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Le Conservatoire botanique national de Brest organisait les 23 et 24 novembre 2018 à la faculté des sciences de Brest un stage d'initiation et d'approfondissement à l'identification des lichens du Massif armoricain. Proposé dans le cadre du programme CoLiBry, il était ouvert à tous, débutants comme spécialistes.

2 jours dans la peau d'un lichénologue…

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Le stage animé par Joël Esnault, Jean-Yves Monnat et Rémy Ragot, trois lichénologues experts, a réuni près d'une vingtaine de stagiaires motivés, venant de tout le Massif armoricain, et même au-delà ! Au programme, 2 jours complets en salle avec loupes binoculaires et microscopes à disposition ; l'occasion pour les débutants de s'initier à l'observation des différentes parties d'un lichen et au vocabulaire spécifique associé. Les moins débutants ont pu faire confirmer leurs déterminations d'échantillons ou s'améliorer dans la préparation de coupes au microscope. Le tout dans un esprit de partage et de bonne humeur !

Sur les branchettes et les cailloux récoltés en amont pour l'occasion, de nombreux lichens ont été identifiés durant ces 2 jours ; par exemple Xanthoparmelia pulla ou Bilimbia sabuletorum pour lequel seule l'observation des spores permet de confirmer l'identification !
 

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Zoom sur Teloschistes chrysophtalmus • Son nom français ? Le Lichen aux yeux d'or ! Il forme un petit buisson ; on parle alors de lichen "fruticuleux". Il vit sur des arbustes éloignés de la circulation, sur le littoral par exemple ou à la cime des arbres, en raison de sa faible tolérance à la pollution. Cela le rend difficile à observer, bien qu'il soit plutôt commun. Vous pourrez peut-être l'observer sur des morceaux de branches tombés par terre avec le vent ! Pour connaître sa répartition : http://www.cbnbrest.fr/ecolibry/

Mais qu'est-ce qu'un lichen ?

Le lichen est une symbiose entre un champignon (de l'embranchement des ascomycètes le plus souvent) et une algue (ou dans certains cas une cyanobactérie). L'association algue-champignon permet à ces organismes de réaliser la photosynthèse et de se développer sur des substrats peu colonisés d'ordinaire : rochers de l'estran, écorce des arbres, vieux murets… Leur décomposition offre ensuite un terrain propice au développement d'un sol rudimentaire, où mousses et petites plantes à fleurs et fougères pourront alors pousser.

Quel est l'état des connaissances ?

Données "lichens" par commune dans l'Ouest de la France

Le nombre d'experts en France dans ce domaine est limité, d'où la méconnaissance sur la répartition précise des lichens. D'après la base de données du Conservatoire botanique national de Brest, plus de trois quarts des communes du Massif armoricain ne dispose d'aucune donnée "lichen" ! Afin d'y remédier, le Conservatoire a lancé CoLiBry (connaissance des charophytes, lichens et bryophytes), un grand programme d'inventaire pour développer le réseau des lichénologues du Massif armoricain : formations, sorties lichénologiques, application web…

Ce stage à Brest faisait suite à un premier stage en 2016 à la station biologique de Paimpont (Ille-et-Vilaine). Vu le succès à chaque fois, un troisième stage pourrait être réitéré dans les années à venir. Restez à l'affût !

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Du 3 au 7 décembre 2018, le siège du Conservatoire botanique national de Brest déménage. Sur cette période, l'équipe basée à Brest ne sera pas disponible et vous ne pourrez pas accéder aux outils web. Merci pour votre compréhension !

Quelles conséquences pour vous ?

  • Les liaisons téléphoniques et internet seront coupées.
  • Le site internet et les applications web ne seront pas accessibles (eCalluna, Catalogue documentaire, Carnet de terrain, Catalogue de données...).
  • Seules les liaisons de téléphonie mobile seront maintenues sur cette période.

Ce qui ne change pas

  • Même si pendant 2 ans, l'équipe de Brest est abritée à la Direction des espaces verts de Brest métropole (11 boulevard Gabriel Lippmann, 29 490 Guipavas), l'adresse postale pour écrire au siège du Conservatoire reste inchangée : 52 allée du Bot - 29 200 Brest.
  • Les équipes de Nantes et Villers-Bocage restent joignables par téléphone fixe durant cette période.

