Depuis début septembre, les ateliers pédagogiques ont repris au Conservatoire botanique. Le service Education accueille chaque année près de 4800 élèves. Vous êtes enseignant.e ? Venez explorer le monde des plantes avec nous.
Dans cet article, zoom sur l'atelier n°1 consacré aux serres tropicales, un outil particulièrement efficace pour sensibiliser les scolaires et les étudiants à la conservation des espèces végétales.
Atelier n°1 "Les serres tropicales"
En cette période où de grandes menaces pèsent sur la biodiversité mondiale, découvrir les serres tropicales avec un animateur du Conservatoire botanique, permet aux scolaires et aux étudiants de comprendre les causes de régression de la diversité végétale, les moyens de préserver les espèces menacées ainsi que l’importance des plantes pour les êtres humains.
La visite se déroule en partant d’exemples concrets de plantes en voie de disparition et en découvrant des flores et des climats tropicaux ce qui la rend particulièrement riche et immersive. En interagissant régulièrement avec le groupe, l’animateur adapte son discours en fonction du niveau des élèves.
Les serres du Conservatoire botanique abritent l’une des plus fortes concentrations au monde de plantes en voie de disparition. Sur 1 000 m2, elles évoquent 4 zones tropicales différentes : les montagnes humides, les îles sub-tropicales, les zones sèches et les forêts humides.
Montagnes tropicales humides |
Iles océaniques subtropicales Serre 2 |
Zones tropicales sèches Serre 3 |
Forêts tropicales humides Serre 4 |
Objectifs
- Comprendre les menaces qui pèsent sur la diversité végétale
- Aborder l’importance des plantes pour la biosphère et pour les êtres humains
- Comprendre le rôle du Conservatoire
- Découvrir les climats tropicaux
Tarifs
Une demi-journée
- un atelier (atelier n°1 à 6)
- 6 € par élève et gratuit pour les accompagnateurs
Une journée
- deux ateliers (atelier n°1 ou n°2 + atelier n°3, n°4, n°5 ou n°6)
- 8 € par élève et gratuit pour les accompagnateurs
Pratique
- Groupe à constituer pour chaque atelier : entre 15 et 25 personnes.
- Le service Educatif en charge des ateliers pédagogiques est constitué de deux animateurs scientifiques. Chaque animateur conduit un groupe. Possibilité d’accueillir deux groupes.
Pour les groupes qui désirent venir à la journée, en plus de la visite des serres, les animateurs du Conservatoire botanique proposent des ateliers complémentaires sur le thème des plantes remarquables du jardin (atelier n°2), des arbres (atelier n°3), de l’utilisation des plantes (atelier n°4), des graines (atelier n°5) ou encore des couleurs végétales (atelier n°6).
Contact
Le service Education est à votre disposition pour définir avec vous l’organisation de votre visite en fonction de votre projet : centres d’intérêt, disponibilité, budget...
Patrick Péron et Loïc Ruellan
Service Education
Conservatoire botanique national de Brest
02 98 02 46 00
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Découvrez l'étrange floraison de l'Arum titan, également appelé fleur cadavre, dans une nouvelle vidéo réalisée à partir d'un timelapse et d'images thermiques. Nous vous proposons de comprendre le phénomène unique où la "fleur géante" élève sa température au point de dépasser celle du corps humain tout en apprenant sa description botanique, son histoire et les menaces qui pèsent sur elle. Durée : 5 min.
Des images exceptionnelles captées en 2009 au Conservatoire botanique
L’exemplaire filmé au Conservatoire est issu d’une graine semée en 1993. Il a fleuri pour la première fois en 2003 dans les serres tropicales. Il s'agissait alors de la première floraison de cette espèce en France ! L'Arum titan avait atteint 1,50 m de hauteur. Le 28 juin 2009, une seconde floraison exceptionnelle s'est produite sur 1,87 m de hauteur. Le tubercule pesait alors 38 kg.
Une floraison qui n'a duré que 24h
Pour immortaliser l’évènement, le spectacle a été filmé image par image et en haute définition par une caméra fixe positionnée en hauteur, face à la plante.
