition en Pays de la Loire (évaluée « CR – en danger critique d’extinction » au sein de la liste rouge régionale), où elle bénéficie d’un statut réglementaire de protection.
En région Pays de la Loire, l’Antinorie faux-agrostis est connue historiquement dans chacun des cinq départements. Cependant la plante n’a été observée après 2000, qu’en Loire-Atlantique. Elle est ainsi présumée disparue de Maine-et-Loire, Mayenne, Vendée et Sarthe où les observations datent, pour la plupart, du XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe pour les plus récentes. Un fort déclin des populations est observé depuis le XIXe siècle, époque où les observations de la plante étaient beaucoup plus nombreuses, en particulier en Mayenne et Anjou. Les populations récemment observées ne se trouvent qu’en deux localités du nord de la Loire-Atlantique (communes de Nozay et Sévérac).
La dégradation ou destruction des habitats naturels de l’Antinorie faux-agrostis semble être la première cause de régression : l’eutrophisation des milieux mais également la simplification des paysages agraires (drainage et artificialisation des prairies humides, bouchage de mares, etc.) peuvent en particulier être mises en cause.
Description de la plante
L’Antinorie faux-agrostis appartient à la famille des Poacées (Graminées). C’est une plante vivace (parfois annuelle) de petite taille (jusqu’à 30 cm)
à tiges grêles, dont les épis se forment assez tard en fin de printemps ou en été, et qui peut très facilement
passer inaperçue. En l’absence d’inflorescence, le risque de confusion avec d’autres graminées est important.
Elle s’observe en pleine lumière au sein de pelouses amphibies sur des sols acides et pauvres en nutriments, sur des substrats d’origine granitique ou siliceuse.
En Bretagne et Pays de la Loire, les stations qui se maintiennent se trouvent principalement en bordure de mares ou d’étangs peu profonds, où l’Antinorie faux-agrostis peut former des radeaux flottants ou se développer sur les grèves exondées lors de la baisse estivale des eaux. Autrefois la plante était également abondante au sein de prairies humides, elle était notamment citée sur les prairies de pourtour du lac de Grand-Lieu ou encore dans la vallée du Don. Quelques mentions en bordure de cours d’eau ou fossés ont également été faites en Mayenne.
© G. Masson (CBN Brest)
Objectifs
L’état des lieux des populations d’Antinorie faux-agrostis en Pays de la Loire met en évidence une situation précaire, du fait principalement du très faible nombre de localités où la plante a pu être observée récemment. Le plan de conservation vise ainsi à mieux prendre en compte ces populations résiduelles, et à proposer des mesures de conservation adaptées et durables. Il vise également à mettre en œuvre des recherches pour tenter de retrouver d’autres stations, là où les milieux lui seraient encore favorables.
Le plan de conservation est un outil qui permet de mettre en place des mesures :
- d’information, de sensibilisation et de prise en compte de l’espèce,
- de sauvegarde des populations existantes (renforcement de la protection des sites, mise en place de mesures de gestion appropriées),
- d'amélioration des connaissances sur la plante et les communautés végétales dans lesquelles elle pousse,
- de suivi des populations,
- de conservation ex situ (collecte de graines pour constitution de lots de sauvegarde au congélateur),
- de développement de partenariats.
>> Télécharger le plan de conservation en faveur de l’Antinorie faux-agrostis
>> Télécharger la fiche de présentation de l'Antinorie faux-agrostis
Partenaires
- DREAL Pays de la Loire
- Région Pays de la Loire
- Conseils départementaux de Loire-Atlantique, Mayenne, Maine-et-Loire, Vendée, Sarthe
- Parcs naturels régionaux de Brière, Normandie-Maine
- Associations Bretagne-Vivante, Mayenne nature environnement, CPIE Mayenne Bas-Maine, CPIE Sèvre et Bocage, CPIE Logne et Grand-Lieu, CPIE Loire Anjou, LPO Anjou
- Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire
Contact
Cécile Mesnage : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Conservatoire botanique national de Brest
Antenne Pays de la Loire
Dans le cadre du programme de Conservation de 11 espèces d'arbres menacées de l'aire protégée (AP) Ambohitr'Antsingy Montagne des Français à Madagascar, une mission sur place de la technicienne de conservation, Delphine Cabanis, a été réalisée début septembre 2024 pour apprécier les avancées du programme.
En partenariat avec la Fondation Franklinia et l’association Arche aux plantes, ce programme a pour objectif la conservation in-situ et ex-situ de 11 espèces d’arbres particulièrement menacées, toutes endémique du nord du pays, voire pour certaines d’entre elles, de l’aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français.
Sur les 11 espèces, 9 sont aujourd’hui inventoriées dans l’aire protégée et bénéficient d'une protection in-situ. Il s'agit de : Cleidion capuronii (CR), Dombeya ambohitrensis (CR), Dombeya milleri (CR), Eugenia calciscopulorum (CR), Beguea borealis (CR), Manilkara suarezensis (CR), Adansonia suarezensis (EN), Croton aleuritoides (EN) et Helmiopsiella poissonii (EN).
Près de 1 000 plants de ces 9 espèces ont été produits en pépinière et replantés dans l'aire protégée pour renforcer les stations existantes.
Cleidion capuronii en fleur © Delphine Cabanis (CBN Brest)
Croton aleuritoides, classé EN © Delphine Cabanis (CBN Brest)
Fructification de Dombeya ambohitrensis, classé CR © Delphine Cabanis (CBN Brest)
Helmiopsiella poissonii en culture en pépinière, classé EN © Delphine Cabanis (CBN Brest)
À ce stade, 2 espèces sont encore en cours de prospection : Senna suarezensis (CR, possiblement éteint) et Mimosa capuronii (EN).
Ce programme bénéficie de l’appui technique du SAGE (gestionnaire de l’AP), de l’université d’Antsiranana et du Missouri Botanical Garden (MBG).
L'équipe travaillant sur le projet : étudiants de l'université d'Antsiranana, MBG, SAGE, CBN Brest, pépiniériste et guide local ©DR
La Crassule de Vaillant (Crassula vaillantii (Willd.) Roth) est une plante rare et menacée de disparition en Pays de la Loire où seules quelques stations très vulnérables persistent. C’est pourquoi, un plan de conservation régional, rédigé en 2023, a pour objectif de mettre en place des actions visant à assurer le maintien des populations de cette plante pour le long terme et sensibiliser sur la fragilité de ses habitats. Des recherches au niveau des stations historiques qui étaient plus nombreuses autrefois sont également à entreprendre.
Contexte
La Crassule de Vaillant (Crassula vaillantii (Willd.) Roth), plante méditerranéo-atlantique à répartition assez large (Europe de l’Ouest et du Sud, Afrique du Nord et Asie centrale notamment), est rare en France, surtout représentée sur le pourtour méditerranéen. Les foyers de population confirmés récemment ont une distribution très disséminée et disjointe : pourtour méditerranéen/Corse, Massif armoricain, régions d’Ile-de-France et du Centre, Massif central.
La plante est jugée comme extrêmement menacée de disparition (« CR – en danger critique d’extinction ») en Pays de la Loire, mais également en régions Centre, Ile-de-France et Auvergne. Elle est menacée de disparition également en Bretagne et en région Rhône-Alpes, les localités où elle subsiste étant cependant un peu plus nombreuses dans ces régions.
Un fort déclin des populations des Pays de la Loire (connues uniquement en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire) est observé depuis le 19e siècle, époque où les observations de la plante étaient plus nombreuses, en particulier en Anjou. Les populations qui sont aujourd’hui encore connues dans la région, au droit d’affleurements schisteux, se répartissent autour de très rares localités qui se trouvent dans deux communes proches : le Pin, coté Loire-Atlantique et Angrie, côté Maine-et-Loire.
