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Bretagne Vivante et les Éditions Locus Solus ont présenté ce début juillet l'Atlas des papillons diurnes de Bretagne au Jardin du Conservatoire botanique national de Brest  ! Ce nouveau beau livre de 324 pages rassemble l’ensemble des connaissances actuelles sur les papillons de jour des quatre départements de la Bretagne administrative. Stéphane Wiza, chargé d'études à Bretagne Vivante répond à nos questions.

Pourquoi avoir choisi le Jardin du Conservatoire botanique pour la conférence de presse sur la sortie de l'atlas ?
Le Jardin du Conservatoire botanique est une coulée verte urbaine. C'est une porte d'entrée pour certaines espèces de papillons. La présence d'arbres, de milieux ouverts, de milieux humides favorisent une biodiversité intéressante pour une métropole urbaine. Profiter de l'infrastructure du Pavillon d'accueil pour pouvoir accueillir les journalistes, tout en pouvant rapidement aller "sur le terrain" attraper des papillons, est donc un vrai plus.

Justement, quelles espèces peut-on rencontrer ici ?
48 espèces sont connues aujourd'hui sur le territoire de Brest métropole. Environ la moitié ont déjà été observées dans le Vallon du Stang-Alar où se trouve le Jardin. Tous les communs y sont tels le Vulcain, le Paon du jour, le Tircis, le Myrtil, l'Aurore, les piérides, la Petite Tortue et d'autres...

Y a-t-il des espèces rares ou en voie de disparition ?
À l'échelle de la Bretagne, 3 espèces ont déjà disparu et 35 sont considérées comme rares, c'est à dire qu'elles n'occupent pas plus de 12,5% du territoire. C'est 40 % de la totalité des espèces présentes. À l'échelle du Vallon du Stang-Alar, on retrouve majoritairement des espèces communes mais aussi quelques taxons plus exigeants comme le Tristan, spécialiste des fonds de vallée un peu frais ou encore le très discret Petit Mars changeant, hôte des boisements à proximité de plans d'eau.

Quels liens entre papillons et jardins ?
Les papillons des jardins, en général, sont des espèces peu exigeantes qui peuvent se contenter de milieux très anthropisés. C'est le cas du Tircis ou de l'Azuré des Nerpruns qui sont potentiellement présents dans une grande majorité des jardins brestois. Si la gestion du jardin est plus "naturelle", si on laisse quelques ronces et quelques orties, quelques arbres et arbustes non exotiques, si en plus le jardin est connecté lui - même à des prairies ou à du bocage, alors le nombre d'espèces augmentera. Et méfions-nous de l'effet trompeur du spectacle des papillons sur les Buddleia ! S'ils le butinent volontiers, aucune espèce ne se reproduit sur cet arbuste exotique. Un coin "bourrier" au soleil, sans gestion intensive, est souvent plus accueillant pour eux.

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L'Atlas des papillons diurnes de Bretagne sur le site web de Bretagne Vivante

Voici 6 ateliers pédagogiques proposés par le service Educatif du Conservatoire botanique. Pour en savoir plus (contenus, méthodes pédagogiques, durée, tarifs...), téléchargez la brochure.

 

Atelier n°1 "Les serres tropicales"

Les serres du Conservatoire botanique abritent l’une des plus fortes concentrations au monde de plantes en voie de disparition. Sur 1 000 m2, elles évoquent 4 zones tropicales différentes : les montagnes humides, les îles sub-tropicales, les zones sèches et les forêts humides.

Objectifs

  • Comprendre les menaces qui pèsent sur la diversité végétale
  • Aborder l’importance des plantes pour la biosphère et pour l’Homme
  • Comprendre le rôle du Conservatoire
  • Découvrir les climats tropicaux
Niveau - de la maternelle PS à l'université

 

Atelier n°2 "Le jardin conservatoire, un tour du monde végétal"

Installé dans un ancien site de carrière, le Conservatoire botanique de Brest a vu le jour en 1975 et a préfiguré la notion de Conservatoire botanique national. Grâce à son microclimat particulier, son jardin de 30 hectares présente des espèces végétales provenant de diverses régions du monde (Europe, Asie, Amériques, Australie, Afrique du Sud).