On y voit la spathe déployer majestueusement son grand manteau pourpre dans la chaleur de l’après-midi. Ce phénomène d’ouverture est rapide et perceptible à l’oeil nu pour le public venu nombreux. En début de soirée, la floraison est à son paroxisme. L’inflorescence se révèlera dans toute sa splendeur durant toute la nuit. Aux premières lueurs de l’aube, la spathe commence lentement à se contracter à la manière d’un soufflet d’accordéon. Son repliement s’achève durant la nuit suivante, drapant le grand spadice d’un voile de mystère...
Une température qui a atteint les 40°C
Les botanistes du Conservatoire voulaient dévoiler un autre prodige encore plus intrigant. L’Arum titan est en effet le siège d’un autre phénomène aussi extraordinaire que rare dans le règne végétal : il est capable de produire une chaleur intense lors de sa floraison. Ils ont donc filmé ce phénomène grâce à une caméra thermique sensible aux variations de température de la plante et de son environnement.
Les images infrarouges obtenues permettent d’appréhender la dynamique du phénomène de façon originale, à la fois scientifique et esthétique. L’image thermique identifie chaque objet selon sa température. Les zones les plus froides apparaissent en bleu foncé et les zones les plus chaudes vont du jaune au blanc où la température est la plus élevée. Trois pointeurs ont été placés sur la plante elle-même pour mesurer l’élévation de sa température corporelle.
Au départ, la plante est de couleur orangée soit une température de 27°C en moyenne, légèrement plus élevée que l’air de la serre à 25°C. Rapidement, elle passe de l’orange au jaune durant l’ouverture de la spathe, atteignant rapidement 30°C. Au maximum de son déploiement, le phénomène atteint son apogée : l’extrémité du spadice atteint 40°C tandis que l’air de la serre n’est qu’à 20 °C. Puis c’est toute la grande colonne centrale qui s’embrase grâce à l’intense respiration des tissus de sa base, au niveau de la chambre florale. Enfin, le phénomène s’estompe, au matin, lorsque la spathe se referme, la température du spadice n’est plus que de 20°C soit 6°C de plus que l’air de la serre.
Les raisons de cette étrange floraison
Grâce à sa couleur pourpre et l'odeur qu'il dégage, l'Arum titan mime un cadavre en décomposition pour attirer les insectes pollinisateurs. Empester lui permet d’attirer irrésistiblement toutes sortes d’insectes, des coléoptères, des mouches, qui vont assurer l’indispensable pollinisation de ses fleurs.
A chaque floraison, le végétal décuple les effets de son parfum en élevant considérablement sa température. Son odeur devient alors détectable à des centaines de mètres à la ronde, jusqu’à un kilomètre sous la canopée des arbres de la forêt.
L’odeur et la production de chaleur proviennent essentiellement des fleurs femelles dites sapromyophiles, les premières à s’ouvrir, la puanteur est donc à son apogée dans les quelques heures suivant leur éclosion. La température de la plante augmente alors maximisant sa pestilence en laissant croire aux insectes gourmands qu'il s'agît d'une charogne appétissante. Certains insectes possédant une vision infrarouge seront même sélectivement attirés par cette source de chaleur. Ils vont y pondre leurs œufs et y déposer le pollen collecté sur les plantes environnantes, souvent situées à des kilomètres les unes des autres, de vrais entremetteurs entre arums.
Si cette stratégie est si perfectionnée, c’est parce que l’Arum titan doit absolument optimiser ses chances de se reproduire. Ces plantes ne fleurissent en moyenne que tous les dix ans et leurs fleurs ne sont fécondables que durant 48 à 72 h. Quelques temps plus tard, l’épi central se couvrira de centaines de fruits évoquant des baies rouges et seront ensuite mangés par les calaos, des oiseaux qui dissémineront les graines à travers la forêt. Ce sont ces graines qui donneront de nouveaux tubercules prêts à fleurir et assureront l’avenir de l’espèce.
Conservation et culture de cette espèce
L’Arum titan, de son nom scientifique Amorphophallus titanum, fait partie de la famille des Aracées. C’est dans la forêt tropicale humide de l’île de Sumatra, en Indonésie, qu’il fut découvert en 1878 par le botaniste italien Odoardo Beccari. Il s'y fait de plus en plus rare aujourd'hui.