La dégradation ou destruction de ses habitats naturels semble être la première cause de régression : urbanisation, fermeture, assèchement ou eutrophisation des milieux.
Description de la plante
La Crassule de Vaillant appartient à la famille des Crassulacées. C’est une herbacée annuelle (passe la mauvaise saison sous forme de graine), de très petite taille (15 centimètres de hauteur au maximum) qui est glabre dans toutes ses parties et de couleur vert clair mais devenant souvent rougeâtre. Son développement dépend du contexte stationnel et des conditions météorologiques : elle peut ainsi parfois présenter des individus fructifiés minuscules de quelques centimètres, voire d’un centimètre de haut seulement. Sa floraison est ainsi plutôt printanière (mai-juin). Mais la plante, dite « à éclipse », peut ne pas germer certaines années où les conditions météorologiques et d’inondation lui auraient été peu favorables.
C’est une espèce pionnière des mares temporaires, inféodée aux substrats siliceux inondés en hiver et s’asséchant rapidement au printemps. Elle affectionne les lieux de pleine lumière à humidité ambiante et température plutôt élevée, et pousse sur des substrats légèrement acides et pauvres en nutriments.
© Julien Geslin - CBN Brest
Objectifs
L’état des lieux des populations de Crassule de Vaillant en Pays de la Loire met en évidence une situation extrêmement précaire, du fait principalement du très faible nombre de localités où la plante se maintient. Le plan de conservation vise ainsi à mieux prendre en compte ces populations résiduelles, et à proposer des mesures de conservation adaptées et durables afin de maintenir un état de conservation favorable à l'espèce. Il vise également à mieux comprendre la biologie de la plante et à mettre en œuvre des recherches pour tenter de retrouver d’autres stations.
Le plan de conservation est un outil qui permet de mettre en place des mesures :
- d’information, de sensibilisation et de prise en compte de l’espèce,
- de sauvegarde des populations existantes (renforcement de la protection des sites, mise en place de mesures de gestion appropriées),
- d'amélioration des connaissances sur la plante et les communautés végétales dans lesquelles elle pousse,
- de suivi des populations,
- de conservation ex situ (collecte de graines pour constitution de lots de sauvegarde au congélateur),
- de développement de partenariats.
> Télécharger le plan de conservation en faveur de la Crassule de Vaillant
> Télécharger la fiche synthétique sur la Crassule de Vaillant
Remarque : Dans le cadre de la protection des données sensibles, les localisations précises des stations sont volontairement non divulguées dans le document. Nous vous invitons à nous contacter en cas de besoin.
Partenaires
- DREAL Pays de la Loire ;
- Région Pays de la Loire ;
- Association Bretagne-Vivante ;
- Association candéenne, patrimoine environnement ;
- CPIE Loire-Anjou ;
- Conservatoire d’espaces naturels (CEN) des Pays de la Loire ;
- Communes de le Pin et Angrie ;
- Communautés de communes « Anjou Bleu communauté » et « Communauté de Communes du Pays d’Ancenis – COMPA » ;
- Conseils départementaux de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire.
Contact
Cécile Mesnage
Conservatoire botanique national de Brest
Antenne Pays de la Loire
Chargée d'études flore et habitats
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30 années. C’est le temps qui aura été nécessaire pour sauver de l’extinction et réintroduire en nature une plante endémique de l’île Maurice : Cylindrocline lorencei. La mise en oeuvre des techniques de multiplication jusqu’alors inexplorées dans le domaine de la conservation ont permis de sauver cette espèce disparue en nature.
Un sauvetage in extremis
Dans les années 70, Cylindrocline lorencei est connue pour être au bord de l’extinction. Jean-Yves Lesouëf, fondateur du CBN de Brest décide alors de collecter des graines et des boutures, dans l’espoir de procéder à un sauvetage de l’espèce. En 1990, l’espèce est déclarée éteinte en nature.
Cependant, le CBN de Brest les avait placées en banque de graines mais celles-ci étaient incapables de germer naturellement. Grâce à l’utilisation des biotechnologies, en collaboration avec l'INRA de Ploudaniel, il réussit en 1993 à régénérer des plantes entières. Il s’agit alors d’une première mondiale au service de la conservation de la biodiversité. Les essais de bouturage assez difficiles et le manque d’individus et de graines viables conduisent ensuite le Conservatoire à se tourner vers Vegenov pour multiplier à plus grande échelle, par micropropagation in vitro, des centaines de plantes dès 2009.
Recréer les conditions d’un retour en nature
Cette réussite portée par les biotechnologies n’aurait pas été concrétisée sans l’implication sans faille de notre partenaire technique mauricien, le National Park and Conservation Service (NPCS) et de notre partenaire financier Mauritius Commercial Bank.
À partir de 2021, un long travail d’aménagement de zones de gestions expérimentales, les Conservation Management Areas (CMA), délimitées par des grillages pour éviter la présence d’espèces animales indésirables et nettoyées de toutes espèces végétales invasives, a permis l’acclimatation d’une trentaine de plants qui aujourd’hui s’épanouissent dans un environnement protégé. À partir de 2021, un long travail d’aménagement de zones de gestions expérimentales, les Conservation Management Areas (CMA), délimitées par des grillages pour éviter la présence d’espèces animales indésirables et nettoyées de toutes espèces végétales invasives, a permis l’acclimatation d’une trentaine de plants qui aujourd’hui s’épanouissent dans un environnement protégé.
2024, une réintroduction en nature à grande échelle.
Les trois décennies écoulées ont été jalonnées par de nombreuses étapes qui marquent un tournant dans l’approche de la conservation : l’étude du cycle de vie de l’espèce, les tests de culture d’embryons et l’usage de techniques innovantes, les étapes de sa multiplication à Brest, avant de se projeter sur le site de réimplantation dans un environnement restauré à Maurice.
Toutes ces étapes nous permettent aujourd’hui d’annoncer la réintroduction dans son environnement naturel, de cette espèce endémique de l’île Maurice, presque 35 ans après sa disparition en nature. Une centaine de plants nés à Brest seront, au terme d’un protocole extrêmement précis, réintroduits dans les CMA de l’Île Maurice au mois de juin, dans l’objectif d’assurer son retour durable dans son environnement naturel.
Catherine Gautier, responsable conservation ex situ, et Stéphane Buord, directeur scientifique des actions internationales du CBN de Brest
© C. Le Guillou (CBN Brest)
Notre partenaire financier
Nos partenaires techniques
National Park and Conservation Service
Contact
Stéphane Buord
Directeur scientifique actions internationales
Conservatoire botanique national de Brest
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Depuis un an, le Conservatoire botanique national de Brest bénéficie de l’appui de la Fondation Suisse Franklinia pour le sauvetage et la conservation de 11 espèces d’arbres menacées de l’aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français. Ces espèces cibles sont toutes des endémiques restreintes classées en danger critique (CR) et en danger (EN) à l’échelle mondiale. La survie de ces espèces requiert absolument des mesures urgentes de conservation.
Il est prévu, pour chaque espèce, un volet développement des connaissances pour optimiser le volet conservation in-situ et ex-situ. Un volet information et sensibilisation des communautés vient amplifier l’ensemble des actions de préservation.
