Le Conservatoire botanique national de Brest et le Groupe mammalogique breton se sont associés pour favoriser l’appropriation de deux cartes régionales importantes pour la prise en compte de la biodiversité en Bretagne.
Pourquoi ?
De manière concomitante, le Conservatoire botanique et le Groupe mammalogique breton ont construit ces dernières années des outils cartographiques novateurs permettant d’interroger et d’intégrer les enjeux de conservation et de restauration de la végétation et des mammifères en tout point de la Bretagne :
Le constat partagé à la suite de la réalisation de ces outils : il ne suffit pas de produire et de mettre en ligne ces outils, il faut les faire connaître et accompagner leur prise en main par les acteurs des territoires : professionnels de l’environnement, administrations, élus et simples citoyens. Le CBN de Brest et le GMB se sont ainsi associés et portent ensemble un contrat nature (janvier 2021 – juin 2023) qui vise à favoriser l’appropriation de la Cartes des grands types de végétation et de la Trame mammifères de Bretagne.
Objectifs
Le Contrat nature "Déployer la Carte des grands types de végétation et les outils Trame mammifères en Bretagne" répond à deux principaux objectifs :
-
Améliorer et accompagner la diffusion
- Faire connaitre les outils, en les présentant et en expliquant leurs apports de connaissance auprès d’utilisateurs potentiels
- Faciliter l’accès aux données : visualisation et téléchargement
- Favoriser la prise en compte des données de la Carte des grands types de végétation (CGTV) et de la Trame mammifères de Bretagne (TMB) dans les procédures d’instruction environnementale
-
Assister et accompagner les utilisateurs
- Assurer un appui technique aux utilisateurs : accompagnement individuel
- Faciliter la prise en main et l’utilisation de la CGTV et de la TMB : organisation de formations, conception de supports de formation, élaboration et mise à disposition de données de synthèse et de notices d’accompagnement
Méthodologie
Le Contrat nature a été suivi par un comité de pilotage composé de la Région Bretagne, la DREAL Bretagne, le Conservatoire botanique national de Brest, le Groupe mammalogique breton, l’Office français de la biodiversité et l’Observatoire de l’environnement en Bretagne. Ce comité de pilotage a contribué à la définition des objectifs du Contrat nature, à la déclinaison opérationnelle des actions et à l’organisation de réunions techniques (groupes de travail).
Pour tenir compte des besoins et souhaits des utilisateurs de la Carte des grands types de végétation et de la Trame mammifères de Bretagne, plusieurs groupes de travail ont été mis en place :
- Un groupe de travail des utilisateurs pour connaitre les utilisations qui sont faites de la CGTV et la TMB, les limites qu’ils ont pu rencontrer, les solutions qui pourraient être mises en œuvre pour y pallier et comment les accompagner au mieux.
- Un groupe de travail sur les techniques de diffusion pour définir les outils les plus adéquats à mettre en place pour rendre accessibles la CGTV et la TMB à un large public, améliorer l’accès aux données et simplifier les informations.
- Un groupe de travail des services instructeurs de l’Etat pour échanger sur les modalités de déploiement des outils TMB et CGTV dans la chaine d’instruction environnementale.
Productions
Pour la carte des grands types de végétation, le Contrat nature a permis d’aller plus loin dans l’élaboration de données de synthèse et d’outils de communication :
- Notice régionale simplifiée de présentation des grands types de végétation
- Données de synthèse
- Recueil d’expériences de l’utilisation de la Carte des grands types de végétation
- Plaquette : aide à la prise en main d'outils cartographiques
- Géo-visualiseur mode d'emploi en vidéo
Pour faciliter l’utilisation des données par un large panel d’utilisateurs, le CBN de Brest et le GMB ont élaboré un géo-visualiseur qui permet d’afficher très facilement les données cartographiques de la Carte des grands types de végétation et de la Trame mammifères de Bretagne, de les croiser entre elles...
Un bilan complet des actions et réalisations du Contrat nature sera produit en fin de programme (juin 2023).
