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Constatant la fragilité structurelle et financière des Conservatoires botaniques nationaux, le ministère de la Transition écologique et solidaire a fait réaliser un état des lieux du réseau en 2019. Cette étude conclut à la qualité du travail et des compétences de ces établissements et fixe des orientations pour les consolider. En 2020, un groupe national de travail est chargé de les analyser et de les mettre en oeuvre.

Les enseignements de l'étude nationale

  1. Les Conservatoires botaniques nationaux sont reconnus dans leurs missions et la qualité de leur travail par leurs partenaires institutionnels tant territoriaux que nationaux. Il sont devenus référents dans leur domaine d'étude et de préservation des plantes sauvages et des milieux naturels.
  2. Le modèle économique sur lequel ils ont fondé leur développement, fragile et instable, apparaît désormais obsolète. Il est trop fragile et menace leur stabilité : émiettement de financements à court terme, usure des personnels…

Les axes de travail

Un groupe de travail national s’est constitué pour travailler à la rénovation du cadre de mission des Conservatoires. Il regroupe le ministère en charge de la Transition écologique et solidaire, l'Office français de la biodiversité ainsi que des représentants des différentes formes juridiques de Conservatoires botaniques nationaux dont celui de Brest (syndicat mixte).

4 axes principaux sont identifiés :

  • la publication d'un décret précisant et renforcant la reconnaissance de leurs missions d'intérêt général,
  • la révision des critères de leur agrément national,
  • le confortement de leurs structures juridiques,
  • la simplification de leur structure de financement et le renforcement du soutien de l'Etat.

Ce travail devrait s'achever fin 2020 pour laisser la place aux décisions politiques de niveau national. Il est également attendu que les engagements nationaux soient accompagnés d'engagements parallèles des partenaires territoriaux.

Contact

Dominique Dhervé
Directeur général
Conservatoire botanique national de Brest
02 98 41 88 95
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Articles associés

Depuis 1992, le Conservatoire botanique anime un "inventaire permanent de la flore vasculaire" en Bretagne, en Basse-Normandie et en Pays de la Loire. Ses agents et son réseau de correspondants transmettent en continu leurs observations de terrain pour tenir à jour les cartes de répartition des plantes à fleurs et des fougères de la région. Cet inventaire mené dans la durée permet de mieux connaître le patrimoine végétal des territoires et contribue ainsi à la mise en oeuvre de mesures de préservation.

Retrouvez dans ce bilan de 26 pages, une synthèse des actions mises en oeuvre et des observations collectées en Bretagne entre 2018 et 2019.

Au préalable

Les contributeurs suivent un même protocole pour réaliser leurs observations et les transmettre au Conservatoire qui assure ensuite la validation et la centralisation au sein de sa base de données Calluna, regroupant toutes les observations floristiques de l'Ouest de la France.

Techniquement, chaque inventaire floristique correspond à une zone de prospection localisée sur une carte. L'observateur note toutes les plantes observées au sein de cette zone selon une nomenclature de référence. Le Conservatoire met à disposition un Carnet de terrain pour saisir en ligne directement les informations et faciliter la remontée des données.

Le bilan fait référence aux observations saisies du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019.

Ce qu'il faut retenir

Le bilan 2018 - 2019 met en avant :

  • 714 communes inventoriées sur deux ans ont fait l'objet d'au moins une observation floristique, soit plus de 50% des communes de Bretagne.
  • 125 428 observations ont été saisies.
  • la contribution du réseau des correspondants (constitués de bénévoles, de gestionnaires d'espaces naturels et d'adhérents d'associations partenaires) est essentielle. Elle représente 70% des observations floristiques et 222 personnes impliquées.
  • les agents du Conservatoire concentrent leurs inventaires botaniques dans des communes peu prospectées qui correspondent souvent à des territoires où les observateurs sont peu nombreux. Ils ont fourni près de 35 916 observations.
Atlas de la biodiversité communale et intercommunale • Ces projets favorisent les dynamiques de réseau d'inventaire comme à Lamballe Terre & Mer, Concarneau, Landerneau, Brest métropole, Sainte-Hélène... Ils utilisent les outils du Conservatoire pour la saisie des données floristiques et contribuent ainsi à enrichir la base de données collective.