Ce programme s’inscrit dans la continuité des actions de conservation de la biodiversité malgache menées par le SAGE, gestionnaire de l’aire protégée et appuyé par le Conservatoire botanique national de Brest, partenaire technique depuis plus de 10 ans. De multiples outils déjà existants sont impliqués dans ce projet (2 pépinières, 1 espace de stockage de graines, 1 arboretum, des patrouilles mixtes) ainsi que de nombreux professionnels français et malgaches (pépiniéristes, botanistes, techniciens) et des communautés villageoises impliquées et sensibilisées.
Ce projet de 3 ans est financé par la fondation Franklinia, l'Arche aux plantes et le Conservatoire botanique national de Brest.
Helmiopsiella poissonii (EN) © Alban ANONJARA
Contexte
L'aire protégée Ambohitr'Antsingy Montagne des Français se situe à l'extrême nord du pays. D'une surface de 6 000 hectares, elle regroupe une forêt sèche caducifoliée, une forêt subhumide et une végétation typique des tsingy (étendus de calcaire et de roches friables composés de coquillages fossilisés). Selon le dernier inventaire floristique de 2021, l'aire protégée compte 639 espèces ligneuses dont 110 sont menacées (9 en danger critique, 64 en danger et 37 sont vulnérables). Les inventaires faunistiques mettent en avant la présence de lémuriens, mais aussi celles d'amphibiens, de nombreux Gekkonidae et d'oiseaux dont bon nombre sont endémiques régionaux.
Malgré le classement du massif forestier en aire protégée, les forêts sèches du massif sont soumises à de fortes pressions anthropiques, souvent à cause de leur proximité avec la ville d'Antsiranana (ou Diégo-Suarez), comme le charbonnage, la coupe de bois, le surpâturage, la culture sur brulis ou le braconnage.
Objectifs
Ce programme a pour ambition d’améliorer la conservation in-situ et de développer la conservation ex-situ de chacun de ces taxons. Le premier volet comprend l’amélioration des connaissances des espèces cibles (taxonomie, phénologie, répartition de l'espèce via les herbiers anciens et récents, les observations "i-naturalistes", les listes rouges).
Le deuxième volet englobe la conservation in-situ des espèces via la localisation des stations et l’analyse de l’état des populations. Plusieurs missions de terrain sont programmées avec l’appui de l’antenne malgache du MBG (Missouri Botanical Garden) pour connaître la répartition précise de chaque espèce et l’état de conservation des populations. Des photos et des échantillons d'herbiers seront également réalisés.
Le troisième volet prend en charge la conservation ex-situ de chacun des taxons via leur multiplication en pépinière en vue d’un renforcement des populations existantes. Une équipe de stagiaires malgache vient renforcer l’équipe sur place pour établir des protocoles de culture et de multiplication, faire l’analyse et les suivis des stations. L’ensemble des données acquises seront agrégées dans une base de données pour permettre un partage des connaissances des gestionnaires de la région et des divers acteurs intervenants sur l’aire protégée.
Le dernier volet prévoit la sensibilisation des communautés locales et leur intégration dans les activités de conservation via l’entretien des stations, la plantation des espèces cibles et leur suivi.
Mise en herbiers lors des missions de terrain © Alban ANONJARA
Les 11 espèces cibles concernées par le projet sont les suivantes :
- Senna suarezensis, Fabaceae. En danger critique, possiblement éteint. Aucune localisation valide pour cette espèce.
- Cleidion capuronii, Euphorbiaceae. En danger critique. Une seule localisation connue.
- Dombeya ambohitrensis, Malvaceae.En danger critique. Deux subpopulations connues.
- Dombeya milleri, Malvaceae.En danger critique. Deux subpopulations connues.
- Eugenia calciscopulorum, Myrtaceae.En danger critique. Une localisation connue.
- Beguea borealis, Sapindaceae. En danger critique. Une localisation connue.
- Manilkara suarezensis, Sapotaceae . En danger critique. Une localisation connue.
- Adansonia suarezensis, Malvaceae. En danger. Six subpopulations connues.
- Croton aleuritoides, Euphorbiaceae. En danger. Deux subpopulations connues dans la NAP.
- Mimosa capuronii, Fabaceae. En danger. Statut proposé par KMCC. Pas inscrite sur la liste rouge pour l’instant par manque de connaissance.
Ces 11 espèces sont toutes autochtones de la région DIANA, voire pour sept d’entre elles, endémiques localisées à l’aire protégée. Pour ces dernières, c'est leur micro-endémisme qui les classe dans la catégorie CR.
Les résultats de la première année
Trois missions de terrain ont été réalisées et ont permis de localiser 7 espèces sur les 11 ciblées. Certaines sont en cours de multiplication en pépinière.
- Manilkara suarezensis : 2 petites stations avec 45 pieds comptés dont seulement 11 semenciers.
- Begueaborealis : 5 petites stations avec 196 pieds recensés dont 48 semenciers. En cours de semis.
- Croton aleuritoides : 8 petites stations avec en tout 309 pieds inventoriés dont une cinquantaine de semenciers. Semis et boutures en cours.
- Helmiopsiella poissonii : deux très petites stations avec 180 pieds recensés dont 63 semenciers. Semis et boutures en cours.
- Adansonia suarezensis : plusieurs stations réparties dans la partie nord. Présence de nombreux semenciers mais difficultés de régénération naturelle à cause entre autres de la culture sur brulis. Semis en cours.
- Dombeyaambohitrensis : 1 station. L'identification de l'espèce vient d'être validée. L'étude de la station va pouvoir être réalisée.
- Eugenia calciscopulorum : 1 station. L'identification de l'espèce vient d'être validée. L'étude de la station va pouvoir être réalisée.
Holotype de Senna suarezensis (possiblement éteint) récolté en 1958 dans l’AP AA MdF par René Capuron © MNHN
Nos actions phares
Nous avons choisi de vous présenter une diversité d'actions menées par le Conservatoire botanique national de Brest dans l'Ouest de la France et dans les hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive. Faites votre choix !
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Plan de conservation de l'Antinorie Faux-agrostis en Pays de la Loire
!!
L’Antinorie faux-agrostis (Antinoria agrostidea (DC.) Parl.) est une petite graminée très rare qui est menacée de disparition en Pays de la Loire, où seules deux stations sont aujourd’hui observées. C’est pourquoi un plan de conservation a été élaboré à l’échelle de la région, qui vise à assurer le maintien de ses populations et de ses habitats pour le long terme. Des recherches au niveau de stations historiques, qui étaient beaucoup plus nombreuses autrefois, sont également à entreprendre. Ce nouveau plan de conservation complète celui déjà élaboré pour l’Antinorie faux-Agrostis en Bretagne, ce qui permet une prise en compte de l’ensemble des populations armoricaines de l’espèce.
Contexte
L’Antinorie faux-agrostis (Antinoria agrostidea (DC.) Parl.) est une plante méditerranéo-atlantique que l’on rencontre à l’ouest de l’Europe (France, Espagne Portugal, Italie) et également en Afrique du Nord. Devenue rare en France, elle est aujourd’hui principalement représentée dans la partie orientale du Massif armoricain (Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, etc.) et sur les contreforts nord-ouest du Massif central (Limousin).
Évaluée comme « en danger » d’extinction à l’échelle de la France et de la Bretagne, la plante est jugée comme extrêmement menacée de disparition en Pays de la Loire (évaluée « CR – en danger critique d’extinction » au sein de la liste rouge régionale), où elle bénéficie d’un statut réglementaire de protection.