Partenaires
- Conseil régional de Bretagne
- Direction régionale de l'environnement et du logement de Bretagne (DREAL)
Contact
Vanessa Sellin
Chargée de projets géomatiques
Conservatoire botanique national de Brest
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En savoir plus
- Carte des grands types de végétation de Bretagne
- Retours d'expériences
- Formulaire de téléchargement des données de la carte des grands types de végétation
La région Pays de la Loire a une responsabilité majeure pour la conservation de l’aire armoricaine d'une espèce rare et dispersée en France : le Pourpier d’eau du Dniepr. Un plan de conservation régional, rédigé en 2022 par le Conservatoire botanique, a pour objectif notamment de consolider les actions de gestion et de protection déjà engagées sur les très rares stations qui persistent. Il propose par ailleurs des recherches sur les stations historiques et des mesures de restauration sur les milieux ayant abrité autrefois la plante.
Contexte
Le Pourpier d’eau du Dniepr (Lythrum borysthenicum (Schrank) Litv.), plante de distribution surtout méditerranéenne mais présente jusqu’en Europe centrale (bord du fleuve Dniepr notamment) est rare en France : le pourtour méditerranéen/Corse et le nord-ouest de la France (départements de Loire-Atlantique et Maine-et-Loire).
- Il est inscrit sur la liste des espèces protégées des régions Pays de la Loire et Languedoc-Roussillon.
- Il est considéré en danger critique d’extinction (CR) en Pays de la Loire et en Aquitaine.
- Il est également inscrit à l’annexe 1 de la Liste rouge armoricaine portant sur les taxons considérés comme rares dans tout le Massif armoricain ou subissant une menace généralement très forte.
En effet, un déclin des populations est observé depuis le 19e siècle dans la région, époque où les localités d’observation de la plante étaient plus nombreuses. Les populations aujourd’hui observées en Pays de la Loire se maintiennent seulement au niveau de trois localités situées en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire.
La dégradation ou destruction de ses habitats naturels semble être la première cause de régression : urbanisation, fermeture ou eutrophisation des milieux, assèchement ou modification du régime d’inondation...
Description de la plante
Le Pourpier d’eau du Dniepr est une herbacée annuelle (il passe la mauvaise saison sous forme de graine) de très petite taille, qui peut être assez polymorphe et facilement confondue avec le Pourpier d’eau (Lythrum portula (L.) D.A.Webb), plante beaucoup plus commune avec laquelle il se trouve fréquemment. Mesurant généralement 5 à 10 cm, il s’en distingue par sa pilosité, son port plus dressé, la forme plus allongée de son réceptacle fructifère, ses feuilles plus arrondies, sans ou à très court pétiole, et également à la couleur rouge vineuse de ses pétales quand ils sont visibles car très éphémères ! La floraison est plutôt estivale (juin-juillet). Mais la plante, dite « à éclipse », peut ne pas germer certaines années où les conditions météorologiques et d’inondation lui auraient été peu favorables.
C’est une espèce pionnière, plus ou moins amphibie, inféodée aux substrats humides inondés l'hiver, tels que des mares temporaires, bords de rivière, bras ou annexes du lit majeur de grands fleuves, bords de plans d’eau, anciennes carrières de sable. Elle affectionne les lieux de pleine lumière à humidité ambiante et température plutôt élevée, et pousse sur des substrats légèrement acides et pauvres en nutriments.
Objectifs
L’état des lieux des populations de Pourpier d’eau du Dniepr en Pays de la Loire met en évidence une situation très fragile, du fait principalement du très faible nombre de localités où la plante se maintient. Le plan de conservation vise ainsi à mieux prendre en compte ces populations résiduelles, et à proposer des mesures de conservation adaptées et durables afin de maintenir un état de conservation favorable à l'espèce.
Le plan de conservation est un outil stratégique qui permet de mettre en place des mesures :
- d’information, de sensibilisation et de prise en compte de l’espèce,
- de sauvegarde des populations existantes : renforcer la protection des sites, mise en place de mesures de gestion appropriées,
- d'amélioration des connaissances : contribuer à la connaissance taxonomique, à la connaissance des communautés végétales, à la connaissance de la biologie du taxon et notamment la durée de vie des graines dans le sol,
- de suivi des populations,
- de conservation ex situ,
- de développement de partenariats.
> Télécharger le Plan de conservation en faveur en faveur du Pourpier d’eau du Dniepr
Remarque : Dans le cadre de la protection des données sensibles, les localisations précises des stations sont volontairement non divulguées dans le document. Nous vous invitons à nous contacter en cas de besoin.
