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En 2011, soutenu par la DREAL et la Région des Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest été missionné pour réaliser un plan de lutte régional contre l’Hydrocotyle fausse-renoncule afin d'empêcher la diffusion de cette plante invasive émergente à l’ensemble des milieux humides de la région. Une première expérience en Pays de la Loire et l’une des premières en France.

Contexte

Découverte en 2007 à La Turballe (44), l’Hydrocotyle fausse-renoncule (Hydrocotyle ranunculoides L.f.) est une plante amphibie qui est maintenant présente sur 4 communes ligériennes, toutes situées en Loire-Atlantique. Son caractère envahissant est reconnu par  l’Organisation européenne pour la protection des plantes (O.E.P.P) qui l’a inscrite sur sa liste des organismes dits "de quarantaine".

Objectifs

Le plan de lutte ambitionne d’anticiper et de contrôler la prolifération de la plante invasive afin d’éviter une colonisation qui pourrait vite devenir incontrôlable.

  • Il évalue le potentiel invasif de la plante dans la région en étudiant les sites déjà colonisés.
  • Il fournit auprès des gestionnaires des préconisations visant son éradication.
  • Il propose des mesures d’amélioration des connaissances et des mesures préventives pour mieux surveiller la progression de l'Hyrdocotyle et éviter son introduction dans le milieu naturel.

Le Conservatoire botanique assure la mise en oeuvre du plan de lutte contre l’Hydrocotyle fausse-renoncule, en lien avec le Comité régional de gestion des plantes exotiques envahissantes des Pays de la Loire. Il collaborent ainsi avec les collectivités, les acteurs de gestion et de conservation de la nature et sensibilisent les professionnels de l’horticulture et du jardinage pour une meilleure prise de conscience sur les risques inhérents à la diffusion de cette plante invasive dans la région (biodiversité, économie...).

En cas de découverte d’une station d’Hydrocotyle fausse renoncule, merci d’envoyer photos et description à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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Rapport "Plan de lutte contre l'Hydrocotyle fausse-renoncule en Pays de la Loire"

Depuis 2015, le Conservatoire botanique national de Brest pilote la déclinaison du Plan national d'actions en faveur des messicoles en Basse-Normandie. Ces plantes, qui font partie de la richesse du patrimoine naturel sauvage, sont menacées de disparition.

Contexte

Les adventices des cultures, connues plutôt sous l'appellation "mauvaises herbes", sont des plantes spontanées poussant dans les cultures sans y avoir été semées. Parmi elles se trouvent les plantes messicoles : des plantes annuelles, locales, liées aux cultures céréalières d’hiver ou au colza comme le Miroir de Vénus, le Bleuet ou encore le Coquelicot. Elles subissent depuis l’intensification des pratiques agricoles, une régression drastique dans toute l’Europe. Aujourd'hui quelques-unes d’entres elles réapparaissent dans nos campagnes. Elles font partie de la richesse et de la diversité écologique de l’agroécosystème : elles hébergent ou nourrissent certains pollinisateurs ou auxiliaires des cultures.

Au regard de cette situation plusieurs initiatives en faveur de leur préservation ont été entreprises depuis les années 1990 en France. La dernière en date est la mise en place d’un Plan national d’action en leur faveur en 2012. Le bilan du plan retrace les actions réalisées et identifie celles à poursuivre. Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a d'ailleurs donné un avis favorable à l’unanimité sur la perspective d’élaboration d’un deuxième Plan national d'action en faveur des messicoles.

Objectifs

Avec l’aide de ses partenaires, le Conservatoire botanique national de Brest a mis en œuvre la déclinaison régionale en Basse-Normandie entre 2015 et 2020 pour :

  • développer la connaissance sur la répartition, la fréquence, le maintien des populations de plantes messicoles dans la région,
  • préserver voire renforcer les foyers encore existant dans certains secteurs du territoire,
  • développer des expérimentations sur des sites phares pour le maintien de ces espèces,
  • sensibiliser les acteurs tant en zone rurale qu’urbaine sur l’intérêt et la préservation de la flore messicole.

Le Conservatoire botanique national de Bailleul a, quant à lui, travaillé sur la caractérisation des terroirs messicoles avec l'identification de parcelles d’intérêt prioritaire pour la conservation des plantes messicoles : Plan en faveur des messicoles et des pollinisateurs sur le département de l'Eure.

Résultats

En 2020, les Conservatoires botaniques nationaux de Brest et de Bailleul ont publié la première liste commune pour la Normandie à partir des deux listes des anciennes régions Basse-Normandie et Haute-Normandie. Elle est composée de 91 plantes messicoles liées aux cultures d’hiver.