Quelques découvertes majeures

Côtes-d'Armor

  • Parisette (Paris quadrifolia) à Lamballe par Gwénaël Perrin et à Quinténic par Colette Gautier
  • Selin de Broteri (Selinum broteri) à Meslin par Colette Gautier

Finistère

  • Galéopsis des champs (Galeopsis segetum) au Faou par Jean-François Glinec
  • Renoncule divariquée (Ranunculus circinatus) à Tréguennec par Jean Le Bail

Ille-et-Vilaine

  • Ronce de Nees (Rubus nessensis) en forêt de Fougères par Vincent Guillemot
  • Trèfle raide (Trifolium strictum) à Saint-Colomb par Vincent Guillemot

Morbihan

  • Laitue à feuilles de saules (Lactusa saligna) à Vannes par Arnaud Le Berre et Anthony Le Diaudic
  • Lycopode inondé (Lycopodiella inundata) à Langonnet par José Durfort et Agnès Stéphan
  • Petite utriculaire (Utricularia minor) à Guern et Brignac par Yves Le Coeur et Brignac par Paul Mauguin

Suivre l'avancée des observations

Logo ecalluna reflexionSi vous souhaitez suivre l'avancée des observations collectées, rendez-vous sur l'application web eCalluna. Actualisée chaque jour, elle affiche en temps quasi réel la liste des plantes de votre commune, le nombre de données par région, par département...

Pour cela privilégiez la "Recherche par territoire".

Et si vous souhaitez connaître la répartition d'une plante sur département ou une région, tentez votre chance du côté de la "Recherche par plante" !

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Contact

Marion Hardegen
Déléguée régionale
Antenne Bretagne
Conservatoire botanique national de Brest
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Le réseau de botanistes correspondants du Conservatoire a été créé en 1991 dans le but de recenser et de cartographier les plantes à fleurs et les fougères du Massif armoricain, et de contribuer aux actions de préservation des espèces menacées. Mais qui sont les membres de ce réseau ? Qu'est-ce-qui les motive ? Voici un avant-goût des résultats d'une enquête menée en 2019.

L'enquête a été adressée à 901 personnes ayant transmis au Conservatoire botanique, depuis 1992, au moins une donnée d’observation floristique. 289 ont répondu.

Ce qu'il faut retenir

  • 27% sont des femmes, 73 % des hommes.
  • 3 facteurs principaux les motivent à collaborer avec le Conservatoire : l’amélioration collective des connaissances, l’aide aux missions de l'établissement, l’amélioration personnelle des connaissances.
  • les outils techniques développés par le Conservatoire sont plébiscités : le nombre de participants a d’ailleurs augmenté de façon très significative dès lors que le Conservatoire a modernisé, dans les années 2010, les outils au service du réseau et notamment : le Carnet de terrain (saisie en ligne des observations), le R.N.F.O., eCalluna (accès aux cartes de répartition des plantes à fleurs et des fougères) et plus récemment eCoLiBry (dédiée aux bryophytes, charophytes et lichens). Ces outils sont le ciment du réseau.
  • la confiance et la convivialité sont aussi un facteur de réussite : les sorties botaniques sont des moments privilégiés de rencontre et de formation.

Ce réseau dynamique a produit de nombreuses données

Sur les 5 627 419 données d’observation de flore vasculaire gérées dans Calluna au 31 décembre 2019, environ 70 % proviennent de personnes bénévoles prospectant à titre privé, de manière volontaire. Ce chiffre important ne doit toutefois pas minimiser l’apport conséquent des agents botanistes du Conservatoire dont la passion s’exerce souvent bien au-delà du cadre strictement professionnel.

Les conclusions de l’enquête rappellent combien ce réseau est utile au Conservatoire et précieux pour l’amélioration des connaissances et la conservation de la flore et de la végétation de l’Ouest de la France.

Télécharger • Voici l'article complet paru dans le n°34 de la revue E.R.I.C.A.

