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Depuis 2016, le Conservatoire botanique coordonne avec ses partenaires mauriciens et rodriguais le programme Astiria. La dernière mission à Maurice vient de s'achever en présence des deux directeurs scientifiques du Conservatoire autour de trois évènements majeurs.

Partage d'expériences

Premier temps fort de la mission, une série de rencontres et d'ateliers entre botanistes brestois et mauriciens s'est déroulée sur plusieurs jours avec pour thème "Méthodes et outils du Conservatoire botanique national de Brest au service de la conservation végétale - Retour sur 25 ans d'expérience dans l'Ouest de la France" sous la houlette de Sylvie Magnanon, directrice scientifique des actions régionales au Conservatoire.

Cette intervention expliquait comment le Conservatoire a mis en place, sur plus de 25 ans, ses missions de connaissance et de conservation de la flore et des habitats. Durant cette période, un réseau de botanistes bénévoles et professionnels a été créé, des outils ont été développés pour permettre le développement et la mise en commun des connaissances. Grâce à ce réseau et ces outils, la connaissance de la flore locale a rapidement progressé, ce qui a permis de mieux comprendre quels étaient les enjeux de conservation. Ceux-ci concernent plusieurs espèces menacées mais aussi des habitats, parmi lesquels les milieux humides. Des plans de conservation de la flore menacée ont été mis en place ainsi qu’un programme de cartographie des habitats afin d’aider les décideurs à mettre en place des politiques d’aménagement du territoire respectueuses de la biodiversité. Un scénario susceptible d'inspirer ses partenaires mauriciens.

Livraison d'une base de données

Un autre volet du programme Astiria visait notamment à améliorer les connaissances, combler les lacunes concernant la flore de l’archipel et améliorer la gestion des collections de plantes menacées dans les pépinières mauriciennes. Il répondait aux attentes des partenaires mauriciens soumis aux objectifs de la Convention pour la Diversité Biologique

Cette mission de mars a été l'occasion pour Stéphane Buord, directeur scientifique des actions internationales au Conservatoire, de livrer la nouvelle base de données Astiria mise au point par le Conservatoire. Elle doit permettre de centraliser les observations sur la gestion des collections, d'aider à diagnostiquer l’état de la flore, de mieux définir les priorités de conservation, de contribuer à l’élaboration d'un atlas de la flore endémique, de livres et de listes rouges et d'optimiser la restauration des sites, les réintroductions ou renforcements d'espèces et leur suivi.

Retour d'un colis de plantes menacées

Le dernier temps fort de la mission a été marqué par la réception d’un nouveau colis de plantes issues des collections de Brest contenant plusieurs espèces mauriciennes au bord de l’extinction dont 84 plants de Cylindrocline lorencei, éteinte en nature mais régénérée à Brest grâce au recours de biotechnologies in vitro.

Au terme de ces trois années de rapatriement, le Conservatoire aura finalement transféré vers Maurice près de 400 individus représentant 15 espèces menacées différentes issues de ses collections. Ces lots rejoindront les pépinières des différents partenaires du projet pour un retour en nature. Une cérémonie de restitution de ces plantes à l'ensemble des partenaires du projet a été organisée le 28 mars à la pépinière Robinson par le National Parks and Conservation Service.

Au terme de ce projet triennal, les partenaires ont formulé le souhait de poursuivre leurs collaborations avec le Conservatoire et de nouveaux projets verront certainement le jour dans un futur proche. L'aventure continue...
 

Deux vidéos sur la mission

5 avril • Air Mauritius


 

29 mars • Mauritius Broadcasting Corporation

Le programme Astiria

L'Arche aux plantes, le Conservatoire botanique national de Brest et ses partenaires mauriciens et rodriguais: Mauritian Wildlife Foundation, National Parks and Conservation Service, Mauritius Forestry Service, Rodrigues Forestry Service, ONG François Leguat, Vegenov et Klorane Botanical Foundation sont à l’origine du programme Astiria 2016-2019 pour la conservation de la flore menacée de l'archipel mauricien. 