Pourquoi ce déménagement ?

L'équipe, implantée à Brest, déménage pour laisser la place au chantier de reconstruction et de modernisation des locaux. Le siège va connaître une profonde mutation afin de l'adapter aux nécessités techniques du temps et aux effectifs de l'établissement. La nouvelle structure, en lieu et place des bâtiments actuels, sera fonctionnelle, sécurisée, accessible et respectueuse de l'environnement.

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Le projet de futur siège du Conservatoire botanique national de Brest

Le Conservatoire botanique termine actuellement le repérage de balades numériques qui permettront de découvrir à partir du printemps 2019 les plantes sauvages de la vallée de la Loire. Pascal a joué à cache-cache avec les asters !

De ces toutes dernières prospections faites le long des futurs itinéraires qui croisent parfois les berges du fleuve, on peut retenir l’abondante floraison d’arrière saison de l’Aster lancéolé. En quelques décennies, cette espèce d’origine horticole s’est répandue spontanément dans la vallée de la Loire de l’aval de Nantes jusqu’à sa source !

 

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  Fleurs blanches à liliacées de l’Aster lancéolé (Aster lanceolatus = Symphyotrichum lanceolatum) épanouies en septembre-octobre.

 

Un autre aster, l’Aster maritime peuple la partie la plus basse de l’estuaire de la Loire. Il vient du littoral et pénètre à l’intérieur de l’estuaire à la faveur de marais littoraux sur vases salées appelés « prés salés ». Ses feuilles charnues qu'on dit « succulentes », recouvertes d’un vernis sont une forme de résistance à la forte concentration en sel du milieu. Cette aptitude le distingue de l’Aster lancéolé, lui non succulent, qui ne tolère qu’un faible taux de salinité. C’est pourquoi l’Aster lancéolé et l’Aster maritime ne cohabitent jamais dans la vallée de la Loire.

Une autre différence entre les deux asters réside dans leur période de floraison. L’Aster maritime, en fleurs cet été, est en effet aujourd’hui en fruits. C’est donc comme si les deux espèces cousines s’amusaient à jouer à cache-cache à la fois dans l’espace et dans le temps…

 

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  Fleurs violacées et feuilles charnues de l’Aster maritime (Aster tripolium = Tripolium pannonicum) épanouies en juillet-août.

 

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  Fruits de l’Aster maritime, ici en octobre : ils sont constitués de petites graines brunes surmontées d’une aigrette de soies comme chez le Pissenlit.

 

Tous les asters possèdent des capitules aux fleurs extérieures rayonnantes. Le nom de genre Aster, tiré du Grec « étoile », sert d’ailleurs à désigner l’ensemble des espèces de la famille des Astéracées (anciennes Composées), parmi lesquelles on trouve entre autres les marguerites, les pissenlits, les chardons ou les centaurées.

Les balades numériques

L’objectif est de proposer une expérience de nature, d’accès simple et ludique, invitant à l’observation de la flore grâce à Baludik, une application mobile. Les balades seront accessibles au printemps 2019 ! Patience, patience...

Contact

Pascal Lacroix
Conservatoire botanique national de Brest
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Balades numériques "En'Quête de plantes" en Pays de la Loire

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Balades numériques "En'Quête de plantes" en Pays de la Loire

 

Vendredi 7 et samedi 8 juin 2019 à Nantes, le Conservatoire botanique national de Brest, Bretagne vivante et leurs partenaires organisent le colloque international "La cartographie de la flore, un outil au service des politiques publiques de la biodiversité" en hommage au professeur Pierre Dupont.
 

Contexte

Affiche Colloque Dupont 2019 final webLe 22 janvier 2017, Pierre Dupont (1925-2017) s’éteignait près de Bordeaux, à l’âge de 91 ans. Il fut notamment directeur du laboratoire d’écologie et de phytogéographie de la Faculté des sciences de Nantes pendant plus de 25 ans. La communauté des botanistes reconnaît l’importance de sa contribution scientifique dans le champ de la phytogéographie du domaine atlantique, de la cartographie floristique et de l’écologie végétale. Ses liens étaient forts avec les gestionnaires d’espaces naturels, les collectivités locales et les services de l’état en charge des dossiers environnementaux. Son parcours illustre le trait d’union qui relie travail de recherche, engagement en faveur de la conservation de la nature et expertise pour le compte des pouvoirs publics. La disparition de ce chercheur engagé invite à un temps de bilan.

