C'est une excellente nouvelle qui fait d'autant plus plaisir en cette période si particulière : plus de 5 000 Panicauts vivipare en fleur viennent d'être comptés sur la Réserve des Quatre chemins à Belz, dans le Morbihan.
Résultats
L'année 2020 semble être une bonne année pour le Panicaut vivipare puisque fin juillet 2020, les bénévoles de Bretagne vivante et les agents du Conservatoire botanique et du Syndicat mixte de la Ria d'Etel ont compté 5 308 rosettes de Panicaut en fleur soit 80% de plus qu'en 2019 ainsi que 4 525 rosettes sans fleur. Ils ont également relevé une tendance de la plante à se disperser sur le site ce qui est de bonne augure. Le pâturage et les bonnes conditions d'inondation de l'hiver et du printemps en sont probablement la cause.
Il faut maintenant attendre les résultats du suivi automnal pour confirmer la tendance.
Un nouveau suivi estival
C'est la deuxième année consécutive que ce suivi estival est réalisé. Il vient compléter le suivi automnal réalisé depuis plus de vingt ans. Il permet non seulement de comptabiliser les rosettes fleuries et non fleuries mais il comporte aussi une approche cartographique sur la densité des rosettes au sein de la parcelle étudiée.
Une plante menacée
Le Panicaut vivipare (Eryngium viviparum) figure parmi les plantes les plus rares et les plus menacées d'Europe. Identifié comme une priorité par l'Etat, il fait l'objet d'un Plan national d'actions, animé par le Conservatoire botanique, réunissant de nombreux partenaires pour :
- améliorer les connaissances concernant la biologie et l'écologie de l'espèce,
- conserver et étendre la population de Panicaut vivipare sur la Réserve des quatre chemins à Belz et restaurer les populations disparues,
- informer et de communiquer sur l'espèce auprès des scientifiques, des élus et du grand public.
Jetez un oeil aux films sur le Panicaut vivipare
"Histoire végétale : le Panicaut vivipare" Un film de 2 min pour découvrir cette plante originale |
"Regards d'acteurs : la préservation du Panicaut vivipare" Un film de 8 min qui explique les techniques et méthodes déployées |
Partenaires
- Ministère de la Transition écologique et solidaire (coordinateur général)
- Conservatoire botanique national de Brest (animateur)
- Bretagne vivante
- Agence de l'eau Loire Bretagne
- Syndicat mixte de la Ria d’Etel
- Département du Morbihan
- Arche aux plantes
- Commune de Belz
- Pierrick le Hen, éleveur
- Université de Bretagne Occidentale - Laboratoire EA Géoarchitecture - TUBE
- Université de Montpellier - Laboratoire ISEM
- SIVU Grand Site Gâvres-Quiberon
- Alignement de Carnac - Centre des monuments nationaux
- Conseil régional de Bretagne
- Pays d’Auray
- Commune de Ploemel
- Commune de Carnac
- Commune de Plouharnel
- IBADER - Instituto de Biodiversidade Agraria e Desenvolvemento Rural (Saint-Jacques-de-Compostelle)
Contact
Marion Hardegen
Déléguée régionale de l'antenne Bretagne
Conservatoire botanique national de Brest
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En savoir +
- Félicitations nationales aux acteurs de la préservation du Panicaut vivipare
- Bilan du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare
- 3 films sur la préservation du Panicaut vivipare
- Présentation du Plan national d'actions : objectifs, rapports annuels, articles scientifiques, films...
Démarré en novembre 2019 puis interrompu par la crise sanitaire liée à la COVID-19, le chantier du futur siège du Conservatoire botanique national de Brest a repris fin avril 2020.
Où en est le chantier ?
Le chantier a redémarré à un rythme ralenti compte tenu du maintien de mesures sanitaires préventives.
Un premier bâtiment sur les 3 prévus a désormais atteint sa forme définitive. Les murs bois-pailles sont posés et la toiture installée. Les chevrons caractéristiques de la façade s'impriment désormais dans le site.
Les deux autres bâtiments en sont encore au stade de l'armature. Les façades et les toitures seront posées à la fin de l'été.
