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Récemment découvert, Zelkova sicula est pourtant une véritable fossile vivant de l’époque tertiaire ! Cet arbre endémique de Sicile (Italie) est aujourd'hui menacé par les modifications de son milieu de vie. Il ne reste, dans la nature, que quelques rares spécimens... La Région Sicile a sollicité le Conservatoire botanique national de Brest pour le montage d’un programme visant à sa préservation.

Contexte

Le Bassin méditerranéen est le 3ème hotspot le plus riche du monde en diversité végétale.

On y trouve environ 30 000 espèces de plantes, dont plus de 13 000 endémiques, c’est-à-dire n’existant nulle part ailleurs. C’est le cas de Zelkova sicula, cet arbre endémique de Sicile est une espèce de haute valeur patrimoniale.

Seulement deux individus vivent sur quelques milliers de mètres carrés dans deux petits vallons dont le site Natura 2000 "Bosco Pisano" à Buccheri et le site de Cirana. Ils sont particulièrement menacés par la pâturage extensif , des modifications de leurs habitats et des problèmes de reproduction.

En raison de son extrême rareté et de son risque grave d’extinction, l’espèce est alors classée "en danger critique" sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature et figure au "Top 50 des plantes menacées des îles méditerranéennes".

Zelkova sicula, un fossile vivant ? Cet arbre appartient au genre Zelkova qui a une valeur symbolique pour la paléobiogéographie et la biologie de la conservation. Il était très commun dans les forêts luxuriantes d’Europe durant l’ère tertiaire. Les changements climatiques au début des glaciations du Pléistocène ont causé sa raréfaction. Il a réussi à trouver refuge au sud de la péninsule italienne jusqu’à nos jours ! Ce n’est que dans deux îles méditerranéennes, où les effets de la glaciation ont été moins sévères, que l’on trouve encore aujourd’hui les deux espèces survivantes. Bien que menacé, Zelkova abelicea demeure bien présent en Crète tandis que Zelkova sicula est devenu extrêmement rare en Sicile.

Objectifs

Le programme européen 2011-2017 LIFE+ "Zelkov@zione - Urgent actions to prevent the extinction of the critically endangered Zelkova sicula from Sicily" vise à améliorer les conditions de préservation de Zelkova sicula. Le Conservatoire botanique apporte son expertise scientifique et technique pour la mise en place d’un protocole de multiplication et le lancement d’une multiplication massive, le maintien de la diversité des populations par la culture de doublons de sécurité et leur diffusion auprès d’autres institutions scientifiques internationales.

Les résultats attendus sont :

  • Consolidation des populations naturelles
  • Restauration des habitats forestiers
  • Diffusion de l’espèce dans de nouveaux sites naturels
  • Mise en sécurité de plantes dans des centres publiques de conservation tels le Centre pour la conservation du germoplasme de Marianelli et le Conservatoire botanique national de Brest
  • Reconnaissance de l’état d’espèce protégée au niveau régional et lancement de procédures pour son insertion dans la liste des "espèces prioritaires" de la directive européenne Habitat-Faune-Flore
  • Standardisation des procédures normatives pour la protection des espèces menacées
  • Sensibilisation de l’opinion publique sur le problème global de la conservation de la biodiversité.

Partenaires

  • Union européenne - programme LIFE+
  • Conseil national des recherches – Institut de génétique végétale d'Italie (CNR-IGV)
  • Département régional de l’Environnement de la Région Sicile (DRA)
  • Département régional de l’Office des forêts domaniales de la Région Sicile (DRAFD)
  • Legambiente

En savoir plus

Site web dédié au programme LIFE+ "Zelkov@zione"

Article sur Zelkova sicula dans BGJournal (2015)

Dossier de presse "Rencontre d’experts européens à Brest, autour de Zelkova sicula, emblème du patrimoine sicilien" (2013)

Article sur Zelkova sicula dans Biodiversity Journal (2012)

Haïti compte 1500 espèces de plantes à fleurs et de fougères endémiques c'est-à-dire qu'on ne trouve que dans cette seule région au monde : une richesse végétale incroyable. Mais la déforestation massive entraîne la disparition d'un grand nombre d'entre elles comme le Genévrier d'Ekman (Juniperus gracilior var. ekmanii) dont il n'existe plus que sept arbres... 