Son habitat naturel est gravement menacé. On estime que l’Indonésie a perdu environ 72% de sa couverture forestière d’origine et l’ampleur de la déforestation se poursuit à un rythme alarmant. Aujourd’hui, la moitié de l’île de Sumatra est déboisée. L’exploitation du bois, la conversion des terres en plantations de palmiers à l’huile à grande échelle ont considérablement réduit l’espace vital de l’Arum titan. Son tubercule fait aussi l’objet de pillage afin d’être revendu à prix d’or sur les marchés horticoles coréens et japonais. Ses populations naturelles sont en constante régression, c’est pourquoi l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère cette espèce en danger d’extinction.
Pour tenter d’assurer sa conservation en nature, le gouvernement indonésien a publié une réglementation spécifique, les autorités locales et des particuliers mettent en place des aires protégées ou des réserves afin de protéger les Arum titans et la forêt qui les abrite.
Dans le monde, une centaine de jardins et conservatoires botaniques sont parvenus à maîtriser sa conservation par la culture ; ce qui représente un véritable défi tant les protocoles sont complexes. Ils mettent tout en œuvre pour préserver cette espèce emblématique au bord de l’extinction et sensibiliser le public aux enjeux majeurs de la conservation des forêts tropicales de notre planète.
Partenaire financier
Contact
Stéphane Buord
Directeur scientifique des actions internationales
Conservatoire botanique national de Brest
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Retrouvez-nous dans le dernier numéro du Courrier de la nature ! Delphine Cabanis présente, dans un dossier de 7 pages, les opérations de reforestation menées avec les habitants et les partenaires en Montagne des Français à Madagascar.
Contexte
Le Conservatoire botanique développe depuis plus de 15 ans des programmes de restauration forestière au Nord de Madagascar grâce à de multiples partenaires, tant publics que privés ou associatifs, comme l’Arche aux plantes.
Les opérations de reforestation sont menées en partenariat avec des acteurs locaux, avec un leitmotiv : impliquer les habitants pour favoriser le succès sur le long terme.
L’un de ces programmes se déroule au sein de la Nouvelle aire protégée Ambohitr'Antsingy Montagne des Français, dans la région Diana. Il a été mis en place depuis 2012 à la demande du Service d'appui à la gestion de l'environnement (SAGE), l’ONG malgache gestionnaire de l’aire protégée, et avec l'appui de la coopération décentralisée du Conseil départemental du Finistère, de Brest métropole, ainsi que de la Région Bretagne.
Courrier de la nature n°326
Au sommaire de ce numéro de janvier-février 2021, le Courrier de la nature vous entraîne donc dans les forêts de Madagascar mais aussi dans les Petites Antilles, à la découverte des iguanes endémiques menacés par l’hybridation avec d’autres espèces venues du continent.
La question climatique occulte-t-elle les autres sujets environnementaux, et notamment ceux liés à la protection de la biodiversité ? C’est le propos développé par Guillaume Sainteny, spécialiste du développement durable, qui répond aux questions du Courrier de la Nature.
Sans oublier les actualités de la nature en France et dans le monde, les actions menées par la SNPN dans les réserves de Camargue et de Grand-Lieu, des analyses d’ouvrages ainsi que les pages artistiques.
Edito
En route vers le « monde d’après » ?
L’année 2021 sera-t-elle l’année 1 du « monde d’après » ? Au vu des logiques qui se sont déployées depuis la fin du printemps 2020, nous sommes en droit d’en douter. Dérogation injustifiée et infondée à l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes au profit du lobby agro-industriel de la betterave sucrière (cf. n° 325, p. 7) ; privilèges accordés à certains chasseurs pour continuer à pratiquer leur loisir mortifère pendant le confinement (cf. p. 4) ; mort de trois ours dans les Pyrénées, tués de la main de l’homme, sans que le gouvernement ne réagisse et n’envisage des réintroductions de remplacement (cf. p. 6) ; non mise en place d’une éco-conditionnalité aux aides massives du plan de relance ; accélération du déploiement d’énergies « vertes » sans aucun respect pour leurs impacts sur la biodiversité ni sur leur coût environnemental réel ; volonté d’alléger les procédures et exigences en matière d’évaluation environnementale des projets d’aménagement ; abandon de la promesse de sortir du glyphosate ; diminution des moyens humains des parcs nationaux existants ; etc.