Ensuite, la verrière de liaison entre les trois bâtiments pourra être posée, donnant au bâtiment son aspect général dans le courant de l'automne.
Les aménagements intérieurs seront réalisés durant l'hiver et le bâtiment devrait être livré au printemps 2021.
Revenons sur le concept architectural
Le projet retenu, porté par le groupement de l'Atelier Philippe Madec, Ingerop conseil & ingénierie et Horizons paysage avec l'accompagnement de Gilles Clément, propose de construire une structure sur 2 300 m² prenant la forme d'une grande serre et répondant ainsi au caractère du Conservatoire, aux enjeux et aux conditions climatiques du site.
Les différents pôles fonctionnels sont répartis dans trois volumes compacts liés par la serre dont les espaces libres deviennent le lieu des rencontres, des échanges et de la détente. Les bâtiments sont de faible hauteur, constitués d’un étage sur rez-de-chaussée. Leur toiture de même pente que la serre contribue à l’unité de l’ensemble. Des espaces de plantations sont organisés dans ces espaces communs.
La qualité environnementale du bâtiment et son intégration dans le paysage sont des impératifs : choix des matériaux, efficacité énergétique, conception bioclimatique, utilisation raisonnée du soleil et des façades à haute performance thermique, ventilation naturelle, toiture végétalisée, charpente et bardage en bois, isolation en paille, récupération des eaux de toiture...
Contact
Dominique Dhervé
Directeur général
Conservatoire botanique national de Brest
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Bonne nouvelle ! Une plante forestière très rare et menacée en Bretagne vient d'être redécouverte en forêt de Beffou dans les Côtes-d'Armor. Elle n'y avait pas été observée depuis 2015. Le Conservatoire botanique s'est rapproché des agents du Département des Côtes-d'Armor, propriétaire du site, pour discuter des travaux de gestion.
Mais quelle est donc cette plante ?
La Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia) se rencontre dans les sous-bois de feuillus. Elle appartient à la famille des Liliacées. C'est une plante herbacée vivace de 20 à 40 cm de hauteur qui se caractérise par 4 feuilles verticillées ; c'est-à-dire qu'elles sont disposées au même niveau sur la tige. Sa fleur unique est également très originale puisqu'elle produit un fruit rond et bleuâtre fortement toxique.
La Parisette supporte le manque de lumière car ses racines vivent en symbiose avec un champignon qui lui fournit des éléments nutritifs.
En métropole, son risque de disparition est faible puisqu'elle est commune dans beaucoup de régions. Mais en Bretagne, elle n'est présente qu'en Côtes-d'Armor et en Ille-et-Vilaine, sur moins de 10 stations. Elle est donc classée en danger de disparition sur la région.
Une redécouverte importante et un enjeu fort en Bretagne
C'est à la fin des années 1990 que cette plante a été découverte pour la première fois dans la forêt de Beffou des Côtes-d'Armor par Thierry Coïc, correspondant du Conservatoire, qui avait à l'époque dressé un inventaire de la flore remarquable de ce site naturel. Elle se trouvait au coeur d'une plantation d'Epicéas de Sitka et faisait dès lors l'objet d'un suivi régulier par son découvreur et le Conservatoire botanique.
Malgré un signalement de la présence de cette plante rare et des recommandations émises pour sa prise en compte dans la gestion forestière, elle semblait avoir disparu ; vue pour la dernière fois en 2015.
Emmanuel Quéré, agent du Conservatoire botanique, a eu la bonne surprise de la revoir ce printemps 2020 sur une surface de 6m² en bordure d'un ruisseau en sous-bois de Noisetiers, de Frênes et d'Aulnes glutineux. Il a pu compter une belle population d'une cinquantaine de pieds.
Aux petits soins de la Parisette
Suite à cette découverte, les agents du Conservatoire botanique et du Département des Côtes-d'Armor se sont retrouvés sur le terrain afin de discuter et de déterminer les travaux d'entretien à réaliser pour préserver cette plante à forte valeur patrimoniale pour le département.
En effet, les multiples coups de vents de l’hiver dernier ont provoqué de nombreux chablis et trois Sitkas déracinés sont tombés à proximité immédiate de la station de Parisette. Ils seront débités et exportés à l’automne prochain dès qu'elle aura fini de fructifier.