L'objectif de ce programme consiste à proposer un cadre, une expertise et des outils méthodologiques pérennes afin de coordonner la mise en œuvre d'actions intégrées de conservation in situ et ex situ de la flore menacée mauricienne, de la connaissance aux actions opérationnelles. Plus concrètement, ces actions ciblent spécialement l’amélioration de la connaissance et la gestion de la flore menacée, le rapatriement puis le pilotage de réintroductions d'espèces menacées issues des collections de Brest et le partage d'expériences autour du modèle des Conservatoires botaniques.

Le programme ASTIRIA bénéficie du soutien du Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF), une initiative conjointe de l'Agence française de développement, de Conservation International, de l'Union européenne, du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), du Gouvernement japonais, de la fondation John D. et Catherine T. MacArthur et de la Banque mondiale. Ce fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques est un programme mondial qui fournit une assistance financière et technique aux organisations non gouvernementales et partenaires privés qui luttent pour la protection des écosystèmes. Ce programme se concentrent sur les zones à forte biodiversité, qui sont la plupart du temps en danger.

Partenaires

 

Articles associés

 

En savoir plus

Diaporama présenté lors de la cérémonie de clôture du programme en présence du ministère de l'Agro-industrie, de l'ambassadeur de France et des Parcs nationaux

Vidéo du 5 avril sur la page Facebook d'Air Mauritius

Article du 2 avril 2019 dans le Mauricien "Espèces en voie d'extinction : 350 plantes endémiques et une quinzaine d'espèces rares ramenées à Maurice"

Journal télévisé du 29 mars 2019 du Mauritius Broadcasting Corporation

Le Conservatoire botanique national de Brest publie de nouveaux outils d'aide à la reconnaissance des groupements végétaux des zones humides sur les bassins versants de la Sée, de la Sienne et des bassins côtiers de la Manche.

Contexte

Les bassins versants de la Sée, de la Sienne et des bassins côtiers de la Manche forment un vaste territoire de 285 000 ha réparti sur les départements de la Manche et du Calvados et sur 363 communes. Ils reposent principalement sur les roches du Massif armoricain, riches en silicates. Cette assise géologie a une forte influence sur le type de végétation pouvant s'y développer. La surface de zones humides représente 7,5 %, 6 % et 9 % du territoire de chacun des trois bassins versants (respectivement pour la Sée, la Sienne et les bassins côtiers de la Manche). Un plan d'échantillonnage a été réalisé par photo-interprétation afin de prospecter cette surface.

Objectif : faciliter la reconnaissance des groupements végétaux, indicateurs des caractéristiques écologiques, par le plus grand nombre et particulièrement par les acteurs locaux en charge de la gestion et de la préservation de la nature > + d'infos sur le programme

Documents disponibles

  • 1 catalogue de végétation dans le rapport de synthèse
  • 3 clés de détermination : une pour le bassin versant de la Sée, une pour le bassin versant de la Sienne et l'autre pour les bassins côtiers de la Manche
  • 71 fiches descriptives de végétation (niveau alliance) incluant des cartes de répartition

Partenaires

En savoir plus

Tome 1 : rapport de synthèse
Tome 2 : clés de détermination des groupements végétaux de zones humides du bassin versant de la Sée
Tome 3 : clés de détermination des groupements végétaux de zones humides du bassin versant de la Sienne
Tome 4 : clés de détermination des groupements végétaux de zones humides des bassins côtiers de la Manche
Tome 5 : fiches descriptives des groupements de zones humides

Vendredi 7 et samedi 8 juin 2019 à Nantes, le Conservatoire botanique national de Brest, Bretagne vivante et leurs partenaires organisent le colloque international "La cartographie de la flore, un outil au service des politiques publiques de la biodiversité" en hommage au professeur Pierre Dupont. Ce colloque met en avant les relations entre les travaux scientifiques actuels sur la biodiversité végétale, dont la cartographie floristique, et les politiques publiques de la préservation de la nature. Au programme, déjà 15 communications orales en amphithéâtre et 2 sites naturels à visiter. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 26 mai mais attention : seulement 150 places disponibles !
 