Ce travail constitue l’étape initiale pour la constitution d’un programme de conservation de la flore messicole à l’échelle de la nouvelle région. Il dessine aussi les prémices d'une mission du Conservatoire botanique normand.

Il ouvre la perspective de travaux futurs comme :

  • l’analyse fine de la flore messicole de Normandie : répartition et tendance évolutive des populations sur le territoire, analyse à l’échelle biogéographique (Massif armoricain et Bassin parisien),
  • la mise en place d’action de conservation sur le terrain ou en culture avec le soutien des Jardins botaniques de Caen et de Rouen, la chambre d’agriculture de Normandie, des associations naturalistes, horticoles…

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Contact

Juliette Waymel
Chargée d'études flore et habitats
Conservatoire botanique national de Brest
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Déclinaison régionale du Plan national d'action en faveur des plantes messicoles en Normandie 2015-2020

Liste des 91 plantes messicoles de Normandie

Accès à la liste normande en format .xls

Etat des lieux des plantes messicoles en Normandie - Publication de l'Agence normande de la biodiversité et du développement durable

Le site web national sur les messicoles

La connaissance des végétations, et plus particulièrement la cartographie des végétations, intéressent de plus en plus les acteurs des territoires. Les cartes de végétation (ou de "milieux naturels" ou encore "habitats naturels") apparaissent en effet comme un outil indispensable dans les programmes d’aménagement du territoire, la gestion d’espaces protégés, la création d’aires protégées et le suivi des milieux naturels. Dans le cadre d’un Contrat Nature 2013-2017, le Conservatoire botanique s’est intéressé aux méthodes de cartographie et leur pertinence par rapport aux objectifs des utilisateurs des cartes.

Contexte

De nombreux acteurs, des gestionnaires d’espaces naturels aux porteurs de projets d’aménagement du territoire, souhaitent aujourd’hui mieux connaître les végétations. De nombreuses politiques sectorielles font ainsi appel à des cartes de végétation : identification des trames vertes et bleues, identification d’espaces à enjeux biodiversité, plans de gestion de sites naturels protégés… Mais les besoins en termes de cartographie de la végétation et les usages des cartes produites varient en fonction de la taille des territoires concernés et des besoins et compétences des utilisateurs potentiels.

La plupart des méthodes de cartographie de la végétation mises en œuvre aujourd’hui concernent des petits territoires (sites Natura 2000, réserves naturelles...). A plus large échelle, les méthodes employées s’intéressent le plus souvent l’occupation du sol par l’Homme.

Dans le cadre d’un contrat Nature sur quatre ans (2013-2017), le Conservatoire botanique s’est employé à rechercher les moyens, à la fois méthodologiques et partenariaux, d’un déploiement de la connaissance des végétations à l’échelle de son territoire d’agrément. Le Parc naturel régional d’Armorique a été retenu comme territoire d’expérimentation pour cette étude.

Végétation ou habitat ? Ces deux termes portent deux notions bien distinctes bien qu'ils soient employés souvent comme synonymes. L’habitat est le milieu de vie d'organismes, de groupements végétaux ou d'écosystèmes. La végétation est un groupement végétal : un ensemble structuré d'espèces végétales. Les méthodes d'inventaire et de cartographie s'intéressent en premier lieu aux végétations qui sont ensuite mises en correspondance avec les typologies d'habitats comme EUNIS, CORINE Biotope ou Natura 2000. Pour mieux comprendre ses correspondances, le Conservatoire tient à jour le Référentiel R.N.V.O. sur les noms de la végétation et des habitats de l'Ouest de la France. 

Objectifs

L’objectif principal est de concevoir des méthodes d’inventaire et de cartographie adaptées à des échelles géographiques variées et intégrant une approche dynamique de la végétation. Elles s'adressent aux professionnels de l'environnement qui sont à la recherche d'informations sur la végétation dans le cadre de leurs politiques d'aménagement du territoire ou d'actions spécifiques de préservation d'espaces naturels. Ce programme contribue également significativement à l'amélioration des connaissances sur la végétation de Bretagne et plus particulièrement du Parc naturel régional d'Armorique.