En région Pays de la Loire, l’Antinorie faux-agrostis est connue historiquement dans chacun des cinq départements. Cependant la plante n’a été observée après 2000, qu’en Loire-Atlantique. Elle est ainsi présumée disparue de Maine-et-Loire, Mayenne, Vendée et Sarthe où les observations datent, pour la plupart, du XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe pour les plus récentes. Un fort déclin des populations est observé depuis le XIXe siècle, époque où les observations de la plante étaient beaucoup plus nombreuses, en particulier en Mayenne et Anjou. Les populations récemment observées ne se trouvent qu’en deux localités du nord de la Loire-Atlantique (communes de Nozay et Sévérac).
La dégradation ou destruction des habitats naturels de l’Antinorie faux-agrostis semble être la première cause de régression : l’eutrophisation des milieux mais également la simplification des paysages agraires (drainage et artificialisation des prairies humides, bouchage de mares, etc.) peuvent en particulier être mises en cause.Description de la plante
L’Antinorie faux-agrostis appartient à la famille des Poacées (Graminées). C’est une plante vivace (parfois annuelle) de petite taille (jusqu’à 30 cm)
à tiges grêles, dont les épis se forment assez tard en fin de printemps ou en été, et qui peut très facilement
passer inaperçue. En l’absence d’inflorescence, le risque de confusion avec d’autres graminées est important.
Elle s’observe en pleine lumière au sein de pelouses amphibies sur des sols acides et pauvres en nutriments, sur des substrats d’origine granitique ou siliceuse.
En Bretagne et Pays de la Loire, les stations qui se maintiennent se trouvent principalement en bordure de mares ou d’étangs peu profonds, où l’Antinorie faux-agrostis peut former des radeaux flottants ou se développer sur les grèves exondées lors de la baisse estivale des eaux. Autrefois la plante était également abondante au sein de prairies humides, elle était notamment citée sur les prairies de pourtour du lac de Grand-Lieu ou encore dans la vallée du Don. Quelques mentions en bordure de cours d’eau ou fossés ont également été faites en Mayenne.
© G. Masson (CBN Brest)Objectifs
L’état des lieux des populations d’Antinorie faux-agrostis en Pays de la Loire met en évidence une situation précaire, du fait principalement du très faible nombre de localités où la plante a pu être observée récemment. Le plan de conservation vise ainsi à mieux prendre en compte ces populations résiduelles, et à proposer des mesures de conservation adaptées et durables. Il vise également à mettre en œuvre des recherches pour tenter de retrouver d’autres stations, là où les milieux lui seraient encore favorables.
Le plan de conservation est un outil qui permet de mettre en place des mesures :- d’information, de sensibilisation et de prise en compte de l’espèce,
- de sauvegarde des populations existantes (renforcement de la protection des sites, mise en place de mesures de gestion appropriées),
- d'amélioration des connaissances sur la plante et les communautés végétales dans lesquelles elle pousse,
- de suivi des populations,
- de conservation ex situ (collecte de graines pour constitution de lots de sauvegarde au congélateur),
- de développement de partenariats.
>> Télécharger le plan de conservation en faveur de l’Antinorie faux-agrostis>> Télécharger la fiche de présentation de l'Antinorie faux-agrostis
Partenaires
- DREAL Pays de la Loire
- Région Pays de la Loire
- Conseils départementaux de Loire-Atlantique, Mayenne, Maine-et-Loire, Vendée, Sarthe
- Parcs naturels régionaux de Brière, Normandie-Maine
- Associations Bretagne-Vivante, Mayenne nature environnement, CPIE Mayenne Bas-Maine, CPIE Sèvre et Bocage, CPIE Logne et Grand-Lieu, CPIE Loire Anjou, LPO Anjou
- Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire
Contact
Cécile Mesnage : c.mesnage@cbnbrest.com
Conservatoire botanique national de Brest
Antenne Pays de la Loire
11 déc 2024
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Pays de la Loire - Plan de conservation de la Crassule de Vaillant.
!!
La Crassule de Vaillant (Crassula vaillantii (Willd.) Roth) est une plante rare et menacée de disparition en Pays de la Loire où seules quelques stations très vulnérables persistent. C’est pourquoi, un plan de conservation régional, rédigé en 2023, a pour objectif de mettre en place des actions visant à assurer le maintien des populations de cette plante pour le long terme et sensibiliser sur la fragilité de ses habitats. Des recherches au niveau des stations historiques qui étaient plus nombreuses autrefois sont également à entreprendre.
04 nov 2024
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Ouganda - Création des jardins et de l'arboretum ethnobotaniques de Bwindi
!!
Depuis 2021, le Conservatoire botanique participe à un nouveau projet de préservation de la biodiversité dans la mythique Forêt Impénétrable de Bwindi en Afrique de l'Est. Aux côtés d'une ONG ougandaise, et soutenu par Klorane Botanical Foundation et l'Arche aux plantes, il collabore à la création d'un arboretum et de jardins communautaires destinés tout autant à subvenir aux besoins des populations locales et à la transmission des savoirs traditionnels qu'à la protection d'une des dernières populations de gorilles de montagnes.
!!30 oct 2024
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Cylindrocline, réintroduction en nature d'une espèce végétale disparue
!!
30 années. C’est le temps qui aura été nécessaire pour sauver de l’extinction et réintroduire en nature une plante endémique de l’île Maurice : Cylindrocline lorencei. La mise en oeuvre des techniques de multiplication jusqu’alors inexplorées dans le domaine de la conservation ont permis de sauver cette espèce disparue en nature.
!!15 oct 2024
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Madagascar : programme de conservation de 11 espèces d'arbres menacées
!!
Dans le cadre du programme de Conservation de 11 espèces d'arbres menacées de l'aire protégée (AP) Ambohitr'Antsingy Montagne des Français à Madagascar, une mission sur place de la technicienne de conservation, Delphine Cabanis, a été réalisée début septembre 2024 pour apprécier les avancées du programme.
En partenariat avec la Fondation Franklinia et l’association Arche aux plantes, ce programme a pour objectif la conservation in-situ et ex-situ de 11 espèces d’arbres particulièrement menacées, toutes endémique du nord du pays, voire pour certaines d’entre elles, de l’aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français.
Sur les 11 espèces, 9 sont aujourd’hui inventoriées dans l’aire protégée et bénéficient d'une protection in-situ. Il s'agit de : Cleidion capuronii (CR), Dombeya ambohitrensis (CR), Dombeya milleri (CR), Eugenia calciscopulorum (CR), Beguea borealis (CR), Manilkara suarezensis (CR), Adansonia suarezensis (EN), Croton aleuritoides (EN) et Helmiopsiella poissonii (EN).Près de 1 000 plants de ces 9 espèces ont été produits en pépinière et replantés dans l'aire protégée pour renforcer les stations existantes.
Cleidion capuronii en fleur © Delphine Cabanis (CBN Brest)
Croton aleuritoides, classé EN © Delphine Cabanis (CBN Brest)
Fructification de Dombeya ambohitrensis, classé CR © Delphine Cabanis (CBN Brest)
Helmiopsiella poissonii en culture en pépinière, classé EN © Delphine Cabanis (CBN Brest)
À ce stade, 2 espèces sont encore en cours de prospection : Senna suarezensis (CR, possiblement éteint) et Mimosa capuronii (EN).
Ce programme bénéficie de l’appui technique du SAGE (gestionnaire de l’AP), de l’université d’Antsiranana et du Missouri Botanical Garden (MBG).
L'équipe travaillant sur le projet : étudiants de l'université d'Antsiranana, MBG, SAGE, CBN Brest, pépiniériste et guide local ©DR
09 oct 2024
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Déclinaison du Plan national d'actions en faveur des plantes messicoles en Normandie
!!