Contexte

Le patrimoine végétal d'Haïti menacé de disparition

Les îles Caraïbes abritent 11000 espèces végétales dont 72% endémiques, c’est-à-dire qu’elles n’existent que dans cette région du monde. Parmi ces îles, Haïti est certainement l’une des plus déforestées. On considère aujourd'hui que moins de 3% du territoire haïtien est couvert de forêts alors qu’en 1923 elles en couvraient 60%. Cette déforestation fragilise les milieux naturels et entraîne la disparition d’espèces végétales comme dans le le Genévrier d’Ekman en Forêt des Pins.

Le Genévrier d'Ekman, un arbre emblèmatique

Depuis 1998, le Genévrier d’Ekman est classé "en danger critique d’extinction" sur la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Il figure parmi les espèces les plus menacées au monde, avant même le Panda géant. Son bois était utilisé pour la sculpture en raison de sa couleur rougeâtre et de ses belles rainures. Ses branches servaient également de bois de chauffage. Son nom lui vient d’Ekman, un botaniste suédois qui a prospecté Haïti dans les années 1920. Il a également donné son nom au célèbre Herbier Ekman de l’Université de Port au Prince.

A Haïti, il existe uniquement sept genévriers situés dans la Forêt des Pins sur le Massif de la Selle. Aujourd’hui, cette population est qualifiée de très faible et en diminution. Des mesures de préservation sont donc nécessaires pour sauver cet arbre et son milieu de l’extinction.

Deux programmes

Dans le cadre d’un appel à projet international lancé par le Critical Ecosystem Partnership Fund, l’Arche aux Plantes, le Conservatoire botanique, l’OPDFM, l’Université de Port au Prince et Vegenov, ont proposé en 2013-2015 le programme "Sauver le Genévrier d’Ekman et préserver la flore de la Forêt des Pins à Haïti". Ce programme porté par L’Arche aux plantes associe l’expertise technique et scientifique du Conservatoire botanique en matière d’étude et de conservation d’espèces végétales patrimoniales à l’échelle internationale et l'expérience de terrain de l'OPDFM notamment au niveau des reboisements de parcelles déforestées ou encore d’actions de sensibilisation auprès des populations locales.

Un nouveau programme 2016-2018 est actuellement en cours avec Vegenov et la Fondation Yves Rocher pour permettre de maitriser les étapes complexes de la multiplication in vitro du Genévrier d'Ekman puis d'envisager leur rapatriement et leur réintroduction dans leur milieu d'origine.

Résultats attendus

  • Inventaires botaniques, liste d’espèces patrimoniales, enquête ethnobotanique
  • Etat des lieux des enjeux de conservation
  • Mise à jour du plan de gestion et suivi des reboisements : 150 hectares reboisés, 100 hectares de forêts de feuillus (Rack bwa) mis en défens
  • Multiplication des espèces patrimoniales
  • Création d’un jardin de plantes endémiques
  • Multiplication in vitro du Genévrier d’Ekman et rapatriement à Haïti

Partenaires

2013-2015

2016-2018

En savoir plus

Dossier de presse "Au secours du Genévrier d’Ekman et de la flore d’Haïti" (2014)

Emploi

Le CBN de Brest recrute un nouveau ou une nouvelle responsable d’antenne en Pays de la Loire

 

Contexte

Le syndicat mixte du Conservatoire botanique national de Brest (CBN de Brest), est agréé par le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour mener des actions de connaissance, de conservation, d’expertise et d’éducation relative à la flore et aux habitats des régions Bretagne et Pays de la Loire. Il conduit par ailleurs depuis sa création en 1975 des actions de conservation des plantes menacées de disparition à une échelle mondiale. L’ensemble de ces missions est assuré par une équipe de 35 personnes réparties sur deux sites : Brest et Nantes.