Objectifs

  • Appréhender la diversité végétale
  • Découvrir l’histoire et le rôle du Conservatoire
  • Informer sur la protection des espèces végétales en France
  • Découvrir l’utilisation des plantes par l’Homme
Niveau - du CE1 à l'université

 

Atelier n°3 "Quel est donc cet arbre ?"

Les arbres fascinent par leur dimension, leur durée de vie et leur biologie. Comment vivent les arbres et comment reconnaître les principaux arbres de nos bois en hiver ou en été ? Le but de cet atelier est de répondre à ces questions !

Objectifs

  • Comprendre ce qu’est un arbre
  • Voir ou revoir certaines notions de biologie végétale
  • Apprendre à reconnaître les arbres de nos bois
Niveau - du CP à la 3ème

 

Atelier n°4 "L'Homme et les plantes"

Les plantes sont indispensables à la survie des animaux et elles le sont donc également pour l’Homme ! Depuis ses origines, l’Homme utilise les plantes pour se nourrir, se soigner, se loger, s’habiller, se chauffer, s’amuser... Préserver la diversité végétale est donc nécessaire pour garantir notre avenir.

Objectifs

  • Comprendre pourquoi les plantes nous sont indispensables
  • Constater l’utilisation de diverses ressources végétales dans notre quotidien
  • Découvrir la place des végétaux dans notre alimentation
Niveau - du CP à la 3ème

 

Atelier n°5 "Qu'est-ce-qu'une graine ?"

La graine est l’aboutissement d’un long processus évolutif dans le règne végétal. Elle possède des réserves pour permettre le développement de la future pousse. Les graines présentent souvent des particularités morphologiques qui leur permettent de voyager sur de longues distances.

Objectifs

  • Comprendre ce qu’est une graine et quels sont les différents types de graines
  • Voir les différentes utilisations des graines par l’Homme
  • Comprendre comment les graines se disséminent
Niveau - de la maternelle GS à la 3ème

 

Atelier n°6 "Couleurs de plantes"

Certains végétaux peuvent être utilisés pour extraire des couleurs, ce sont les plantes tinctoriales. Depuis son origine, l’Homme utilise les pigments provenant des plantes pour créer, décorer et embellir… Plusieurs techniques existent pour extraire les couleurs des plantes et certaines ne sont pas si compliquées que cela !

Objectifs

  • Montrer que l’on peut utiliser les plantes pour produire des couleurs et comprendre les techniques d’extraction
Niveau - de la maternelle GS au CM2

 

Brochure

Chaque atelier est présenté dans la brochure : contenu, méthode pédagogique, durée... Vous y trouverez aussi les tarifs, les créneaux horaires et les informatiques pratiques.

 

Contact

Patrick Péron et Loïc Ruellan
Service Education
02 98 02 46 00
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Etablissement public, scientifique et technique, le Conservatoire botanique national de Brest est chargé d’étudier et de préserver les plantes sauvages et les milieux naturels des régions Bretagne, Normandie (Basse-Normandie) et Pays de la Loire et des hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il est un expert au service des politiques d’aménagement du territoire, de gestion et de conservation de la nature. A Brest, il est aussi un merveilleux jardin de 30 hectares, centre exceptionnel de découverte du monde végétal, accueillant chaque année 400 000 visiteurs.

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Rapports d'activités annuels

 

Explorez le monde des plantes avec le Conservatoire botanique ! Le service Education accueille chaque année près de 4 800 élèves pour des ateliers pédagogiques :

  • "Les serres tropicales"
  • "Le jardin, un tour du monde végétal"
  • "Quel est donc cet arbre ?"
  • "L’Homme et les plantes"
  • "Qu’est-ce qu’une graine ?"
  • "Couleurs de plantes"

 

 

Brochure

Chaque atelier est présenté dans la brochure. Vous y trouverez aussi les tarifs, les créneaux horaires, les informatiques pratiques.