Depuis plus de 10 ans, le CBN de Bailleul, le CBN de Brest et désormais le Conservatoire botanique de Normandie, le Conservatoire des Espaces naturels de Normandie, le département de l’Eure et leurs partenaires mettent en place des actions pour préserver les plantes messicoles en Normandie.
A l’occasion de la publication du second plan national d'actions (PNA) en faveur des espèces et communautés inféodées aux moissons, vignes et vergers, les acteurs régionaux ont eu la volonté de poursuivre et développer les actions engagées en faveur de ces communautés en danger et ainsi, un plan régional d’actions (PRA) a été élaboré.
Ce PRA correspond à la déclinaison régionale du PNA. Il est également le résultat d’une mobilisation forte des acteurs régionaux qui pendant un an ont été interrogés sur la problématique et sont donc à l’origine des 22 actions.
Cette mobilisation apparait comme l’enjeu majeur pour la mise en œuvre et l’aboutissement des actions sur le territoire entre 2024 et 2033.
Pour toute demande d’information, vous pouvez contacter Juliette Waymel :
juliette.waymel@cbn-normandie.fr
28 mar 2024
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Identification des végétations de zones humides par bassin versant de Normandie
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Grâce au soutien de l'Agence de l'eau Seine Normandie et de la Région Normandie, le Conservatoire botanique national de Brest développe depuis 2014 un programme d'identification des végétations de zones humides par bassin versant sur les départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne.
!!15 jan 2024
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Madagascar : sauvetage de 11 espèces d'arbres menacées
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Depuis un an, le Conservatoire botanique national de Brest bénéficie de l’appui de la Fondation Suisse Franklinia pour le sauvetage et la conservation de 11 espèces d’arbres menacées de l’aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français. Ces espèces cibles sont toutes des endémiques restreintes classées en danger critique (CR) et en danger (EN) à l’échelle mondiale. La survie de ces espèces requiert absolument des mesures urgentes de conservation.
Il est prévu, pour chaque espèce, un volet développement des connaissances pour optimiser le volet conservation in-situ et ex-situ. Un volet information et sensibilisation des communautés vient amplifier l’ensemble des actions de préservation.
Ce programme s’inscrit dans la continuité des actions de conservation de la biodiversité malgache menées par le SAGE, gestionnaire de l’aire protégée et appuyé par le Conservatoire botanique national de Brest, partenaire technique depuis plus de 10 ans. De multiples outils déjà existants sont impliqués dans ce projet (2 pépinières, 1 espace de stockage de graines, 1 arboretum, des patrouilles mixtes) ainsi que de nombreux professionnels français et malgaches (pépiniéristes, botanistes, techniciens) et des communautés villageoises impliquées et sensibilisées.
Ce projet de 3 ans est financé par la fondation Franklinia, l'Arche aux plantes et le Conservatoire botanique national de Brest.
Helmiopsiella poissonii (EN) © Alban ANONJARAContexte
L'aire protégée Ambohitr'Antsingy Montagne des Français se situe à l'extrême nord du pays. D'une surface de 6 000 hectares, elle regroupe une forêt sèche caducifoliée, une forêt subhumide et une végétation typique des tsingy (étendus de calcaire et de roches friables composés de coquillages fossilisés). Selon le dernier inventaire floristique de 2021, l'aire protégée compte 639 espèces ligneuses dont 110 sont menacées (9 en danger critique, 64 en danger et 37 sont vulnérables). Les inventaires faunistiques mettent en avant la présence de lémuriens, mais aussi celles d'amphibiens, de nombreux Gekkonidae et d'oiseaux dont bon nombre sont endémiques régionaux.
Malgré le classement du massif forestier en aire protégée, les forêts sèches du massif sont soumises à de fortes pressions anthropiques, souvent à cause de leur proximité avec la ville d'Antsiranana (ou Diégo-Suarez), comme le charbonnage, la coupe de bois, le surpâturage, la culture sur brulis ou le braconnage.
Objectifs
Ce programme a pour ambition d’améliorer la conservation in-situ et de développer la conservation ex-situ de chacun de ces taxons. Le premier volet comprend l’amélioration des connaissances des espèces cibles (taxonomie, phénologie, répartition de l'espèce via les herbiers anciens et récents, les observations "i-naturalistes", les listes rouges).
Le deuxième volet englobe la conservation in-situ des espèces via la localisation des stations et l’analyse de l’état des populations. Plusieurs missions de terrain sont programmées avec l’appui de l’antenne malgache du MBG (Missouri Botanical Garden) pour connaître la répartition précise de chaque espèce et l’état de conservation des populations. Des photos et des échantillons d'herbiers seront également réalisés.
Le troisième volet prend en charge la conservation ex-situ de chacun des taxons via leur multiplication en pépinière en vue d’un renforcement des populations existantes. Une équipe de stagiaires malgache vient renforcer l’équipe sur place pour établir des protocoles de culture et de multiplication, faire l’analyse et les suivis des stations. L’ensemble des données acquises seront agrégées dans une base de données pour permettre un partage des connaissances des gestionnaires de la région et des divers acteurs intervenants sur l’aire protégée.
Le dernier volet prévoit la sensibilisation des communautés locales et leur intégration dans les activités de conservation via l’entretien des stations, la plantation des espèces cibles et leur suivi.
Mise en herbiers lors des missions de terrain © Alban ANONJARALes 11 espèces cibles concernées par le projet sont les suivantes :
- Senna suarezensis, Fabaceae. En danger critique, possiblement éteint. Aucune localisation valide pour cette espèce.
- Cleidion capuronii, Euphorbiaceae. En danger critique. Une seule localisation connue.
- Dombeya ambohitrensis, Malvaceae.En danger critique. Deux subpopulations connues.
- Dombeya milleri, Malvaceae.En danger critique. Deux subpopulations connues.
- Eugenia calciscopulorum, Myrtaceae.En danger critique. Une localisation connue.
- Beguea borealis, Sapindaceae. En danger critique. Une localisation connue.
- Manilkara suarezensis, Sapotaceae . En danger critique. Une localisation connue.
- Adansonia suarezensis, Malvaceae. En danger. Six subpopulations connues.
- Croton aleuritoides, Euphorbiaceae. En danger. Deux subpopulations connues dans la NAP.
- Mimosa capuronii, Fabaceae. En danger. Statut proposé par KMCC. Pas inscrite sur la liste rouge pour l’instant par manque de connaissance.
Ces 11 espèces sont toutes autochtones de la région DIANA, voire pour sept d’entre elles, endémiques localisées à l’aire protégée. Pour ces dernières, c'est leur micro-endémisme qui les classe dans la catégorie CR.
Les résultats de la première année
Trois missions de terrain ont été réalisées et ont permis de localiser 7 espèces sur les 11 ciblées. Certaines sont en cours de multiplication en pépinière.
- Manilkara suarezensis : 2 petites stations avec 45 pieds comptés dont seulement 11 semenciers.
- Begueaborealis : 5 petites stations avec 196 pieds recensés dont 48 semenciers. En cours de semis.
- Croton aleuritoides : 8 petites stations avec en tout 309 pieds inventoriés dont une cinquantaine de semenciers. Semis et boutures en cours.
- Helmiopsiella poissonii : deux très petites stations avec 180 pieds recensés dont 63 semenciers. Semis et boutures en cours.
- Adansonia suarezensis : plusieurs stations réparties dans la partie nord. Présence de nombreux semenciers mais difficultés de régénération naturelle à cause entre autres de la culture sur brulis. Semis en cours.