L’antenne régionale des Pays de la Loire est installée depuis 1999 à Nantes et intervient à l’échelle des 5 départements de la région (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée). Elle accueille une équipe de 6 chargé.es d’études qui travaillent en lien avec les services communs du CBN basés au siège à Brest (administration, informatique, documentation, communication, conservation ex situ, éducation). L’antenne collabore en Pays de la Loire avec de nombreux partenaires parmi lesquels les services de l’Etat, la Région, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, les Départements, les parcs naturels régionaux, certaines métropoles et communautés de communes et diverses structures naturalistes.

Missions

Le/la responsable d’antenne est chargé·e de la mise en œuvre de la politique du CBN de Brest au niveau régional et représente l’établissement auprès de ses partenaires en Pays de la Loire. Il/elle anime et développe les activités de l’antenne et alimente les orientations stratégiques de l’établissement en relation avec le siège (direction générale, direction scientifique, référents thématiques, responsable administrative), négocie les ressources financières et le programme d’actions annuel avec les partenaires financiers et assure le suivi des conventions de partenariat. Il/elle est responsable du budget de l’antenne et de la gestion de l’implantation du CBN à Nantes.

Le/la délégué·e régional·e encadre l’équipe de chargés d’études de l’antenne, conçoit avec eux les études et expertises, leur apporte un appui méthodologique et en coordonne la mise en œuvre technique. Il/elle contrôle la qualité des études et vérifie le respect des délais et des coûts de réalisation.

Il/elle participe également à des projets scientifiques régionaux et interrégionaux, en collaboration avec les équipes techniques et scientifiques basées à Brest.

 

Profil recherché

Formation : niveau bac+5 dans le domaine de l’écologie et/ou des sciences de l’environnement.

Expérience attendue dans le montage, le suivi et le financement de projet, le management d’équipe.

Aptitudes et capacités requises :

  • animation et encadrement d’équipe,
  • organisation, planification et gestion de projets faisant appel à des connaissances scientifiques, administratives et financières,
  • bonnes qualités rédactionnelles,
  • capacités relationnelles et de communication à l’oral,
  • capacité d’initiative, de responsabilité et de synthèse.

Connaissances requises :

  • bonne connaissance des organismes liés à l’environnement et des politiques publiques de préservation de la biodiversité,
  • forte compréhension des enjeux de préservation de la biodiversité,
  • bonne culture scientifique dans le domaine de la botanique, de la phytosociologie et de l’écologie de la conservation,
  • bonnes notions dans l’administration des bases de données et systèmes d’information géographique.

Poste et conditions

  • Poste à pourvoir à temps complet, durée annuelle de travail 1607h avec choix de cycle de travail (35h/semaine ou 39h /semaine +RTT)
  • Emploi de contractuel de la FPT, CDD de 2 ans pouvant aboutir à un CDI
  • Rémunération selon la grille du cadre d’emploi des ingénieur·e·s territoriaux (Catégorie A), négociable selon expérience + régime indemnitaire
  • Poste basé à Nantes avec de nombreux déplacements en région Pays de la Loire et sur l’ensemble du territoire d’agrément
  • Poste éligible au télétravail
  • Accès CNAS et à la prévoyance

Candidature

Les candidatures comprenant une lettre de motivation et un curriculum vitae sont à adresser à Madame Stéphanie HUDIN

Par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

par courrier postal :

Stéphanie HUDIN

Conservatoire botanique national de Brest

52 allée du bot

29200 BREST

 

Date limite de candidature : mardi 31 décembre 2024

  • Audition des candidats retenus aux entretiens 28 ou 29 janvier 2025 (à Nantes),
  • Embauche souhaitée dès que possible.