Partenaires
- DREAL Pays de la Loire
- Région Pays de la Loire
- Association Bretagne Vivante
- Conseil départemental de Loire-Atlantique
- Conseil départemental de Maine-et-Loire
- Commune de Mûrs-Erigné
- Communauté d’agglomération Angers Loire métropole
- Conservatoire d’espaces naturels (CEN) des Pays de la Loire
- Sociétés Orano et Néoen
- Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique
- Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu
Contact
Cécile Mesnage
Conservatoire botanique national de Brest
Antenne Pays de la Loire
Chargée d'études flore et habitats
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Depuis 2021, le Conservatoire botanique participe à un nouveau projet de préservation de la biodiversité dans la mythique Forêt Impénétrable de Bwindi en Afrique de l'Est. Aux côtés d'une ONG ougandaise, et soutenu par Klorane Botanical Foundation et l'Arche aux plantes, il collabore à la création d'un arboretum et de jardins communautaires destinés tout autant à subvenir aux besoins des populations locales et à la transmission des savoirs traditionnels qu'à la protection d'une des dernières populations de gorilles de montagnes.
Contexte
La Forêt Impénétrable de Bwindi est constituée d'une fascinante et ancienne forêt pluviale, située dans le sud-ouest de l'Ouganda. D'une superficie de 340 km², cet espace naturel a été classé Parc national en 1991 et Patrimoine mondial naturel par l'UNESCO en 1994 en raison de sa diversité biologique. Il abrite en effet plus de 1000 espèces végétales dont certaines sont en danger comme l'Acajou brun et Brazzeia longipedicellata et constitue l'habitat de la moitié de la population mondiale des très rares gorilles de montagne.
Suite à son classement en aire naturelle protégée, les communautés humaines, dont principalement l'ethnie pygmée Batwa, ont été contraintes de quitter la forêt dont elles tiraient leur subsistance en utilisant nombre des ressources forestières disponibles, pour l'alimentation, la construction, l'artisanat ou la santé grâce au savoir ancestral lié aux plantes médicinales, transmis de générations en générations dans les communautés. Désormais entourées par la plus importante population rurale d'Ouganda, la flore et la faune de cette forêt subissent d'importantes pressions anthropiques.
Fin 2020, The Sunbeam Project, une ONG communautaire ougandaise engagée auprès des populations locales dans de nombreux domaines (éducation, social et sanitaire) a souhaité s'associer avec le Conservatoire pour tenter de remédier à cette situation conflictuelle en créant un programme sur deux années.
Objectifs
L'objectif global est de réhabiliter les populations pygmées autochtones chassées de leur terre lors du classement en Parc national.
Le volet environnemental du projet consiste principalement à permettre à ces communautés locales de ne plus dépendre de la forêt primaire en soutenant la création de pépinières vivrières et de plantes médicinales. La création de ces jardins et arboretum ethnobotaniques de Bwindi est principalement destinée à l'approvisionnement en ressources végétales des populations locales afin de limiter les prélèvements directs en forêt et de réduire la pression humaine sur les habitats des gorilles mais ces objectifs sont multiples :
- Accroître la connaissance et la sensibilisation des communautés aux plantes indigènes, à leurs utilisations pratiques et culturelles traditionnelles et à leur conservation
- Documenter et propager de jeunes plants de tous les arbres indigènes du Parc national pour les mettre à disposition des habitants
- Promouvoir la formation, l'éducation et la recherche en botanique
- Organiser des promenades guidées pour développer l'écotourisme
Ce projet ambitionne de jouer un rôle moteur en Ouganda en permettant l'accès à tous aux ressources forestières tout en contribuant à leur conservation et à la restauration d'un héritage culturel précieux, basé sur la connaissance et l'appropriation du patrimoine végétal sauvage.
Premiers résultats
La première année a été consacrée au défrichage d'une parcelle anciennement plantée en eucalyptus pour y établir les premières pépinières d'arbres indigènes. D'une surface de 13000 m², le terrain a été ceinturé de hautes barrières grillagées pour éviter les incursions inopinées des éléphants dans l'espace cultivé. Dès septembre 2021, une cinquantaine d'espèces d'arbres indigènes, principalement fruitiers et médicinaux, était placée en culture et multipliée, dont quatre espèces menacées. En six mois, déjà 3700 jeunes plants ont déjà été produits et mis gratuitement à la disposition des habitants. De très nombreux volontaires participent à l'activité des pépinières.