- Dombeyaambohitrensis : 1 station. L'identification de l'espèce vient d'être validée. L'étude de la station va pouvoir être réalisée.
- Eugenia calciscopulorum : 1 station. L'identification de l'espèce vient d'être validée. L'étude de la station va pouvoir être réalisée.
Holotype de Senna suarezensis (possiblement éteint) récolté en 1958 dans l’AP AA MdF par René Capuron © MNHN12 jan 2024
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Pays de la Loire - Plan de conservation du Pourpier d’eau du Dniepr
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La région Pays de la Loire a une responsabilité majeure pour la conservation de l’aire armoricaine d'une espèce rare et dispersée en France : le Pourpier d’eau du Dniepr. Un plan de conservation régional, rédigé en 2022 par le Conservatoire botanique, a pour objectif notamment de consolider les actions de gestion et de protection déjà engagées sur les très rares stations qui persistent. Il propose par ailleurs des recherches sur les stations historiques et des mesures de restauration sur les milieux ayant abrité autrefois la plante.
15 nov 2023
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Bretagne - Déploiement d'outils cartographiques
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Le Conservatoire botanique national de Brest et le Groupe mammalogique breton se sont associés pour favoriser l’appropriation de deux cartes régionales importantes pour la prise en compte de la biodiversité en Bretagne.
19 jui 2023
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Inventaire des dépendances vertes du réseau routier de la DIR Ouest
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Le Conservatoire botanique national de Brest a mis au point, avec la Direction interdépartementale des routes (DIR) Ouest, un programme d'inventaire entre 2016 et 2018 pour améliorer la connaissance du patrimoine végétal, identifier les enjeux et contribuer à leur meilleure prise en compte dans les pratiques de gestion.
!!16 déc 2022
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Sicile - Sauvetage de Zelkova sicula
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Récemment découvert, Zelkova sicula est pourtant une véritable fossile vivant de l’époque tertiaire ! Cet arbre endémique de Sicile (Italie) est aujourd'hui menacé par les modifications de son milieu de vie. Il ne reste, dans la nature, que quelques rares spécimens... La Région Sicile a sollicité le Conservatoire botanique national de Brest pour le montage d’un programme visant à sa préservation.
!!03 nov 2022
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Bretagne - Cartographie des grands types de végétation
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De 2018 à 2020, le Conservatoire botanique s'est engagé, avec 10 autres partenaires financiers, dans un grand programme de cartographie régional et mutualisé permettant de visualiser la répartition de 27 grands types de végétation à l'échelle de la Bretagne administrative.
Ce programme fait suite à une première expérimentation sur le territoire du Parc naturel régional d’Armorique dans le cadre d'un Contrat Nature 2013-2017 sur les méthodes d'inventaire et de cartographie de végétation.
03 nov 2022
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Normandie - Etat des lieux des connaissances sur la flore vasculaire
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Les Conservatoires botaniques nationaux de Bailleul et de Brest ont réalisé en 2019-2020 une synthèse sur les données de plantes vasculaires à l'échelle de la Normandie. Cette synthèse produit une analyse sur la qualité, l'hétérogénéité et l'ancienneté des données et des indicateurs sur le végétal normand.
On entend par plantes vasculaires : les plantes à fleurs, les conifères et les fougères.
!!13 sep 2022
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Madagascar - Intensification des restaurations forestières sur la Montagne des Français
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En 2020, un nouveau projet du Conservatoire botanique a vu le jour en région DIANA (Diego I & II - Ambilobe - Nosy Be - Ambanja), dans l'aire protégée Ambohitr'Antsingy Montagne des Français à Madagascar pour venir amplifier le travail de restauration forestière déjà en cours.
!!02 sep 2022
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Madagascar - Création du centre écotouristique Mikajy en Montagne des Français
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En 2020, le Conservatoire botanique avec l'appui du gestionnaire de l'aire protégée Montagne des Français, a créé le centre écotouristique Mikajy pour permettre aux villageois d’accueillir et de sensibiliser les visiteurs.
Mikajy signifie en malgache "s'occuper de " car ce nouveau centre écotouristique portera des missions environnementales, scientifiques et sociales. Il est pensé comme un système complet et intégré, souhaité par le gestionnaire de l'aire protégée de la Montagne des Français à Madagascar en collaboration avec le Conservatoire botanique.02 sep 2022
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Madagascar - Conservation de la flore sur la Montagne des Français
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Depuis 2012, le Conservatoire botanique participe à la connaissance et à la préservation de la flore de la Montagne des Français à Madagascar. Il collabore avec SAGE, le gestionnaire de cette aire protégée, pour faire émerger des compétences locales et développer des pépinières dédiées à la reforestation.
02 sep 2022
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Calvados - Plan de conservation de la Gentiane amère
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La Gentiane amère (Gentianella amarella (L.) Börner) est une plante des milieux ouverts et ensoleillés un peu humides à secs comme les pelouses, les prairies. En France, c’est en Normandie et plus particulièrement dans le Calvados que la majorité des stations actuelles sont observées. Actuellement, l'état de conservation de 52% de ces stations est jugé mauvais.C’est pourquoi, un plan de conservation, rédigé en 2022 a pour objectif de mettre en place des actions visant à assurer le maintien ou le rétablissement des populations.
29 aoû 2022
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Inventaire de la flore du Calvados
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Grâce au soutien de ses partenaires, le Conservatoire botanique national de Brest a pu développer depuis 2009 un programme ambitieux d’inventaire de la flore sauvage sur l'ensemble des communes du Calvados. Il s'agit du premier état des lieux départemental publié en 2017.
!!07 avr 2022
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Maurice 2020-2022 : programme Zero extinction
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Depuis 2020, le Conservatoire botanique porte un nouveau programme "Aiming for Zero Extinction for Mauritius and Rodrigues Floras" d'une durée de 21 mois. Il propose un cadre, une expertise et des outils méthodologiques pérennes pour des actions intégrées de conservation in situ et ex situ, sur la flore menacée mauricienne et rodriguaise, visant l'extinction zéro !
!!21 oct 2021
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Etude des prairies permanentes de Belle-île-en-mer
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Les prairies permanentes* de Belle-île constituent un patrimoine collectif majeur. La Communauté de communes de Belle-Île-en-Mer (CCBI), consciente de cet enjeu, a mis au cœur de son Projet agro-environnemental et climatique la préservation de ces milieux. Le Conservatoire botanique contribue à ce projet par des études visant à caractériser les différentes prairies de l’île et à définir les bonnes pratiques agricoles.
Contexte
Avec près de la moitié de la surface de l’île exploitée par une cinquantaine d’agriculteurs, Belle-île-en-mer constitue un important territoire agricole où l’élevage joue un rôle primordial tant au niveau paysager qu'écologique, économique et social. En raison du contexte insulaire, les modes de gestion agricoles sont restés plutôt extensifs et ont privilégié les systèmes herbagers. Associées à la conjonction de plusieurs facteurs naturels déterminants (climat doux, forte influence maritime, substrat géologique schisteux, sols peu profonds...), ces pratiques ont favorisé la présence de végétations prairiales riches et originales. Mais leur intérêt n’a été mis en exergue que très récemment par le Conservatoire botanique national de Brest, venu initialement étudier les milieux littoraux exceptionnels qu’offre l’île.
*Mais c’est quoi une prairie permanente ? Le dictionnaire Larousse en ligne indique qu’une prairie est un « terrain couvert d’herbe [N.D.L.R. : de plantes herbacées vivaces] utilisée pour l'alimentation des animaux, par pâture ou par fauche, ou par les deux méthodes » et définit une prairie permanente comme une prairie qui « n'a été ni labourée ni ensemencée ». Autrement dit, l’étude s’intéresse plus particulièrement aux prairies dont la flore est spontanée, également appelées « prairies naturelles ».