 

>> Téléchargez l'offre

 

Stage

Méthode de suivi de la végétation - Bilan des pratiques, perspectives

Contexte

Le Conservatoire botanique national de Brest est un établissement public, scientifique et technique, spécialisé dans la connaissance et la préservation de la flore sauvage et des milieux naturels de l’Ouest de la France ainsi que dans certains hauts lieux de biodiversité mondiale. Ses activités s’inscrivent dans un cadre de mission national et couvrent les régions Bretagne et Pays de la Loire. Ainsi, le CBN de Brest assure cinq missions d’intérêt général :

  • La connaissance de la flore, des végétations et de la fonge,
  • La gestion, la diffusion et la valorisation des données,
  • La contribution à la gestion conservatoire et à la renaturation écologique,
  • L’appui à l’élaboration et à la mise en oeuvre des politiques publiques et de la réglementation,
  • La communication, la sensibilisation et la mobilisation citoyenne.

Dans le cadre de ses missions, le CBN de Brest est amené à réaliser des suivis de végétation. Les objectifs de ces suivis sont divers : évaluer l’effet de la gestion, l’impact de changements écologiques (restauration de zones humides, réouverture à la mer), l’impact de perturbations (incendies, piétinement…). Les méthodes de suivi employées et les indicateurs utilisés sont adaptés aux objectifs, aux contextes et aux moyens disponibles.

Le CBN de Brest cherche à consolider ses méthodes de suivi de la flore et de la végétation et à les évaluer au regard des méthodes mises en oeuvre dans d’autres territoires et/ou contextes. Dans cette perspective, il souhaite établir un bilan des suivis de la végétation engagés par les équipes du Conservatoire botanique au cours des 20 dernières années.

L’analyse de ce bilan permettra de mettre en évidence d’une part les liens entre objectifs visés et protocoles, et d’autre part les spécificités et complémentarités des méthodes. Elle permettra également de faire ressortir les convergences et divergences éventuelles entre les protocoles du CBN de Brest et ceux employés par d’autres acteurs (autres CBN, gestionnaires d’espaces, acteurs de la recherche…) en région Bretagne et Pays de la Loire (ex : programme Ligéro) ou dans d’autres territoires (ex : Res’sol).

Objectifs et missions du stage

Le stage se déroulera en 3 phases :

  • Analyse bibliographique : inventaire des méthodes de suivi du CBN de Brest ; analyse de méthodes employées par d’autres acteurs ; comparaison des liens entre objectifs, protocoles et indicateurs.
  • Participation à des suivis de terrain ; mise en oeuvre d’une ou plusieurs méthodes de suivi.
  • Bilan : synthèse, analyse, échanges internes, rédaction.

Profil recherché

  • Formation générale en écologie, botanique ou phytosociologie ;
  • Pratique de la botanique appréciée (usages de flores) ;
  • Connaissance des grands principes de suivis en écologie ;
  • Expérience des recherches bibliographiques dans la littérature scientifique et grise.
  • Capacité d’écoute, d’analyse, de synthèse et de rédaction ;
  • Aptitudes au travail en équipe.
  • Autonomie, rigueur scientifique, bonne capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction.
  • Profil de niveau Master 2 / Ingénieur.

Poste et conditions

Déplacements :

  • Déplacements possibles sur l’ensemble du territoire d’agrément du CBN de Brest (Bretagne, Pays de la Loire).
  • Le.la stagiaire bénéficiera d’un véhicule de service pour ses déplacements sur le terrain.

Indemnisations :

  • Frais de déplacement et de repas pris en charge par le Conservatoire en cas de déplacement.
  • Indemnisation sur la base des tarifs fixés par la loi (sur la base de 15 % du plafond horaire de la Sécurité Sociale ; versement fin de mois).

Conditions de travail :

  • Horaires habituels de bureau (35h de travail hebdomadaire, 2 j de congés par mois)

Durée du stage : 4 à 6 mois (entre mars et septembre 2025)
Lieu du stage : Siège du CBN de Brest, à Brest (29)

Encadrement du stage

Stage placé sous la responsabilité de Marion HARDEGEN, responsable de l’antenne Bretagne. Le stage sera accompagné par un comité technique et scientifique associant la direction scientifique du CBN de Brest et des chargés d’études.