 

Contact

Patrick Péron et Loïc Ruellan
Animateurs scientifiques
02 98 02 46 00
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Brochure "Les ateliers pédagogiques"

30 années. C’est le temps qui aura été nécessaire pour sauver de l’extinction et réintroduire en nature une plante endémique de l’île Maurice :  Cylindrocline lorencei. La mise en oeuvre des techniques de multiplication jusqu’alors inexplorées dans le domaine de la conservation ont permis de  sauver cette espèce disparue en nature.


Un sauvetage in extremis

Dans les années 70, Cylindrocline lorencei est connue pour être au bord de l’extinction. Jean-Yves Lesouëf, fondateur du CBN de Brest décide alors de collecter des graines et des boutures, dans l’espoir de procéder à un sauvetage de l’espèce. En 1990, l’espèce est déclarée éteinte en nature.


Cependant, le CBN de Brest les avait placées en banque de graines mais celles-ci étaient incapables de germer naturellement. Grâce à l’utilisation des biotechnologies, en collaboration avec l'INRA de Ploudaniel, il réussit en 1993 à régénérer des plantes entières. Il s’agit alors d’une première mondiale au service de la conservation de la biodiversité. Les essais de bouturage assez difficiles et le manque d’individus et de graines viables conduisent ensuite le Conservatoire à se tourner vers Vegenov pour multiplier à plus grande échelle, par micropropagation in vitro, des centaines de plantes dès 2009.


Recréer les conditions d’un retour en nature

Cette réussite portée par les biotechnologies n’aurait pas été concrétisée sans l’implication sans faille de notre partenaire technique mauricien, le National Park and Conservation Service (NPCS) et de notre partenaire financier Mauritius Commercial Bank.

À partir de 2021, un long travail d’aménagement de zones de gestions expérimentales, les Conservation Management Areas (CMA), délimitées par des grillages pour éviter la présence d’espèces animales indésirables et nettoyées de toutes espèces végétales invasives, a permis l’acclimatation d’une trentaine de plants qui aujourd’hui s’épanouissent dans un environnement protégé. A partir de 2021, un long travail d’aménagement de zones de gestions expérimentales, les Conservation Management Areas (CMA), délimitées par des grillages pour éviter la présence d’espèces animales indésirables et nettoyées de toutes espèces végétales invasives, a permis l’acclimatation d’une trentaine de plants qui aujourd’hui s’épanouissent dans un environnement protégé.

 

2024, une réintroduction en nature à grande échelle.

Les trois décennies écoulées ont été jalonnées par de nombreuses étapes qui marquent un tournant dans l’approche de la conservation : l’étude du cycle de vie de l’espèce, les tests de culture d’embryons et l’usage de techniques innovantes, les étapes de sa multiplication à Brest, avant de se projeter sur le site de réimplantation dans un environnement restauré à Maurice.


Toutes ces étapes nous permettent aujourd’hui d’annoncer la réintroduction dans son environnement naturel, de cette espèce endémique de l’île Maurice, presque 35 ans après sa disparition en nature. Une centaine de plants nés à Brest seront, au terme d’un protocole extrêmement précis, réintroduits dans les CMA de l’Île Maurice au mois de juin, dans l’objectif d’assurer son retour durable dans son environnement naturel.


Catherine Gautier, responsable conservation ex situ, et Stéphane Buord, directeur scientifique des actions internationales du CBN de Brest
© C. Le Guillou (CBN Brest)

 

Notre partenaire financier

Mauritius Commercial Bank

 

Nos partenaires techniques

National Park and Conservation Service

Vegenov

 

Contact

Stéphane Buord
Directeur scientifique actions internationales
Conservatoire botanique national de Brest

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