Objectifs
Depuis 2016, le Conservatoire botanique national de Brest a été sollicité par les acteurs de la conservation des espaces naturels bellilois pour caractériser, catégoriser, localiser et globalement mieux comprendre les végétations prairiales de Belle-île-en-mer et les enjeux de conservation associés.
Premiers résultats
L’étude des végétations des prairies permanentes de Belle-île-en-mer (méthode phytosociologique) a permis de mettre en évidence une grande diversité de prairies permanentes, avec trente types de prairies différents recensés. Un premier état des lieux cartographique dans les terrains publics du Conservatoire du littoral et du Département du Morbihan a également permis d’identifier et de localiser les prairies les plus intéressantes d’un point de vue de la biodiversité et de préciser leur état de conservation en lien avec les pratiques de gestion agricoles insulaires. Ces travaux ont souligné l’originalité et le grand intérêt patrimonial des végétations prairiales de l’île. Certaines végétations de ces prairies étaient inconnues ou sont devenues rares sur le continent.
Près de la moitié d’entre-elles sont par ailleurs caractéristiques d’habitats d’intérêt communautaire (inscrits à l’annexe 1 de la directive européenne « Habitats-Faune-Flore »). Ces résultats permettent de mettre en évidence la grande responsabilité de l’île pour la conservation de ces milieux.
Perspectives
L’implication du Conservatoire botanique national de Brest dans la conservation des prairies belliloises se prolonge en 2021 afin de poursuivre la localisation des enjeux et de sensibiliser les acteurs locaux. Plus globalement, la conservation des prairies permanentes apparaît aussi comme un enjeu majeur au niveau régional.
En effet, la biodiversité prairiale et la qualité paysagère des territoires marqués historiquement par les systèmes herbagers, comme à Belle-île, sont gravement menacés par les atteintes portées actuellement aux prairies (diminution des surfaces de prairies, modifications profondes de leur composition végétale…). C’est pourquoi le Conservatoire botanique national de Brest travaille sur la construction d’un projet d’étude sur les prairies permanentes de la région Bretagne. Ce projet viendra alimenter le plan national stratégique sur les prairies, en cours de construction par l’Office français de la biodiversité, en lien avec les Conservatoires botaniques nationaux et l’INRAe.
Rapports d'études
2 rapports d'études ont été réalisés par le Conservatoire.
- Masson G., Colasse V., Laurent E., 2016 - Contribution à l’étude des prairies de Belle-île-en-mer. Typologie phytosociologique. Conseil départemental du Morbihan, Communauté de communes de Belle-île-en-mer. Brest : Conservatoire botanique national de Brest, 89 p.+ 2 annexes.
- Laurent E. & Colasse V., 2020 - Prairies de Belle-île-en-mer : Etat des lieux des prairies de Belle-île-en-Mer dans les Espaces naturels sensibles et les terrains du Conservatoire du Littoral. Département du Morbihan, Conservatoire du Littoral. Brest : Conservatoire botanique national de Brest, 29 p. + 4 annexes.
Ils sont disponibles uniquement sur demande à e.laurent@cbnbrest.com
Partenaires
- Département du Morbihan
- Conservatoire du Littoral
- Communauté de communes de Belle-île-en-mer
Contact
Elise Laurent
Chargée d'études flore et habitats
Antenne Bretagne
Conservatoire botanique national de Brest
e.laurent@cbnbrest.comEn savoir plus
- Site web de Belle-île-en-mer : une faune et une flore remarquable
21 oct 2021
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Maurice 2016-2019 : programme Astiria
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Pour prolonger les actions de réintroduction initiées dans l’archipel mauricien, le programme Astiria développé de 2016 à 2019 propose une expertise et des outils méthodologiques partagés afin de coordonner la mise en oeuvre d'actions de conservation plus efficaces en nature et en culture.
!!14 oct 2021
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Maurice 2011-2015 : premier programme de réintroduction massif
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De 2011 à 2015, le Conservatoire botanique national de Brest porte un important programme de réintroduction de 30 espèces éteintes ou menacées de disparition à l’île Maurice. Cette opération exceptionnelle et complexe est l’aboutissement d’une action de conservation menée depuis près de 40 ans.
!!14 oct 2021
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Plan régional de conservation en faveur de la Tulipe sauvage
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Depuis 2004 en Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest coordonne un "Plan régional de conservation" en faveur de la Tulipe sauvage. Cette espèce, emblématique du vignoble, est en voie de disparition. L’Etat, le Conseil régional des Pays de la Loire, des gestionnaires d'espaces naturels, des associations naturalistes et des viticulteurs participent ainsi à sa préservation.
!!20 sep 2021
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Plan de conservation en faveur du Millet printanier scabre en Pays de la Loire
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Après un état des lieux des populations de Millet printanier scabre (Milium vernale M.Bieb. subsp. scabrum (Rich.) K.Richt) en Pays de la Loire réalisé en 2019, le Conservatoire botanique a rédigé un Plan de conservation régional en faveur de la préservation de cette espèce qui doit faire face à une situation fragile pour une grande partie de ses stations, en particulier en Anjou. La réussite de ce plan, dont la mise en oeuvre débute en 2021, repose sur l'implication de nombreux acteurs.
24 aoû 2021
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En'Quete de plantes, des balades numériques en Pays de la Loire
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Depuis 2018, le Conservatoire botanique national de Brest travaille sur la scénarisation de balades botaniques interactives qui sont accessibles gratuitement sur Baludik, une application pour smartphone. "En'Quête de plantes" encourage les habitants et les touristes à observer les plantes sauvages et les milieux naturels de la vallée de la Loire sous la forme de petites missions ludiques.
12 avr 2021
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Végétal local, une marque au service du patrimoine sauvage
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En tant que référent pour le Massif armoricain, le Conservatoire botanique national de Brest contribue à promouvoir Végétal local, une marque qui garantit l’engagement de producteurs en faveur de la biodiversité.
26 mar 2021
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Cartographie des grands types de végétation du PNR Normandie-Maine
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De 2019 à 2020, l'antenne Normandie-Caen du Conservatoire botanique s'est engagée dans un programme de cartographie permettant de visualiser la répartition de 19 grands types de végétation du Parc naturel régional de Normandie-Maine au 1: 25 000. Ce programme a été commandé par le Parc et a bénéficié aussi de financements de la part des Régions et des DREAL Normandie et Pays de la Loire.
La carte produite constitue un état des lieux dans le cadre de l’élaboration de la prochaine charte du Parc de 2023 à 2038. Elle permettra aux collectivités de disposer d’un fonds de connaissances de leur territoire sur la Trame verte et bleue. Pour l’équipe du Parc, elle servira à orienter les investigations complémentaires sur la biodiversité.
18 fév 2021
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Évaluation de la responsabilité de la Bretagne pour la conservation des habitats d'intérêt communautaire
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Entre 2019 et 2020, le Conservatoire a évalué la responsabilité de la Bretagne et des sites Natura 2000 pour la conservation des habitats d’intérêt communautaire. Ce travail, répondant à un besoin exprimé par la DREAL et les chargés de mission Natura 2000, devrait aider à évaluer et prioriser les actions de gestion tant au niveau local qu'au niveau régional. Il repose sur des connaissances acquises ces vingt dernières années par le Conservatoire et permet de replacer la responsabilité de la région dans un cadre national et européen.