Modalités de candidature

Les candidatures (CV + lettre de motivation) sont à adresser par mail à Marion HARDEGEN Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. en précisant dans l’objet du message « candidature stage 2025 : Suivi de la végétation ».

Date limite de candidature : Dimanche 15 décembre 2024

 

Service civique

Aucune offre n'est disponible pour le moment

 

Candidature spontanée

  • Pour rejoindre l'équipe scientifique, administrative et pédagogique du Conservatoire botanique, contactez :
Conservatoire botanique national de Brest
52 allée du Bot
29200 Brest
02 98 41 88 95
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

  • Pour rejoindre les jardiniers du Conservatoire botanique, contactez :
Brest métropole
Direction des espaces verts
24, rue Coat-ar-Guéven
CS 73826 29238 Brest Cedex
02 98 33 50 50
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le Panicaut vivipare figure parmi les plantes les plus rares et les plus menacées d'Europe ! En France, il vit aujourd'hui dans un seul site situé à Belz dans le Morbihan. Identifié comme une priorité par l'Etat, il fait l'objet d'un "Plan national d'actions", coordonné depuis 2013 par le Conservatoire botanique national de Brest, dont la réussite repose sur l'implication la plus large possible des acteurs locaux.

Contexte

Panicaut, Quézaco ?

Contrairement aux apparences et à son nom ambiguë, le Panicaut vivipare (Eryngium viviparum) n’est pas un chardon ! Il appartient à la famille des fleurs en ombelles (apiacées) et ne mesure pas plus de 15 cm. Son feuillage vert bleuâtre fait ressortir ses petites fleurs d’un joli bleu clair qui se développent en ombelles. C'est une plante typique des prairies inondées en hiver et sèches en été.

Vivipare - C’est ce qu’on dit des animaux dont les petits se développent entièrement dans le ventre de leur mère, mais... une plante vivipare ? Le Panicaut vivipare forme des "propagules", c’est-à-dire des petites rosettes de feuilles se développant sur le pied mère. Elles se fixent ensuite sur le sol où elles s’enracinent et donnent naissance à un nouveau pied. Cela ne l'empêche pas de se reproduire aussi à partir de graines.

 

Une plante menacée d'extinction

Encore présent dans une quarantaine de sites du Pays d’Auray jusqu’au milieu du 20e siècle, le Panicaut vivipare ne survit plus que dans un seul site situé sur la commune de Belz. Il est rare et menacé dans l’ensemble de son aire, en plus de sa station morbihannaise, on recense une vingtaine de stations situées au Nord-Ouest de l’Espagne et au Portugal.

Les raisons sa raréfaction en Bretagne sont multiples : abandon des pratiques agricoles traditionnelles (pâturage, étrépage), artificialisation des sols (urbanisation, creusement de plans d'eau).

C'est grâce au pâturage par un troupeau de vaches Bretonne pie noir qu'il a pu se maintenir à Belz.

Suite à l’arrêt de l’exploitation agricole du site dans les années 1980, l’association Bretagne vivante a repris la gestion du site abritant la dernière population morbihannaise. Cette action de conservation permet aujourd’hui, après plusieurs années de fluctuations du nombre d’individus, d’observer une augmentation de sa population, comptant un peu plus de 10000 individus (estimation 2016) repartis sur moins de 1000 m².

Le Plan national d'actions (PNA) en faveur du Panicaut vivipare, validé par le ministère en charge de l'Environnement et le Conseil national pour la protection de la nature, dresse alors un état des lieux des connaissances pour la France et propose un certain nombre d’actions pour sauvegarder l’espèce et son milieu de vie et renforcer sa population. Il prolonge et renforce des actions portées depuis les années 1980 par Bretagne vivante, le Conservatoire botanique, les opérateurs Natura 2000, le Département du Morbihan et la Région Bretagne, sur le site de Belz et d’autres sites potentiels pour l’espèce.