Affiche Colloque Dupont 2019 final web

Programme provisoire des communications orales

Vendredi 7 juin 2019 à l'Université de Nantes

Introduction

  • Discours d’ouverture
  • Hommage à Pierre Dupont : Frédéric Bioret (Université de Bretagne Occidentale), Sylvie Magnanon (Conservatoire botanique national de Brest), Aurélia Lachaud (Bretagne Vivante)

Session 1 • La cartographie floristique en réseau et la connaissance des aires de répartition

  • L’inventaire systématique de la flore vasculaire en Nouvelle-Aquitaine: Grégory Caze (Conservatoire botanique national Sud-Atlantique) et al.
  • The delimitation of bioregions helps understand historical and ecological drivers of species distribution : Guillaume Papuga (Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, Conservatoire botanique national méditerranéen) et al.
  • Collecte des données d’observations dans le cadre du réseau Tela Botanica : Daniel Matthieu, Laura Mary (Tela Botanica)
  • Un réseau de botanistes pour inventorier et cartographier la flore de l’Ouest de la France – Retour d’expérience et perspectives : Sylvie Magnanon, Julien Geslin (Conservatoire botanique national de Brest)
  • Les territoires phytogéographiques de l’Algérie du Nord : essai de synthèse et révision partielle : Rachid Meddour (Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques, Université Mouloud Mammeri)

Session 2 • La phytogéographie et l’identification des enjeux de conservation

  • From mapping to monitoring of vascular plants in Flanders (Belgium) : a citizen science project that started 80 years ago : Wouter Van Landuyt (Institute for Nature and Forest Research)
  • Structuration spatiale de l’endémisme dans le Sud-Est de la France et implications pour la conservation de la diversité végétale : Virgile Noble (Conservatoire botanique national méditerranéen)
  • Nouvel aperçu sur la flore et la végétation des parties sommitales du massif du Mont Aigoual (Gard, Lozère) : Mario Klesczewski (Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc-Roussillon) et al.
  • Trame verte et bleue et biodiversité : une vue d’ensemble des outils et méthodes pour caractériser la connectivité paysagère et de son effet sur les communautés végétales :Léa Uroy (UMR CNRS 6553 Ecobio - Université de Rennes, UMR INRA 0980 Bagap - INRA Rennes) et al.

Session 3 • Les enjeux de conservation de la flore et les politiques publiques de la biodiversité

  • De la cartographie de la flore à la liste rouge de la flore vasculaire des Pyrénées, une action transfrontalière dans le cadre de l’Observatoire pyrénéen du changement climatique : Gérard Largier (Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées) et al.
  • Un nouveau chapitre de la liste rouge des espèces menacées en France - La flore vasculaire de France métropolitaine : Johan Gourvil (Agence française pour la biodiversité)
  • Les espaces herbacés, entre enjeux floristiques et paysagers : Arnaud Cochard (PNR Loire Anjou Touraine, Agrocampus Ouest, site d’Angers - UMR BAGAP), Hervé Daniel (Agrocampus Ouest, site d’Angers - UMR BAGAP)
  • L’amélioration de la connaissance comme outil d’aide à la décision pour la préservation des espaces naturels sensibles de Loire Atlantique et de Vendée : Olivier Bossu (Conseil départemental de la Vendée), Laurent Riot (Conseil départemental de la Loire-Atlantique)

Samedi 8 juin 2019 sur le terrain

  • La dune de la Tresson, Espace naturel sensible de Vendée
  • Deuxième site en cours de recherche en Loire-Atlantique

     

Inscriptions

  • Dates : les inscriptions pour assister au colloque sont ouvertes du 21 mars au 26 mai 2019.
  • Capacité limitée : attention, le nombre de places est limité à 150 personnes pour la première journée de communications et de 100 personnes pour la deuxième journée (terrain). L’inscription à la première journée est obligatoire pour s’inscrire à la seconde journée.
  • Validation de l'inscription : votre inscription ne sera validée qu'à réception du règlement.
  • Frais : ils incluent la participation aux frais d’organisation du colloque, la prise en charge des repas du 1er jour et 2ème jour. Tarif plein : 30 € les deux jours ou 15 € par jour. Tarif préférentiel pour les étudiants et personnes sans emploi : 20€ les deux jours ou 10 € par jour.