L'année 2022 est consacrée aux plantations de pieds-mères dans l'arboretum et le jardin pédagogiques et aux formations des communautés portant sur la reconnaissance des plantes et leurs usages traditionnels.
Partenaires financiers
Partenaire technique
Contact
Stéphane Buord
Directeur scientifique des actions internationales
Conservatoire botanique national de Brest
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La Gentiane amère (Gentianella amarella (L.) Börner) est une plante des milieux ouverts et ensoleillés un peu humides à secs comme les pelouses, les prairies. En France, c’est en Normandie et plus particulièrement dans le Calvados que la majorité des stations actuelles sont observées. Actuellement, l'état de conservation de 52% de ces stations est jugé mauvais.C’est pourquoi, un plan de conservation, rédigé en 2022 a pour objectif de mettre en place des actions visant à assurer le maintien ou le rétablissement des populations.
Contexte
La Gentiane amère (Gentianella amarella (L.) Börner) est une plante exceptionnelle en France.
- Elle est inscrite sur la liste des espèces protégées sur l’ensemble du territoire français métropolitain.
- Elle est considérée quasi menacée en Basse-Normandie (NT) et disparue en Haute-Normandie (RE).
En effet, un déclin non négligeable des populations est observé depuis le 19e siècle. Elle a disparu de la Seine-Maritime et de l’Eure, elle a régressé de moitié voire plus dans l’Orne et la Manche mais reste plutôt stable dans le Calvados qui abrite 29 stations, soit 70% de la population régionale depuis 2000.
La dégradation de ses habitats naturels semble être la première cause de régression (abandon ou modification des pratiques de gestion). Elle se maintient actuellement dans les Réserves naturelles, les Espaces naturels sensibles des Départements et les terrains dont la gestion lui est favorable.
Description de la plante
La Gentiane amère est une herbacée, qui peut prendre des formes diverses, mesurant généralement de 2 à 30 cm de hauteur. Ses tiges sont dressées, simples ou rameuses. À leurs bases, des fleurs violet lilas parfois blanchâtres solitaires ou groupées par 2 ou 3 s’épanouissent le plus souvent de mi-août à mi-septembre. Les fruits sont des capsules allongées contenant de nombreuses graines brunes disséminées par le vent ou la pluie.
C'est une plante qui s’observe dans les milieux ouverts, lumineux, assez pauvres en éléments minéraux nutritifs, sur sols humides à secs : pelouses calcaires, rases plus ou moins caillouteuses et écorchées, prairies humides des dunes et falaises marneuses littorales.
Objectifs
Le Conseil départemental du Calvados et le Conservatoire botanique, dans le cadre de la convention pluriannuelle qui les lient, ont souhaité dresser un état des lieux sur les populations de Gentiane et proposer des actions de conservation adaptées et durables visant à maintenir ou rétablir un état de conservation favorable à l'espèce.
Le plan de conservation est un outil stratégique qui permet de mettre en place des mesures :
- d’information, de sensibilisation et de prise en compte de l’espèce,
- de sauvegarde des populations existantes : renforcer la protection des sites, mise en place de mesures de gestion appropriées,
- d'amélioration des connaissances : contribuer à la connaissance taxonomique, à la connaissance des communautés végétales, à la connaissance de la biologie du taxon et notamment la durée de vie des graines dans le sol,
- de suivi des populations,
- de conservation ex situ,
- de développement de partenariats.
> Télécharger le Plan de conservation en faveur de la Gentiane amère dans le Calvados
Remarque : Dans le cadre de la protection des données sensibles, les localisations précises des stations de Gentiane amère sont volontairement non divulguées dans le document. Nous vous invitons à nous contacter en cas de besoin.
Partenaires
- Conseil départemental du Calvados
- Conservatoire des espaces naturels de Normandie
- Conseil départemental de l’Orne
- Syndicat Mixte Espaces Littoraux de la Manche
Contact
Juliette Waymel
Conservatoire botanique national de Brest
Antenne Normandie-Caen
Chargée d'études flore et habitats
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En 2020, un nouveau projet du Conservatoire botanique a vu le jour en région DIANA (Diego I & II - Ambilobe - Nosy Be - Ambanja), dans l'aire protégée Ambohitr'Antsingy Montagne des Français à Madagascar pour venir amplifier le travail de restauration forestière déjà en cours.
