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C’est lors d’une sortie dédiée aux lichens terricoles en décembre 2024 dans le vallon de Port Blanc à Locmaria au sud de l’île, qu’Acaulon mediterraneum, une minuscule bryophyte a été découverte. En examinant sous la loupe binoculaire un échantillon de sol, cette petite bryophyte est apparue en population groupée de quelques millimètres de hauteur.


Colonie Acaulon mediterraneum © Yves Brien

 

Au départ, on pense à Acaulon muticum qui n’a jamais été signalé sur l’île. Mais l’examen des spores au microscope nous conduit à un autre taxon très proche. En effet, Acaulon muticum et Acaulon mediterraneum ne diffèrent que par leurs spores, finement granuleuses pour le premier, finement spinuleuses pour le second, dans des capsules orange à peine pédonculées.

 

Elle fût observée sur le sol d’un mur en moellon local, en condition bien ensoleillée. Belle-Ile, avec ses faibles précipitations, autour de 700 mm annuels, son ensoleillement parmi les plus forts de Bretagne, 2200 heures de soleil par an contre 1600 à Ouessant, et sa période sèche estivale, est favorable à la présence de ce taxon à tendance méditerranéenne. Elle rejoint ainsi, les bryophytes et hépatiques caractéristiques de ce climat particulier et déjà observées à Belle-Ile : Fossombronia echinata ou encore Corsinia coriandrina.


Individus Acaulon mediterraneum © Yves Brien

Acaulon mediterraneum serait à rechercher ailleurs en Bretagne, plutôt sur sol neutre, car, bien que rare, il est néanmoins présent dans quelques comtés de l’ouest de l’Angleterre. Pouvant être confondu avec Acaulon muticum, il convient d’examiner les spores au microscope.


Spore Acaulon mediterraneum © Yves Brien