Résultats

Chiffres clés

  • 160 000 ha couverts par une cartographie des grands types de végétation
  • 660 ha couverts par une carte des groupements végétaux et des séries de végétation
  • 688 relevés phytosociologiques réalisés
  • 224 associations végétales recensées pour le territoire du Parc naturel régional d'Armorique
  • 23 grands types de sol recensés et décrits par des fiches
  • 377 références bibliographiques recensées

11 publications

  • 1 bilan des actions du Contrat Nature
  • 4 guides méthodologiques
  • 4 outils de référence pour le territoire du Parc naturel régional d'Armorique
  • 2 notices d'accompagnement aux cartes du Parc naturel régional d'Armorique

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Bilan des actions du Contrat Nature 2013-2017

Aide au choix d’une méthode de cartographie des végétations

Méthode d’inventaire et de cartographie des groupements végétaux

Méthode d’inventaire et de cartographie des séries et petites géoséries de végétation

Méthode semi-automatisée de cartographie des grands types de végétation

Catalogue des groupements végétaux du Parc

Pré-catalogue des séries et petites géoséries de végétation du Parc

Les principaux types de sols du PNR d'Armorique et leurs relations avec la végétation

Liste bibliographique sur les végétations du Parc naturel régional d'Armorique

Carte des grands types de végétation du Parc naturel régional d’Armorique

Carte des groupements végétaux, des séries et petites géoséries du Domaine de Menez-Meur

Les Contrats Nature de la Région Bretagne

Couche d'information géographique "Cartographie des grands types de végétation par télédétection sur le territoire du Parc naturel régional d'Armorique et ses marges"

Depuis 2004 en Pays de la Loire, le Conservatoire botanique national de Brest coordonne un "Plan régional de conservation" en faveur de la Tulipe sauvage. Cette espèce, emblématique du vignoble, est en voie de disparition. L’Etat, le Conseil régional des Pays de la Loire, des gestionnaires d'espaces naturels, des associations naturalistes et des viticulteurs participent ainsi à sa préservation.

Contexte

La Tulipe sauvage (Tulipa sylvestris L. subsp. sylvestris) est une plante à bulbe de la famille des Liliacées haute de 30 à 50 cm. C’est l’une des 10 tulipes sauvages d’Europe. Même si sa répartition est relativement étendue en France, ses populations sont en forte régression depuis les années 1970. L’usage des phytosanitaires a remplacé les techniques traditionnelles de désherbage (cavaillonnage-décavaillonnage) qui participaient au mode de propagation de l’espèce dans les vignobles. Alors que les données bibiographiques anciennes indiquent sa présence dans 20 communes des Pays de la Loire, elle n'est recensée que sur seulement 8 communes en 2004.

Comme 16 autres plantes rares et menacées des Pays de la Loire, elle fait l’objet d’un "Plan régional de conservation" rédigé en 2004 par le Conservatoire botanique avec l’appui de la DREAL et de la Région Pays de la Loire. Suivi des sites, réintroduction, avis de recherche, vigne expérimentale, étude sur les pratiques viticoles, sensibilisation... En collaboration avec le Jardin botanique de Nantes, Mayenne nature environnement, le CPIE Loire Anjou, la LPO Anjou et le Conservatoire d'espaces naturels des Pays de la Loire, des opérations sont menées et semblent garantir une situation plus favorable pour la Tulipe sauvage.

La Tulipe sauvage fleurit fin mars-début avril, d'où son surnom "Avant-Pâques". C’est une plante vivace : elle peut vivre plusieurs années. Elle est capable de se reproduire grâce à ses graines disséminées par le vent. Mais c’est majoritairement la reproduction végétative (production de bulbilles à partir des bulbes mères) qui est son mode principal de reproduction. C'est avant tout une plante des terres cultivées : vignes, champs de céréales et vergers. Dans les Pays de la Loire, on la trouve systématiquement associée à la présence ancienne sinon actuelle de vignes (vignobles nantais et d'Anjou-Saumur, du Mans, du sud-est de la Mayenne...). Plus surprenant et rare, elle est observée en Mayenne dans des milieux non cultivés ou modifiés au niveau d’un affleurement rocheux.

Objectifs

  • Améliorer les connaissances sur l’espèce : rechercher d’anciennes stations, étudier les secteurs proches des stations actuelles, étudier le maintien à long terme de la tulipe dans des milieux autres que la vigne, préciser les pratiques fines d’entretien, expérimenter la production de bulbilles
  • Préserver les populations existantes : maintenir la tulipe dans un contexte de production viticole ou dans des prairies dérivant d’anciennes vignes, maintenir la tulipe par des mesures conservatoires à Saint-Denis d’Anjou et surveiller son évolution)
  • Conservation en culture : entretenir un stock de graines de sécurité, multiplier la plante
  • Information et sensibilisation : valorisation de l’engagement des viticulteurs, publications d’articles, réalisation d'avis de recherche
  • Suivi : comptage dans les stations, cartographie des populations

Actualités

  • 2021 - Découvrez une belle station de plus de 6000 pieds fleuris de tulipes sauvages avec la LPO Anjou, suite à un labour assez profond du vigneron qui a permis de faire remonter les bulbes en surface. Ces nombreuses tulipes ont permis d'initier une expérimentation de translocation portée par la LPO Anjou au sein de la Réserve naturelle régionale des coteaux du Pont Barré.