Le programme
La production d'arbres autochtones et de restauration forestière est mise en place depuis 2012 en partenariat avec l’ONG malgache SAGE, gestionnaire de l'aire protégée. Ce nouveau programme de 3 ans vient compléter ces actions de production d'arbres pour intensifier la reforestation. Il place les 7 communautés de l'aire protégée au cœur de ces actions en y développant une pépinière dans chaque village, en y formant des pépiniéristes et en favorisant la reforestation de ces territoires.
Le but fixé conjointement avec les villageois est la production de 2500 arbres par pépinière, soit un total de 17500 arbres produits chaque année.
De plus chaque pépinière est dotée du nécessaire pour produire environ 1000 fruitiers qui pourront être revendus afin d'améliorer les conditions de vie des pépiniéristes. A terme, les fruits récoltés pourront être commercialisés et apporter ainsi des revenus supplémentaires aux familles.
En complément, l'association bretonne Jardins du monde s'implique dans ces mêmes villages pour mettre en place des sensibilisations théâtrales à la santé et des formations à l’usage des plantes médicinales.
Objectifs
- Accentuer la dynamique de reforestation au sein de l'aire protégée
- Sensibiliser et impliquer les communautés au respect de leur environnement par le biais des reforestations communautaires
- Apporter et développer les compétences pour améliorer l'autonomie des villageois en matière de gestion environnementale
- Créer des structures pérennes pour produire localement
Le but est d’atteindre à terme l’autonomie financière afin d’assurer la pérennité de chaque pépinière.
Contexte
Madagascar figure parmi les principaux hotspots de la biodiversité mondiale. Ce pays possède un fort taux d'endémisme (près de 90%), tant animal que végétal, et est considéré comme une priorité mondiale en terme de conservation. Sur les 14 000 espèces de plantes, 83% sont endémiques, ainsi que 61% de ses oiseaux, 92% de ses reptiles, 99% de ses amphibiens et bien-sur, les lémuriens, emblèmes du pays. Ces espèces n'existent nulle par ailleurs sur la planète.
Ce patrimoine naturel est grandement menacé de disparition, notamment les forêts naturelles primaires qui couvraient autrefois la majeure partie de l'île et ne représentent aujourd'hui plus que 10% du territoire.
Depuis 2012, le Conservatoire est un partenaire technique et scientifique de l’ONG malgache SAGE, gestionnaire de la petite aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français dans l’extrême nord du pays. D’une superficie de 6000 hectares, cette forêt sèche est d’une incroyable richesse avec 639 espèces végétales. 9 espèces sont identifiées comme endémiques locales (espèces propres à ce territoire) dont le très caractéristique Baobab de Suarez (Adansonia suarezensis) classé en danger d’extinction ou l’Aloe de Suarez (Aloe suarezensis). 110 espèces sont menacées (9 sont en danger critique, 65 en danger et 37 vulnérables). L’aire protégée est aussi très riche au plan faunistique avec une forte présence de reptiles, d’amphibiens, d’oiseaux et bien sur de lémuriens. Diverses menaces pèsent sur cette forêt avec en premier lieu le surpâturage des zébus qui fragilise les sols, la culture sur brulis qui fragmente sévèrement la futaie et accentue le développement des plantes envahissantes mais aussi la coupe d’arbres pour le charbonnage ou la coupe de bois précieux comme l’ébène ou le palissandre. Plusieurs programmes sont menés conjointement par le SAGE et le Conservatoire pour mener des actions de conservation de la flore et des milieux naturels ainsi que pour développer l’écotourisme en sein de l’aire protégée.
Partenaires financiers
Partenaires techniques
Contact
Delphine Cabanis
Technicienne de conservation
Conservatoire botanique national de Brest
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En savoir plus
- Courrier de la nature : un dossier spécial sur la restauration de paysages forestiers à Madagascar
- Madagascar - Conservation de la flore sur la Montagne des Français
- Madagascar - Création du centre écotouristique Mikajy en Montagne des Français
- Dépliant "L'appui du Conseil départemental du Finistère au développement de la Région Diana"
Nos actions phares
Nous avons choisi de vous présenter une diversité d'actions menées par le Conservatoire botanique national de Brest dans l'Ouest de la France et dans les hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive. Faites votre choix !
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