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Globalement, le Conservatoire botanique cultive dans ses espaces de culture et stocke en banque de graines plus de 4000 espèces végétales. Afin de lutter contre la disparition définitive de plantes dans l’Ouest de la France mais aussi dans les hauts lieux de biodiversité mondiaux, il conserve plus particulièrement 2200 espèces disparues ou en voie de l'être.

Le Jardin du Conservatoire botanique

Le Conservatoire cultive et présente au public dans les 30 hectares de jardin conservatoire et les 1 000m² de serres tropicales des espèces végétales sauvages ou ornementales. Elles sont réparties par zones géographiques et dans des ambiances paysagères dédiées. Au-delà de la conservation, ces mises en scène permettent de sensibiliser le public à la diversité du monde végétal.

En chiffres - 2250 espèces végétales dans le Jardin du Conservatoire botanique dont 430 dans les serres tropicales.

Les serres techniques et la pépinière

En plus du Jardin du Conservatoire, le Conservatoire dispose d’espaces techniques entièrement dédiés à la culture, à la reproduction et à la multiplication d’espèces végétales : 500m² de serres techniques et 1000m² de pépinière. Ces équipements permettent de mieux comprendre le contexte optimal de reproduction et de vie des espèces, de les acclimater, de mener des programmes d’expérimentation ou encore de les multiplier en attente de réintroduction.

En chiffres - 830 espèces végétales dans les espaces techniques.

La banque de graines

Quelques millions de graines dorment dans les 5 congélateurs du Conservatoire, dont certaines depuis 1976 ! Les stocker par -18°C permet de garantir une préservation maximale de leur biodiversité sur le long terme et de rendre possible de futures réintroductions si l’espèce venait à disparaître définitivement de la surface de la Terre. Ce fût d’ailleurs le cas pour Cylindrocline lorencei.

L’objectif étant de pouvoir disposer d’un stock de graines fertiles, le Conservatoire sort régulièrement des lots de graines pour tester leur viabilité.

La recette n'est un succès que si le processus de congélation est optimal. Pour cela il faut :

  • collecter les graines, sur le terrain ou dans les espaces de culture, en notant bien le nom de la plante, le lieu de la collecte, la date…
  • nettoyer, trier et compter les graines,
  • les identifier par un numéro de lot,
  • les sécher au dessiccateur,
  • tester leur viabilité avant de les conditionner en sac tricouches sous vides pour un stockage à -18°C.

Toutes les informations collectées tout au long du processus sont intégrées dans une base de données.

En chiffres - 2015 espèces végétales en banque de graines dont 270 de l’Ouest de la France.

En savoir plus

Les trésors végétaux au Jardin du Conservatoire botanique national de Brest

Afin de gérer les observations collectées sur les plantes sauvages et les milieux naturels de l’Ouest de la France, le Conservatoire a créé plusieurs bases de données avec chacune leurs spécificités. Au-delà de la conservation des données sur le long terme, ces outils permettent de produire des analyses utiles aux responsables de l'aménagement et de la gestion du patrimoine naturel.

Les bases de données

Deux bases de données principales stockent les observations relevées sur le terrain ou dans la bibliographie : qu’est-ce qui a été observé ? où ? quand ? par qui ?

  • Calluna pour les plantes à fleurs, les fougères, les algues, les lichens et les mousses,
  • BIG Habitats pour les milieux naturels.

Ces bases de données sont des encyclopédies vivantes du monde végétal sauvage et permettent de répondre à différents types d’interrogations :

  • Où trouve-t-on cette plante, dans quel milieu ?
  • Est-elle plutôt rare, menacée, protégée, invasive ?
  • Quelles végétations trouve-t-on sur tel territoire ?
En chiffres 
6 000 000 observations sur les plantes à fleurs et les fougères
100 000 observations sur les algues, les lichens et les mousses
1 200 000 observations sur les milieux naturels

Le partage des connaissances

Un des objectifs du Conservatoire est de renforcer la mise à disposition d’informations sur les plantes sauvages et les milieux naturels :

  • eCalluna permet de consulter les cartes de répartition des plantes à fleurs et des fougères,
  • eCoLiBry permet de consulter les cartes de répartition des algues, des lichens et des mousses,
  • le Catalogue des données permet de visualiser ou de télécharger des données et des cartes,
  • le Catalogue documentaire permet de visualiser des références bibliographiques.

Au Conservatoire botanique, on compte près d'une vingtaine de métiers différents !

  • Animateur.rice scientifique, 
  • Chargé.e d’études « flore & habitats» = botanistes & phytosociologues,
  • Comptable
  • Délégué.e régional
  • Directeur.rice général
  • Directeur.rice scientifique
  • Géomaticien.ne
  • Informaticien.ne – développeur.euse
  • Référent interrégional.e flore
  • Référent interrégional.e habitats
  • Référent interrégional.e SIG
  • Responsable de l’administration
  • Responsable de la communication
  • Responsable de la conservation ex situ
  • Responsable de la documentation
  • Responsable de l’informatique
  • Secrétaire
  • Technicien.ne de conservation
Auxquels s'ajoutent les métiers de contremaître et de jardinier de l'équipe salariée de Brest métropole affectée au Jardin du Conservatoire botanique.

Le Conservatoire botanique est un centre de ressources exceptionnel sur les plantes sauvages et les milieux naturels. Il s’impose comme le système d’informations de référence pour l’Ouest de la France. Son Centre de documentation est l'un des plus important de l'Ouest de la France dans son domaine. Il abrite également la 3e collection mondiale d’espèces en voie de disparition juste après Kew Gardens à Londres et le Jardin botanique d'Edimbourg.

Les locaux administratifs, scientifiques et techniques du site de Brest vont connaître une profonde mutation afin de les adapter aux nécessités techniques du temps et aux effectifs de l’établissement.

L’ensemble des espaces sera restructuré et étendu. La maîtrise d’ouvrage du projet est assurée par Brest métropole, propriétaire du site, avec le concours financier de l’Etat, de la Région Bretagne et du Département du Finistère.

La livraison des nouveaux locaux du site de Brest est prévue au printemps 2020.