 

Pratique

  • Vendredi et samedi, le rendez-vous est fixé à 8h30 à l'Université de Nantes
  • La sélection et les titres des communications sont encore susceptibles de changer. Le programme présenté ici est provisoire. Le programme complet (avec les posters) et définitif sera diffusé dans une troisième circulaire en avril 2019.

Suivez l'actualité du colloque sur : https://www.facebook.com/events/346837316086249/

 

Contexte

Le 22 janvier 2017, Pierre Dupont (1925-2017) s’éteignait près de Bordeaux, à l’âge de 91 ans. Il fut notamment directeur du laboratoire d’écologie et de phytogéographie de la Faculté des sciences de Nantes pendant plus de 25 ans. La communauté des botanistes reconnaît l’importance de sa contribution scientifique dans le champ de la phytogéographie du domaine atlantique, de la cartographie floristique et de l’écologie végétale. Ses liens étaient forts avec les gestionnaires d’espaces naturels, les collectivités locales et les services de l’état en charge des dossiers environnementaux. Son parcours illustre le trait d’union qui relie travail de recherche, engagement en faveur de la conservation de la nature et expertise pour le compte des pouvoirs publics. La disparition de ce chercheur engagé invite à un temps de bilan.

S’appuyant sur ses thèmes et axes de travail historiques, le Conservatoire botanique national de Brest et Bretagne vivante organisent, en collaboration avec les Conservatoires botaniques nationaux Sud-Atlantique et des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, l’Université de Nantes, la Société botanique du Centre-Ouest et l’Université de Bretagne occidentale, un colloque international à sa mémoire.

 

Co-organisateurs

  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante

Comité d'organisation

  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante
  • Université de Nantes
  • Conservatoire botanique national des Pyrénées et Midi-Pyrénées
  • Conservatoire botanique national Sud-Atlantique
  • Société botanique du Centre-Ouest
  • Université de Bretagne occidentale

Partenaires financiers

  • DREAL Pays de la Loire
  • Conseil départemental de Loire-Atlantique
  • Conseil départemental de Vendée
  • Fédération des conservatoires botaniques nationaux
  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante

Contact

Pascal Lacroix - Conservatoire botanique national de Brest
02 40 69 70 55 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le Conservatoire botanique national de Brest vient de mettre à jour le référentiel qui rassemble et relie les noms des plantes à fleurs et fougères de l'Ouest de la France. Ce référentiel, accessible dans une application, est un outil précieux pour les botanistes et les professionnels de l'environnement. Au total, 20 sources sont désormais prises en compte.

Les nouveautés

  • Les noms du référentiel floristique national TAXREF v12 : le lien est actif et permet de renvoyer vers la page de la plante sur le site web de l'Inventaire national du patrimoine naturel.
  • La flore de Normandie de Corbière (1893) : le lien est actif et permet d’ouvrir la page de l’ouvrage de la plante concernée pour visualiser la description morphologique, les localités et commentaires associés.
  • La Liste rouge des espèces menacées en France (chapitre flore vasculaire de France métropolitaine) : les catégories de vulnérabilité de chaque plante sont maintenant mentionnées.

Une nouvelle notice

Pour découvrir comment fonctionne l'application et parcourir les nouveautés en visuels, téléchargez la notice.

A quoi sert ce référentiel ?

Pour mener sa mission de recensement des plantes dans l’Ouest de la France, le Conservatoire botanique compile l’ensemble des données botaniques de Basse-Normandie, de Bretagne et des Pays de la Loire. Ce travail est souvent rendu difficile par la multiplication des noms attribués à une même plante.

En 2005, le Conservatoire botanique a créé le R.N.F.O. (Référentiel des noms d’usage de la flore de l’Ouest de la France) pour rassembler et de mettre en relation les noms de plantes à fleurs et fougères. Ces noms sont réunis dans un arbre relationnel établi en l’état des connaissances de terrain, du dépouillement bibliographique et sous condition que la plante soit signalée sur le territoire d'action.

Le R.N.F.O. constitue à la fois un catalogue floristique et un index synonymique. L’application permet de visualiser l’arbre relationnel et d’obtenir des précisions sur les différents noms qui proviennent de multiples sources : atlas départementaux et régionaux, flores et catalogues anciens et récents ou encore référentiels officiels de niveau national ou européen.