02 fév 2021
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Connaissance des Characées de la Manche
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Les Characées sont des algues des eaux douces et saumâtres. Ces plantes, encore peu étudiées à l’heure actuelle, jouent un rôle d’indicateur biologique des milieux aquatiques. Le Conservatoire botanique national de Brest et le Syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche (SyMEL) lancent, autour de cette famille méconnue, un programme de connaissance et d’appui pour la gestion des mares des dunes de la côte ouest du Cotentin.
!!28 oct 2020
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Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare
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Le Panicaut vivipare figure parmi les plantes les plus rares et les plus menacées d'Europe ! En France, il vit aujourd'hui dans un seul site situé à Belz dans le Morbihan. Identifié comme une priorité par l'Etat, il fait l'objet d'un "Plan national d'actions", coordonné depuis 2013 par le Conservatoire botanique national de Brest, dont la réussite repose sur l'implication la plus large possible des acteurs locaux.
!!27 aoû 2020
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Étude des dynamiques des végétations dans les Espaces naturels sensibles d'Ille-et-Vilaine
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L’étude des dynamiques des végétations, par le biais de la phytosociologie paysagère, permet de mieux comprendre l’organisation des végétations au sein des paysages, dans l’espace et dans le temps. Elle est ainsi très utile pour objectiver, hiérarchiser et évaluer l'efficacité des choix de gestion dans les espaces naturels. Ce type d'étude intéresse de plus en plus les partenaires du Conservatoire à l'image du Département d'Ille-et-Vilaine qui a sollicité l'établissement en 2018 pour travailler sur le marais de Gannedel.
!!15 jui 2020
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Inventaire des plantes sauvages de la Manche
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Depuis mars 2018, le Conservatoire botanique national de Brest fait appel à ses correspondants bénévoles et à tous les observateurs débutants ou confirmés pour faire progresser la connaissance sur les plantes sauvages du département de la Manche.
Ce grand inventaire communal participatif a pour objectif de recenser toutes les plantes sauvages qui poussent et d'aboutir à la réalisation d'un atlas, soit une synthèse de l'état des connaissances. N'attendez pas et profitez de cette occasion pour sortir dehors entre midi et deux en pause végétale, observer et noter les espèces que vous observez sur le trottoir en marchant, vous balader en forêt ou sur le littoral en jouant au botaniste...
!!07 mai 2020
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Détection précoce des espèces exotiques envahissantes - Pays de la Loire
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Depuis 2015, le Conservatoire botanique assiste techniquement et scientifiquement le Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire dans son animation du réseau régional «Espèces exotiques envahissantes (EEE)», sur les questions portant sur la flore et la végétation. Dans ce cadre, il va réaliser une série de fiches d'alerte détaillées, visant à donner les informations essentielles aux opérateurs de terrain pour reconnaître et signaler précocement des stations de plantes exotiques envahissantes émergentes dans la région, afin d’engager une réaction rapide. La première fiche d'alerte porte sur la Crassule de Helms, complétée par une synthèse des connaissances nationales.
!!30 mar 2020
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Résurrection des espèces disparues
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A l’heure où la pression sur la biodiversité s’accroît, il devient important de se préoccuper des vestiges de la flore disparue. D’autant plus que les travaux de recherche ponctuels entrepris sur la viabilité de certaines graines ont révélé leur étonnante longévité. Depuis 2013, ce programme recherche des graines d'espèces éteintes endémiques des Balkans sur les anciennes stations naturelles ou dans des herbiers anciens afin d'étuder leurs potentialités de germination.
!!30 mar 2020
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Plan régional de conservation en faveur de l'Ail des landes - Pays de la Loire
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Depuis 2004 en Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest coordonne un "Plan régional de conservation" en faveur de l'Ail des landes. Cette espèce protégée est extrêmement rare dans la région. Seules 4 stations se maintiennent actuellement, toutes localisées sur la commune d'Herbignac. La mise en œuvre du plan est coordonnée conjointement par le Conservatoire, le Parc naturel régional de Brière et Bretagne Vivante, en partenariat avec les propriétaires des différentes stations.
!!30 mar 2020
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Plan régional de conservation en faveur de la Limoselle aquatique - Normandie
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La Limoselle aquatique est une petite plante herbacée en forte régression en Normandie. Depuis 2018, elle bénéficie d'un plan de conservation régional. Le Conservatoire botanique national de Brest et son réseau de partenaires mettent en place des actions de connaissance, de sauvegarde et de sensibilisation afin de préserver ses populations et les habitats naturels qui lui sont favorables.
!!30 mar 2020
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Réseau sur la restauration des zones humides de Bretagne
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Depuis 2012, le Conservatoire botanique national de Brest participe à un réseau expérimental sur la restauration de zones humides. D’abord initié dans le Finistère, le réseau est actuellement en cours d’extension au niveau régional sous la coordination du Forum des marais atlantiques.
!!15 nov 2019
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Réseau de suivi du Coléanthe délicat en Bretagne
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Depuis 2016, le Conservatoire botanique anime un réseau de suivi du Coléanthe délicat (Coleanthus subtilis) en Bretagne regroupant des opérateurs Natura 2000, des collectivités, des gestionnaires d'espaces naturels...
!!14 nov 2019
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Etat de la flore et de la végétation des Pays de la Loire
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Le Conservatoire botanique national de Brest a élaboré en 2017, en partenariat avec le Conseil régional des Pays de la Loire, un point d’étape synthétique sur les enjeux de préservation de la biodiversité végétale ligérienne.
!!14 mai 2019
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Plan de lutte régional contre l'Hydrocotyle fausse-renoncule
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En 2011, soutenu par la DREAL et la Région des Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest été missionné pour réaliser un plan de lutte régional contre l’Hydrocotyle fausse-renoncule afin d'empêcher la diffusion de cette plante invasive émergente à l’ensemble des milieux humides de la région. Une première expérience en Pays de la Loire et l’une des premières en France.
!!25 jui 2018
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Méthodes de cartographie de la végétation : de la télédétection aux approches terrain
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La connaissance des végétations, et plus particulièrement la cartographie des végétations, intéressent de plus en plus les acteurs des territoires. Les cartes de végétation (ou de "milieux naturels" ou encore "habitats naturels") apparaissent en effet comme un outil indispensable dans les programmes d’aménagement du territoire, la gestion d’espaces protégés, la création d’aires protégées et le suivi des milieux naturels. Dans le cadre d’un Contrat Nature 2013-2017, le Conservatoire botanique s’est intéressé aux méthodes de cartographie et leur pertinence par rapport aux objectifs des utilisateurs des cartes.
!!22 nov 2017
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Réseau des fermes de références en Bretagne
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De 2013 à 2017, un réseau breton de 19 fermes et 90 parcelles agricoles en zones humides a été passé à la loupe des agronomes, des botanistes et des entomologistes. Ce travail a été mené par les Chambres d’agriculture de Bretagne avec l’appui des partenaires scientifiques et techniques : Conservatoire botanique national de Brest, Groupe régional d’étude des invertébrés armoricains et Institut national de la recherche agronomique.
!!02 nov 2017
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Sauvetage du Genévrier d'Ekman et préservation de la flore de la Forêt des Pins à Haïti
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Haïti compte 1500 espèces de plantes à fleurs et de fougères endémiques c'est-à-dire qu'on ne trouve que dans cette seule région au monde : une richesse végétale incroyable. Mais la déforestation massive entraîne la disparition d'un grand nombre d'entre elles comme le Genévrier d'Ekman (Juniperus gracilior var. ekmanii) dont il n'existe plus que sept arbres...
!!04 sep 2017
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