En même temps, jamais nos concitoyens n’ont été aussi sensibilisés aux enjeux environnementaux, jamais le besoin de nature ne s’est autant exprimé, jamais la pression sur nos gouvernants n’a été aussi prégnante. Un certain nombre de signaux sont positifs : augmentation de la dotation de fonctionnement des réserves nationales ; définition d’une stratégie des aires protégées avec quelques ambitions ; proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale ; création d’un 11e parc national.
Dans ce contexte si paradoxal, face aux inquiétudes et incertitudes, le Courrier de la nature nous invite à l’ataraxie, à une sagesse impassible produite par une analyse exacte des événements, afin de garder raison entre pessimisme désespérant et optimisme euphorisant. Notre conviction est qu’une autre trajectoire du monde est possible. Elle n’est pas facile à construire. Notre système mondial ne peut muter instantanément malgré les urgences. Chacun d’entre nous a cependant le devoir de s’y employer.
Depuis 1961 et donc 60 ans, tous les deux mois et désormais également avec une version numérique, le Courrier de la Nature fournit un éclairage réfléchi et critique sur le « monde d’avant » et esquisse ce que pourrait être un futur désirable qui garantirait aux humains et aux autres qu’humains les conditions permettant de se nourrir, de se déplacer, de se reproduire – en un mot d’exister – de façon satisfaisante.
Rémi Luglia, président de la Société nationale de la protection de la nature
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Delphine Cabanis
Technicienne de conservation
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Pascal Jaugeon, photographe originaire des monts d'Arrée, expose son travail sur le jardin botanique cet été. Découvrez ses photographies magnétiques et poétiques ; en noir et blanc ou en couleur, elles sont le fruit d'une longue observation du jardin dans toutes ses dimensions.
Parcours
Né à Huelgoat dans le Finistère en Bretagne, Pascal Jaugeon a passé la première partie de sa carrière dans le Pays de Galles, puis à Freiburg dans le sud de l’Allemagne. Il se passionne pour la musique, l’art dramatique et la danse contemporaine. Il retourne en France, où il s’installe à Strasbourg et fonde en 1980 le Centre International de Rencontres Artistiques.
En parallèle il s’initie à la photographie et, en 1991, il s'établit comme photographe indépendant. Il réalise de nombreux reportages et est alors rapidement sollicité pour des expositions en Bretagne et à l’étranger pour des missions internationales : Pologne, Hongrie, Pays de Galles. Ses thèmes de prédilection sont la nature, campagne et mer ; la musiques et les danses de Bretagne ou encore le voyage, les fêtes et les festivals. Il expose en 1993 au château de Trévarez dans le Finistère et présente ses œuvres à la Marine à Brest en 1998. Il crée dès le début de 2002, « Bretagne, raconte-moi la mer ». En avril 2003, il expose à la bibliothèque de Szcecin en Pologne et illustre la même année une importante campagne de sensibilisation à la poésie. En 2004 il expose à Szeged et il anime un premier stage de création photo à la prison de Brest ; il intervient en février 2006 auprès d’un groupe de détenus de la prison de Ploemeur (56).
A partir de 2008, Il commence un travail sur le mouvement. Mouvement dans la danse bretonne ; dans la musique, dans les gares et autres espaces publiques, sur l’eau (rivière, cours d’eau), le mouvement de la mer et aussi sur le sport (natation, aïkido). En avril 2010, il travaille en relation avec la Marine nationale sur un reportage dont le but est de rendre hommage aux Super frelons et enchaîne sur des portraits des gens des SNSM du Nord Finistère.
L’EXPOSITION : "Surimpressions et réalités"
Aujourd’hui, il présente sa démarche de superposition du vivant au Jardin du Conservatoire botanique après un travail de recherche photographique débuté en 2019 au bois de Kéroual et au parc de la Penfeld.
Ses clichés visent à à capter le mouvement et à interpréter le sujet environnemental dans un regard graphique. Grâce aux techniques de superposition simple et sans retouche, il brouille les frontières entre passé et présent, visible et invisible.