> accédez à l'application R.F.N.O.

 

C'est une première ! La flore vasculaire de France métropolitaine, qui regroupe les fougères ainsi que les plantes à fleurs, a été évaluée. Cette analyse scientifique inédite repose principalement sur les données des conservatoires botaniques nationaux et émergents. Les résultats viennent d’être publiés dans un nouveau chapitre de la Liste rouge nationale des espèces menacées en France. Ils révèlent que 15% de la flore vasculaire est menacée ou quasi-menacée en métropole.

Un travail collaboratif

La publication Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre de la flore vasculaire menacée de France métropolitaine a été réalisée par :

Chiffres clés

  • 3 ans de travaux
  • 30 millions de données floristiques provenant des 11 conservatoires botaniques nationaux et 1 conservatoire en projet
  • 40 experts
  • 4982 plantes indigènes évaluées

Première menace : la destruction et la dégradation des milieux naturels

L’urbanisation et l’aménagement du territoire font de nombreuses victimes parmi ces espèces :

  • la Spiranthe d’été, une orchidée discrète classée « en danger critique »
  • le Panicaut vivipare, une petite plantes à fleurs bleues, classée « vulnérable », toutes deux présentes en milieux humides
  • en montagne, la Laîche à petites soies, classée « quasi menacée » est affectée par les aménagements tels que les routes, les stations de ski ou les retenues d’eau
  • quant au Séneçon des cours d’eau, il disparaît au fur et à mesure de l’artificialisation des berges et la canalisation des cours d’eau

D'autres éléments représentent également des menaces importantes pour le patrimoine floristique, parmi elles :

  • l’intensification de l’agriculture
  • l’usage excessif d’herbicides
  • le surpâturage (lorsque la densité de bétail est trop élevé, ndlr)
  • la déforestation
  • la surfréquentation
  • la cueillette
  • les pratiques de loisirs comme l’escalade.

63 espèces qui n’existent nulle part ailleurs en voie d’extinction

Senecio helenitis - CBNB (Thomas Bousquet)L’Orchis de la Brenne, la Renoncule de Sylvie ou encore le Sénéçon blanchâtre de Normandie ont la particularité, comme une soixantaine d’autres, d’être des espèces endémiques du territoire métropolitain, c’est-à-dire qu’elles n’existent nulle part ailleurs. Elles sont aujourd’hui « en danger critique ». Leur présence exclusive en métropole confère à la France une très forte responsabilité vis-à-vis de ces espèces.

La Violette de Cry, également endémique, est quant à elle désormais éteinte.

Une nécessaire prise de conscience et évolution profonde des pratiques de la société

De nombreuses actions sont mises en œuvre en France pour préserver les espèces de la flore : plans nationaux d’actions pour le Saxifrage œil-de-bouc ou encore le Panicaut vivipare mesures de gestion et de protection spécifiques des sites naturels abritant des plantes menacées développement de banques de semences mise en culture de plants pour assurer la conservation ex situ des espèces les plus menacées…

La poursuite et le renforcement de ces actions conjugués à une prise de conscience et une évolution profonde des pratiques de la société s’avèrent aujourd’hui indispensables pour préserver le patrimoine floristique exceptionnel de l’Hexagone.

A propos des Conservatoires botaniques nationaux

Parmi les nombreux acteurs qui se mobilisent sur le terrain pour renforcer les connaissances et préserver les espèces de la flore, les Conservatoires botaniques nationaux (CBN) sont en première ligne.

Agréés par le ministère de la Transition écologique et solidaire, ils exercent des missions de connaissance, conservation, conseil auprès des pouvoirs publics, sensibilisation du public au service de la flore sauvage, de la végétation et des habitats naturels.

Dix CBN se partagent la métropole et un CBN assure ces services pour La Réunion, Mayotte et les îles Eparses. Chaque CBN exerce ses missions sur son territoire d’agrément.

Au total, c’est près de 457 000 km2 du territoire national qui bénéficie de l’action d’un CBN. Depuis 2017, l’Agence française pour la biodiversité assure la coordination technique des Conservatoires botaniques nationaux.

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