En 45 ans d’activité, le Conservatoire botanique est devenu un acteur incontournable dans ses différents champs d’activité et la compétence de ses équipes est très appréciée. Son bilan scientifique et technique est particulièrement important, reconnu et alimente les travaux de nombreux acteurs de la biodiversité. Cependant, malgré ce bilan positif en termes de mission, l’établissement souffre de failles structurelles importantes qui entravent ses activités ainsi que l’expression de ses compétences et font peser d’importants risques sur son avenir. Le Conservatoire s'est mis en ordre de marche ce printemps pour construire un nouveau projet d'établissement au service de la biodiversité végétale. C'est le sens du projet Transitions.
Les raisons qui motivent ce projet
- Une attente montante en expertise de la biodiversité qui se heurte à des difficultés de réponse et une forte pression sur les personnels, compte tenu des limites structurelles de l'établissement.
- Un modèle économique fondé sur une proportion très importante de financements émiettés et volatils qui génère des injonctions contradictoires entre mission de service public et une logique dominante de prestations ou de projets à court - moyen terme ainsi que des risques économiques importants.
- Un périmètre géographique statutaire (Bretagne) qui n’est pas en adéquation avec le périmètre opérationnel (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire), ce qui fragilise la légitimité juridique de son intervention.
- L’avènement du Conservatoire botanique national de Normandie à l’horizon 2023 qui entraînera une diminution du périmètre d’intervention ainsi qu’une perte de mutualisation de moyens.
- L’apparition de nouveaux acteurs dans le paysage institutionnel de la biodiversité avec la création de l’Office français de la biodiversité et des Agences régionales de la biodiversité ou encore l'apparition de Conservatoires d’espaces naturels doit être l'occasion de bien définir les rôles et missions ainsi que les complémentarités et synergies d'action.
- La loi de transformation de la fonction publique de 2019 conduit au changement d'organisation du travail avec des conséquences financières importantes au 1er janvier 2022.
De nouveaux élu.e.s à la barre
Le nouveau Comité syndical du Conservatoire botanique national de Brest, issu des élections municipales de 2020 et des élections départementales et régionales de 2021, a achevé sa mise en place ce début octobre. Il est présidé par Frédérique Bonnard Le Floc'h, vice-présidente de Brest métropole. Au total, 11 délégués titulaires et 11 suppléants siègent au sein de la nouvelle assemblée et y représentent leur collectivité ou établissement de rattachement : Brest métropole, Région Bretagne, Département du Finistère, Université de Bretagne Occidentale.
La présidente marque le cap en fixant comme objectif de la mandature de "finir la construction d'un établissement public adapté aux enjeux actuels de la biodiversité et bien installé dans un paysage d'acteurs qui a beaucoup évolué". "Le projet Transitions qui se déploie depuis le printemps dernier touche aux questions matérielles avec l’installation dans de nouveaux locaux, organisationnelles, financières et territoriales. Il est marqué par l'émergence du Conservatoire botanique national de Normandie qui conduit l'établissement à se réorganiser sur ses deux autres régions d'intervention."
Contact
Dominique Dhervé
Directeur général
Conservatoire botanique national de Brest
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