VISITES GUIDEES en présence de l'artiste
Cette exposition d’images en grand format est un exemple de son sens de l'expérimentation et de son instinct naturel pour combiner des détails photographiques et ainsi former une matière artistique étonnante. Vous pourrez découvrir cette exposition lors de visites guidées en compagnie du photographe !
DATES ET HORAIRES POUR LES VISITES GUIDEES
- Mercredi 21 juillet à 14h30 et 16h
- Mercredi 28 juillet à 14h30 et 16h
- Mercredi 11 août à 14h30 et 16h
- Mercredi 18 août à 14h30 et 16h
visite guidée gratuite
10 personnes max. pour chaque créneaux
Sur inscription téléphonique 02 98 02 46 00
INFORMATIONS PRATIQUES
- Exposition de plein air
- Entrée gratuite de 9h à 20h
- Jardin du Conservatoire botanique, accès : rampe du Stang-Alar
Partenaire
- La Direction Culture animation patrimoines de la ville de Brest.
Avec le festival Pluie d'images, 37 expositions de photographies investissent le territoire de Brest métropole du 16 janvier au 27 février, et l'une d'entre elle est visible en plein air au Jardin du Conservatoire botanique national de Brest : "Pêches d'enfance" de Didier Olivré. En noir et blanc, elle est un retour sur son enfance, vivant à Brest, habitué à la pêche à la ligne, filets et casiers. Entrée libre.
L'exposition "Pêches d'enfance"
Enfant, j'avais la chance de voir la rade chaque jour. La mer changeante me passionnait.
Mes parents avaient un seul lieu de vacances, dans la presqu'île de Plougastel. Nous avions un bateau, un filet de pêche et deux casiers.
Mon père nous réveillait à l'aube. À midi, nous rentrions fiers de ces poissons dans le seau, des araignées et des étrilles prises dans les casiers.
À 14 ans, j' ai voulu découvrir le fond de la mer en plongeant, visitant les épaves posées à l'entrée de la Rade. Les bancs de poissons passaient dans les rayons de lumière, à la Caravage. Je revenais nager dans la cuisine d'un cargo pour revoir le congre vivant dans la gazinière. Ce monde féerique me fit devenir chasseur. Des heures sous l'eau et dans le silence, j'ai vu tous ces poissons et crustacés, exposés aujourd'hui.
2020, le bateau d'enfance est toujours là. Mon père a 88 ans, il pêche encore. Je l'accompagne dans les météos difficiles ou pour le plaisir d'être trempé par les embruns.
Adolescent, chasseur, sans vraiment une réflexion aboutie, j'avais inscrit dans ma démarche de respecter les poissons : quand ils étaient touchés par ma flèche, je faisais en sorte d’abréger leur souffrance. Une forme de respect envers la Nature.
Il y a deux ans, j'ai commencé à photographier cette pêche, cherchant à retrouver les formes, montrer les lignes de chaque animal, en les posant simplement sur un fond blanc.
Ces photographies sont un regard sur cette beauté de la Nature.
Didier Olivré
Elève de l’école nationale supérieure Louis Lumière à Paris en 1978.
Sollicité par des médias (Vogue, Médias, Marie-Claire, Marie-France, Studio Magazine…) et des lieux comme l’Opéra de Paris. De New-York en Chine, il réalise les portraits d’hommes et de femmes du monde entier.
Il initie en 1992 un travail personnel sur les personnes clés de sa terre natale, présenté dans l’ouvrage "Portraits de Bretagne" en 1994, et dont le tome 2 est en préparation. Il a activement participé à la création du Centre Atlantique de la Photographie, à Brest.
Didier Olivré met à présent en partage son talent pédagogique dans le cadre de formation dispensée à la photographie auprès d’un public d’avertis et de béotiens.
Le festival Pluie d'images
La notion de décalé est notre fil conducteur. Nous avions opté pour ce thème avant la pandémie, son apparition n’a fait que renforcer notre choix. Décalé se veut joyeux et propose de faire un pas de côté pour découvrir l’insolite, le bizarre, le foutraque, de manière joyeuse ou ironique et sans voyeurisme, mais aussi pour partager des souvenirs, montrer l’absurdité du quotidien…
Informations pratiques
- Exposition de plein air
- Entrée gratuite de 9h à 18h
- Jardin du Conservatoire botanique, rampe du Stang-Alar - Brest
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