 

Objectifs

Préserver

  • Conforter durablement le site de Belz : élargir le site en y intégrant les landes présentes à proximité, mettre en place une gestion et une protection durable de cet ensemble naturel
  • Créer un réseau de sites refuges pour que la population française du Panicaut vivipare ne se limite plus à une seule station : restaurer les zones humides favorables en se basant sur le réseau des sites historiques et réintroduire l'espèce dans certains de ces sites

Etudier

  • Améliorer les connaissances sur le contexte écologique de la station actuelle et des stations historiques
  • Comparer les populations de Belz aux populations ibériques : écologie, morphologie, génétique
  • Etudier sa biologie de reproduction

Informer et sensibiliser

  • Auprès du grand public et des acteurs territoriaux : réunions d'information, sorties nature, communiqués de presse...
  • Auprès des spécialistes : colloques scientifiques, articles scientifiques...

 

2 films à visionner

N°1 "Histoire végétale : le Panicaut vivipare (Eryngium viviparum)"

Un petit film pour découvrir en 2 minutes l'histoire de cette plante originale

 

N°2 "Regards d'acteurs : la préservation du Panicaut vivipare (Eryngium viviparum)"

Un film de 8 minutes qui donne la parole aux acteurs qui oeuvrent pour la préservation de cette espèce rare.
Il explique les techniques et les méthodes scientifiques déployées dans le cadre du Plan national d'actions.

 

4 posters scientifiques

 

Illustrations à votre disposition


Eryngium viviparum • Erwan Glemarec (CBN de Brest)

Eryngium viviparum • Charlotte Dissez (CBN de Brest)

Eryngium viviparum • Erwan Glemarec (CBN de Brest)

Résultats

Le bilan des 6 années met en avant :

  • Un réseau d'acteurs impliqués et une gouvernance multi-partenariale réussie.
  • Une avancée sur la connaissance de l'espèce et des protocoles d'études.
  • Un travail de multiplication de plants et récolte de graines maitrisé, un travail sur les herbiers à poursuivre.
  • Des pratiques de gestion améliorées mais une conservation de l'espèce sur site à l'état sauvage qui reste fragile.
  • Des tests de réintroduction sur des sites expérimentaux qui laissent présager un maintien durable.
  • Une espèce de plus en plus connue des passionnés de nature, des botanistes, des élus et du grand public.
On le sait maintenant • Le Panicaut vivipare est une plante hémicryptophyte à rosette des milieux temporairement inondés. Elle présente un cycle de reproduction court, conditionné par la durée de la période où elle se trouve hors de l'eau. L’espèce se distingue par une remarquable capacité de multiplication végétative, d’où son nom (abusif) de vivipare. La floraison a lieu en été jusqu’au début de l’automne. Seules les abeilles et les fourmis semblent la butiner. Après la floraison la rosette basale meurt, mais plusieurs rosettes clonales axiales se développent, ce qui explique notamment sa distribution en patch. Le Panicaut vivipare se reproduit également par graines et les observations en conditions contrôlées suggèrent la coexistence de l’allo et l’autofécondation. Ces observations et bien d'autres sont à retrouver dans le bilan.

 

 

Quelles sont les suites attendues ?

Le Conservatoire botanique a été missionné par le ministère de la Transition écologique et solidaire pour proposer en 2020 un deuxième Plan national d'actions avec pour objectif principal de consolider le réseau d'acteurs.

Il s'agira également de trouver les bonnes conditions pour assurer la gestion durable de la station historique de Belz et des sites refuge ayant fait l'objet d'expérimentations de réintroduction.

En parallèle, les actions sur le terrain se poursuivront : suivi des populations, gestion des sites, multiplication de plants, sensibilisation des publics…

 

Partenaires

 

Contact

Erwan Glemarec
Chargé d'études flore et habitats
Conservatoire botanique national de Brest
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

En savoir plus

Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare 2012-2017

Bilan du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare 2014-2018

Diaporama du comité de pilotage du plan national d’actions (PNA) en faveur du Panicaut vivipare du 14 mars 2019

Compte rendu du comité de pilotage du plan national d'actions (PNA) en faveur du Panicaut vivipare du 14 mars 2019

Bilan 2019 du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare

Bilan 2018 du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare

Bilan 2017 du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare

Bilan 2016 du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare

Bilan 2015 du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare

Bilan 2014 du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare

Rapport d'étude, "Quel statut réglementaire pour la conservation à long terme de la station d’Eryngium viviparum aux Quatre chemins à Belz ?"