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Dossier de presse "Une situation plus favorable pour la Tulipe sauvage en Pays de la Loire" (2014)

La Tulipe sauvage, sentinelle de la biodiversité en Pays de la Loire

A l’heure où la pression sur la biodiversité s’accroît, il devient important de se préoccuper des vestiges de la flore disparue. D’autant plus que les travaux de recherche ponctuels entrepris sur la viabilité de certaines graines ont révélé leur étonnante longévité. Depuis 2013, ce programme recherche des graines d'espèces éteintes endémiques des Balkans sur les anciennes stations naturelles ou dans des herbiers anciens afin d'étuder leurs potentialités de germination.

Les origines

CYLINDROCLINE LORENCEI : les premiers essais de propagation in vitro

Le programme « Résurrection des espèces disparues » puise ses origines dans l’histoire du Cylindrocline lorencei. Le Conservatoire botanique, accompagné de Klorane Botanical Foundation, a fait appel à Vegenov dès
2009 pour multiplier par micropropagation in vitro plusieurs centaines de jeunes sujets de cette plante de l’île Maurice considérée comme éteinte. Cette méthode a permis de faire face aux essais de bouturage assez difficiles afin de pouvoir maîtriser à grande échelle toutes les étapes de la culture, de l’éprouvette à la réintroduction en passant par l’acclimatation. 84 plants de Cylindrocline lorencei ont désormais rejoint l’île Maurice après trois années de rapatriement.

Banksia de Lapérouse : les premières observations microscopiques

En 2010, le Conservatoire botanique a reçu un émouvant témoignage de l’Histoire scientifique et maritime : six graines de Banksia ericifolia extraites d’une épave de l’expédition La Pérouse après 200 ans d’immersion. Outre la dimension symbolique de ce retour à Brest, ville d’où s’élança l’expédition scientifique en 1785, le Conservatoire botanique, avec le concours de l’INRA de Dijon et de Vegenov, de l’Ambassade d’Australie et de Klorane Botanical Foundation, s’est lancé dans la mise au point d’un protocole scientifique : détecter la présence de tissus vivants à l’intérieur des graines et, à partir de ces tissus, régénérer des plantes entières afin d’offrir enfin aux brestois un Banksia collecté par La Pérouse.

Malheureusement les graines du Banksia de La Pérouse ne contiennent aucune présence de vie permettant d’envisager leur régénération. Mais il s’avère que le protocole scientifique mis en oeuvre est exemplaire et ouvre la voie à un projet de recherche original : régénérer des plantes sauvages disparues à partir de graines d’herbiers ou de banques du sol en s’inspirant des techniques et des recherches déployées.

 

Objectifs du programme "Résurrection"

Le programme de recherche scientifique « Résurrection des espèces disparues » a pour objectif de régénérer des espèces éteintes à partir de semences anciennes, issues d’herbiers ou de la banque du sol. Une mission unique pour assurer une conservation de la biodiversité mondiale en laboratoire, et si possible en nature.

  • Choisir des espèces cibles après analyse de cas de longévité exceptionnelle
  • Rechercher des graines dans la banque du sol ou en herbiers
  • Mettre au point d'un protocole de microscopie adapté pour analyser la présence de tissus vivants
  • Mettre au point des protocoles spécifiques de biotechnologie végétale pour régénérer des plantes entières

Actualités

La découverte d'une espèce disparue endémique de Grèce

 

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Une websérie sur le programme "Résurrection des espèces disparues"

Rapport d'activité 2015 - page 21

Rapport d'activité 2014 - page 21

Dossier de presse "Résurrection des espèces disparues" (2019)

Dossier de presse "200 ans après le naufrage de La Boussole, le Banksia de La Pérouse nous livre ses secrets..." (2012)

Le programme "Sauvetages et retours de plantes menacées à l'île Maurice"

Nous avons choisi de vous présenter une diversité d'actions menées par le Conservatoire botanique national de Brest dans l'Ouest de la France et dans les hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive. Faites votre choix !

Plantes à fleurs et fougères Algues, lichens et mousses Milieux naturels

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