S’appuyant sur ses thèmes et axes de travail historiques, le Conservatoire botanique national de Brest et Bretagne vivante organisent, en collaboration avec les Conservatoires botaniques nationaux Sud-Atlantique et des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, l’Université de Nantes, la Société botanique du Centre-Ouest et l’Université de Bretagne occidentale, un colloque international à sa mémoire.

Ce colloque souhaite mettre en avant les relations entre les travaux scientifiques actuels sur la biodiversité végétale, dont la cartographie floristique, et les politiques publiques de préservation de la nature.
 

Programme provisoire

Vendredi 7 juin 2019

Communications et posters :

  • Session 1 : la cartographie floristique en réseau et la connaissance des aires de répartition
  • Session 2 : la phytogéographie et l'identification des enjeux de conservation
  • Session 3 : les enjeux de conservation de la flore et les politiques publiques de la biodiversité

Samedi 8 juin 2019

Sorties de terrain en Loire-Atlantique et en Vendée
 

Actus

  • L'appel à communication et à posters est fermé depuis le 15 janvier 2019. Merci à tous les contributeurs !
  • Le pré-programme sera mis en ligne le 20 mars finalement avec l'ouverture des inscriptions : patience...

A savoir

Le colloque ne donnera pas lieu à publication d’actes. Les communications et posters seront accessibles sur www.cbnbrest.fr. La revue Le Monde des plantes pourra publier les textes des auteurs qui souhaiteraient proposer un article après le colloque.
 

Co-organisateurs

  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante

Comité d'organisation

  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante
  • Université de Nantes
  • Conservatoire botanique national des Pyrénées et Midi-Pyrénées
  • Conservatoire botanique national Sud-Atlantique
  • Société botanique du Centre-Ouest
  • Université de Bretagne occidentale

Ont déjà confirmé leur soutien financier

  • DREAL Pays de la Loire
  • Conseil départemental de Loire-Atlantique
  • Conseil départemental de Vendée
  • Conservatoire botanique national de Brest
  • Bretagne vivante

Contact

Pascal Lacroix - Conservatoire botanique national de Brest
02 40 69 70 55 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Chaque année, le Conservatoire botanique organise une formation de terrain pour ses botanistes et phytosociologues salariés sur une thématique et un lieu de son territoire d'intervention. Les 2 et 3 juillets derniers, ils étaient en Sarthe dans la Champagne mancelle pour y étudier les plantes liées aux cultures, aussi appelées plantes messicoles.

Formation interne 2018 2

Le territoire choisi

Formation interne 2018 4Il s’agit d’un plateau calcaire dominé par des cultures céréalières situé à l’ouest du Mans autour des communes de Loué et de Saint-Christophe-en-Champagne.
Malgré la très forte régression des espèces messicoles depuis l’utilisation de produits phytosanitaires dans l’agriculture, certaines parcelles relativement épargnées en abritent encore une diversité importante.

Zoom sur...

L'équipe du Conservatoire botanique a observé des espèces devenues rares aujourd’hui comme la Cotonnière à feuilles spatulées (Filago pyramidata L.), le Peigne de Vénus (Scandix pectens-veneris L.) ou le Miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris (L.) Chaix).

Les botanistes et phytosociologues ont également visité la station de Caucalis à feuilles de carotte (Caucalis platycarpos L.), une ombellifère rarissime dans l'Ouest de la France (Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire). Cette espèce est est en danger critique d’extinction dans la région Pays de la Loire. Cette station a été redécouverte en 2016.

Non loin de là, ils ont pu aussi observer le magnifique Ail de Déséglise (Allium sphaerocephalon L. subsp. sphaerocephalon var. deseglisei (Boreau) Martrin-Donos), décrit par Alexandre Boreau en 1853 et qui n’avait plus été mentionné depuis 1860 ! Incroyable !

Malgré le faible engouement des botanistes à herboriser dans ces milieux souvent pauvres en espèces, les cultures offrent pourtant encore de belles surprises !

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