Thèse, " Biologie et écologie d'une population isolée d'Eryngium viviparum. Perspectives pour sa conservation en France. Université de Bretagne occidentale Géoarchitecture EA 7462– Brest. 207p."

Résumé de la thèse "Biologie et écologie d’une population isolée. Exemple d’Eryngium viviparum et implications pour sa conservation en France"

E.R.I.C.A. n°33, 2019, "Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare : bilan et perspectives"

Naturae n°8, 2017, "Les enjeux de conservation d’Eryngium viviparum J.Gay, synthèse des connaissances et nouveaux apports scientifiques"

Bulletin de la Société botanique du Centre-Ouest, tome 44, 2013 "Eryngium viviparum J. Gay en France: bilan et perspectives en terme de préservation"

Garance Voyageuse n°111, 2011, "Le Panicaut vivipare. Pour la sauvegarde d'une espèce végétale en voie d'extinction"

Poster scientifique "Amélioration des connaissances sur la biologie et l’écologie du Panicaut vivipare (Eryngium viviparum) en vue de sa conservation et de sa réintroduction" (Rever, 2015)

Poster scientifique "Improving knowledge of the biology and ecology of Eryngium viviparum for its conservation and reintroduction Eryngium viviparum : distribution, habitat, conservation status" (Ecological resoration, 2015)

Poster scientifique "Expérimentations de réintroduction d’Eryngium viviparum (J.Gay) dans le Morbihan" (ECOVEG12, 2016)

Poster scientifique "Genetic consequences of long-term isolation for the last french population of Eryngium viviparum, and implications for conservation" (SFE, 2016)

Catalogues de la flore vasculaire de l'ouest de la France

 

Le Conservatoire synthétise les observations botaniques acquises sur le terrain par ses salariés, son réseau de correspondant.e.s et ses partenaires ainsi que celles figurant dans la bibliographie ancienne ou contemporaine.

Il établit ainsi des "catalogues" qui dressent, dans de vastes tableaux, les plantes citées à un moment ou à un autre dans les régions Normandie occidentale (ex Basse-Normandie), Bretagne et Pays de la Loire avec des informations sur le statut d’indigénat, le degré de spontanéité et le statut de protection réglementaire ou de vulnérabilité.

Informations disponibles sur les plantes à fleurs et les fougères

Travail en cours de révision - La connaissance de la composition floristique et de la répartition des plantes évolue en permanence avec les inventaires réalisés sur le terrain et le dépouillement des observations contenues dans la bibliographie. Les catalogues proposés ici par le Conservatoire constituent une version figée en 2024 en attendant la mise à disposition d'un outil donnant accès à des catalogues formatés et tenus à jour en permanence. En attendant, n'hésitez pas à consulter les cartes de répartition, plante par plante, sur eCalluna.

 

Tableaux

 

Mise à jour permanente - Etant donné la quantité de taxons concernés, la multitude des sources d’informations (de nature, d’échelle différentes...) et la nécessaire vérification de leur contenu, l’élaboration des catalogues est longue et complexe. Le Conservatoire invite ses correspondant.e.s à faire remonter leurs remarques aux responsables départementaux ou à saisir directement vos observations botaniques dans le Carnet de terrain.

 

Suite aux inventaires de terrain et au dépouillement de la bibliographie, la mise à jour de ces catalogues est permanente. Bien que les documents proposés ici soient figés, un travail est engagé par le CBN pour mettre à disposition ces informations en continue sur cette page Internet.

Informations disponibles sur les algues, les lichens et les mousses

Pour consulter les catalogues, rendez-vous sur eCoLiBry.