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Contact

Sylvie Magnanon
Directrice scientifiques des actions interrégionale et régionales
Conservatoire botanique national de Brest
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Le numéro 34 de la revue E.R.I.C.A. est paru en mai 2020. A lire : les résultats d'une enquête sur le réseau des bénévoles du Conservatoire, des comptes-rendus de sorties botaniques et phytosociologiques, le suivi de plantes protégées d'un site Natura 2000, un programme de connaissance et de conservatoire des voies navigables bretonnes, l'étude des végétations d'un Espace naturel sensible en Ille-et-Vilaine, la liste des espèces découvertes récemment sur le Massif armoricain et ses marges…

COVID-19 • Exceptionnellement, ce numéro de la revue E.R.I.C.A. était disponible gratuitement en téléchargement de mai à août 2020.
Le numéro papier sera remis par courrier aux abonnés et aux membres actifs du réseau des correspondants bénévoles au 3e trimestre.

Le numéro 34 en chiffres

  • 124 pages
  • 2 brèves et 11 articles
  • 30 auteurs
  • 18 relecteurs

Au sommaire

En bref

  • Une école des plantes dans la Manche
  • Végétal local®, une marque au service du patrimoine sauvage

Vie du réseau des observateurs

  • Le réseau des botanistes associé au Conservatoire botanique national de Brest : historique, bilan et perspectives
  • Compte rendu de la sortie botanique du 1er juin 2019 à l’embouchure de la Vilaine (Billiers et Muzillac, Morbihan)
  • Compte rendu de la sortie botanique du 14 septembre 2019 sur la grande île de Chausey (Manche)
  • Du Plan régional d’actions en faveur des tourbières à la découverte de la tourbière de Launay, commune de La
    Cropte (Mayenne)

Connaissance de la flore et de la végétation

  • Suivi cartographique de plantes protégées sur le site Natura 2000 du Marais de Talmont (Vendée) : analyse diachronique sur 12 ans
  • Connaissance et conservation de la flore et des habitats des voies navigables bretonnes
  • Sortie phytosociologique au sein de quelques zones humides dunaires dans les environs d’Olonne-sur-Mer
    (Vendée)

Actions de gestion et de conservation

  • L’étude des dynamiques des végétations : une approche au service des gestionnaires d’espaces naturels ?
    L’exemple de l’Espace naturel sensible du marais de Gannedel (Ille-et-Vilaine)

Bilan des découvertes

  • Découvertes 2019 concernant la flore vasculaire du Massif armoricain
  • Découvertes 2019 concernant les bryophytes du Massif armoricain
  • Découvertes 2019 concernant les lichens et les champignons lichénicoles du Massif armoricain

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Liste complète des sommaires n°1 à 32

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Le bilan du Plan national d'actions en faveur du Panicaut vivipare a été présenté  au Conseil national de Protection de la nature (CNPN) en début d'année 2020. Ses membres ont félicité les acteurs pour le travail accompli au cours des dernières six années et encouragé la poursuite des actions.

En quelques mots, les objectifs du Plan national d'actions

Le Panicaut vivipare figure parmi les plantes les plus rares et les plus menacées d'Europe. Identifié comme une priorité par l'Etat, il fait l'objet d'un Plan national d'actions, coordonné depuis 2013 par le Conservatoire botanique national de Brest qui implique le plus largement possible les acteurs locaux afin :

  • d'améliorer les connaissances concernant la biologie et l'écologie de l'espèce,
  • de conserver et étendre la population de Panicaut vivipare de Belz et de restaurer les populations disparues,
  • d'informer et de communiquer sur l'espèce auprès des scientifiques, des élus et du grand public.

Ce qu'il faut retenir

Le bilan des 6 années met en avant :

  • Un réseau d'acteurs impliqués et une gouvernance multi-partenariale réussie.
  • Une avancée sur la connaissance de l'espèce et des protocoles d'études.
  • Un travail de multiplication de plants et récolte de graines maitrisé, un travail sur les herbiers à poursuivre.
  • Des pratiques de gestion améliorées mais une conservation de l'espèce sur site à l'état sauvage qui reste fragile.
  • Des tests de réintroduction sur des sites expérimentaux qui laissent présager un maintien durable.
  • Une espèce de plus en plus connue des passionnés de nature, des botanistes, des élus et du grand public.

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