Contact
Emmanuel Quéré
Chargé d'études flore
Antenne Bretagne
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02 98 41 88 95
Partenaire
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La Bretagne n'échappe pas au processus d'érosion de la biodiversité. Renforcer les actions de préservation et de reconquête est donc nécessaire, ici comme ailleurs. Pour ce faire, une agence régionale de la biodiversité a été créée. Des collaborations sont à envisager pour l'avenir entre ce nouvel organisme et le Conservatoire botanique.
Qu'est-ce-que l'Agence bretonne de la biodiversité ?
Elle est née fin 2019 d'une très large concertation régionale portée par la Région et l'Office français de la biodiversité, avec l'appui de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement.
Ce nouvel établissement public a vocation a devenir le point focal régional des actions en faveur de la préservation et de la reconquête de la biodiversité. L'agence est chargée d'animer et de valoriser le réseau des compétences régionales dans ce domaine, qu'elles soient publiques, associatives ou privées. Elle apportera également un soutien technique aux pouvoirs publics locaux dans la mise en œuvre de leurs actions, développera des actions de formation et offrira une ingénierie au service du montage de projets communs.
Son installation physique à Brest est en cours ainsi que le recrutement de son équipe de 9 salarié.e.s. Elle sera pleinement opérationnelle en fin d'année 2020.
Quelles relations avec le Conservatoire botanique en Bretagne ?
L'implantation de l'Agence à Brest à proximité du siège du Conservatoire botanique conforte le pôle de compétences lié à la biodiversité dans la région. Le Conservatoire botanique sera amené à nouer de nombreuses collaborations avec ce nouvel établissement, notamment en matière d'accompagnement des territoires, en tant que référent régional sur les plantes sauvages et les milieux naturels bretons.
Contact
Florent Vilbert
Directeur
Agence Bretonne de la Biodiversité
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En savoir plus
Plus d'un quart des plantes sauvages de la région Bretagne est menacé ou quasi-menacé de disparition. Le Conservatoire botanique réalise des fiches synthétiques pour faire connaître ces plantes rares et mieux comprendre les enjeux de leur préservation. 8 fiches viennent d'être mises en ligne et sont également disponibles dans la rubrique Observatoire des plantes sauvages.
Que peut-on obtenir comme informations ?
Les fiches espèces sont des documents de synthèse présentant une espèce rare et menacée, son milieu de vie ainsi que les problématiques associées à sa gestion et sa conservation.
L'objectif principal est de faciliter la reconnaissance de ces plantes et de leur habitat naturel, et de mieux comprendre les enjeux de leur préservation. Ce type de fiche est souvent réalisé en complément d'un plan de conservation, et constitue un bon support de communication auprès des gestionnaires d'espaces naturels, des agents des collectivités, des élus lors de comités de gestion ou de contacts sur le terrain avec les propriétaires concernés par exemple.
Les fiches disponibles
Elles concernent 8 plantes très localisées en Bretagne, souvent du fait de la spécificité et de la rareté du milieu naturel dans lequel elles vivent. Plusieurs menaces pèsent sur les habitats et les plantes qu'ils abritent, telles que la pollution et la dégradation de la qualité de l'eau, l'urbanisation, la concurrence végétale ou encore le drainage et la destruction des zones humides.
Antinorie fausse agrostide | Antinoria agrostidea | Fiche | Répartition | |
Aster d'Armorique | Galatella linosyris var. armoricana | Fiche | Répartition | |
Astragale de Bayonne | Astragalus baionensis | Fiche | Répartition | |
Coléanthe délicat | Coleanthus subtilis | Fiche | Répartition | |
Elatine verticillée | Elatine alsinastrum | Fiche | Répartition | |
Elatine à longs pédicelles | Elatine macropoda | Fiche | Répartition | |
Ophioglosse des Açores | Ophioglossum azoricum | Fiche | Répartition | |
Renoncule à fleurs nodales | Ranunculus nodiflorus | Fiche | Répartition |
Contact
Gaëtan Masson
Chargé d'études flore et habitats
Antenne Bretagne
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